USA

flagUSALe film, les photos et le carnet de route – 6 mois aux USA (avril à juin puis septembre à novembre 2015)

 8-12 avril – New York (photos ici)

Nous avons commencé notr’ voyage vraiment en mode « tour du monde », c’est-à-dire qu’on a pris notre temps… Thibaud nous a déposé à Roissy à 10h et nous sommes arrivés à New York 14 heures plus tard, avec notamment une escale en Islande. Comme nous avons choisi de rester tout d’abord 3 mois aux USA (puis 3 mois en fin d’été pour la côte Ouest), nous n’avons pas fait de visa, mais juste une autorisation ESTA. Cela nous a valu un «contrôle immigration» plutôt sec… toute une famille qui déboule pour une si longue période aux USA sans visa, c’est louche.11042015-DSC00438

L’appart’ que nous avons loué se situe juste au bout de Central Park, West/Harlem.

Les 5 jours à New York furent « à fond », presqu’ épuisants. Le décalage horaire n’était pas du tout intégré par les enfants donc nous nous sommes levé très très tôt… l’heure habituelle à Prémanon étant aux alentours de 6h30-7h, nous vous laissons deviner ici !

En résumé : plein les yeux et plein les pattes (beaucoup de kilomètres parcourus à pied notamment parce que les enfants nous ont réclamé Central Park). Météo maussade et froid les 3 premiers jours, alors que la France était sous la chaleur du printemps, y compris Prémanon pour une fois, puis soleil et chaleur les 2 jours suivants.

Ce qui nous a étonné : les gens ici ne sont pas frileux… alors que certains étaient en tee-shirt et tongues, nous supportions bien nos polaires ; les New Yorkais sont vraiment courtois et respectueux, c’est tellement agréable ; Manhattan est ultra-propre; le sentiment de sécurité à toute heure ; la bouffe vraiment pas géniale (mais finalement, sommes-nous vraiment étonnés ?).

Dans l’ détail :

J 1 : Prom’nade à Central Park qu’on traverse de bout en bout à pied pour découvrir ensuite pour la première fois le cœur de Manhattan.

National Museum of Natural History

Lunch au Gays Papaya, soit-disant meilleur HotDog de la ville… Nous n’avons pas été convaincus !

Magasin M&M’s, quartier Rockfeller et sa boutique Lego, Quartier Lincoln et Times Square.

J 2 : Réveil un peu moins matinal mais quand même… 6h. Du coup, pour occuper les enfants, nous faisons Ecole !

Visite du porte-avions Intrepid et son musée de l’air, mer et espace.

Tanguy et Marguerite commencent à remplir leur Carnet de route… ils sont très inspirés. A ce rythme-là, Aline devra nous rapporter des livrets supplémentaires à la fin de l’année 😉

Nous essayons de faire quelques courses, mais rien ne nous attire vraiment (gâteaux plus que colorés, fromages fades et charcuterie fluo, etc…), à l’exception d’un étage entièrement dédié à la bière !

J 3 : Miss Liberty, Ellis Island, Promenade dans le Financial District et au Memorial du 11 Sept.

Soirée Match de Basket au Madison Square Garden offert par les collègues de BDO (merci BDO !… pour info, les Knicks ont perdu), puis visite du Empire State Building by night, balade nocturne dans Times Square et premier McDo version US au milieu de la nuit.

J 4 : Au réveil, Marguerite annonce la couleur : « est-ce qu’on peut faire une journée repos aujourd’hui ? On a déjà fait beaucoup de choses aujourd’hui ».

Brooklyn Bridge et Central Park, qu’on apprécie cette fois-ci sous le soleil.

La phrase du jour, de Tanguy : « Maman, quand on aura fini le tour du monde, est-ce qu’on pourra venir habiter à New York ? »… puis il a rapidement rajouté « avec mes copains aussi » 😉

J 5 : Top of the Rock. A la patinoire du Rockfeller Center, il y avait la vice-championne des Etats-Unis 2015 (catégorie 12 ans – Emilia Murdock), qui donnait exceptionnellement un show à midi justement pour fêter son titre ! Son entraîneur nous aurait bien proposé que Marguerite se joigne à un entrainement mais nous quittons NYC le lendemain… Dommage.

Lunch à Central Park, avec la foule de ce dimanche ensoleillé – mais il y a tellement d’espace ! Les enfants adorent vraiment cet endroit, l’ambiance. Puis Metropolitan Museum.

Lundi 13 avril, nous allons récupérer notr’ camping-car à Baltimore; le cargo était d’ailleurs de passage à New York alors que nous y étions… mais c’est à Baltimore seulement que les véhicules sont débarqués.

13-19 avril – Maryland

Nous récupérons notre camping-car à Baltimore. Il est comme nous l’avions laissé à Anvers le 23 mars. Rien n’a disparu, mis à part un peu de fuel sans doute siphonné pour une mise à niveau ?

Deux journées ont été nécessaires pour nous refaire une p’tite santé après les 5 jours intenses passés à New York et tout mettre en ordre de marche dans le camping-car : bouteilles de propane (merci aux Vandelle pour les raccords – tout va nickel !), remplir les placards et le frigo, installation wifi, etc… Très pratiques les supermarchés ouverts 24/24 et 7/7 (y compris les pharmacies accolées aux supermarchés qui ont en outre un service « drive » !), routes et parkings ultra-larges… Et en moyenne un Mc Do tous les 10 km !

On trouve des fruits et légumes bio (bio américain…). Pour la viande/charcuterie, c’est une autre affaire… rien n’nous inspire vraiment. Et nous avons craqué pour un bon fromage (enfin, un « bon » pour ici : Président Brie).

Durant cette semaine sous le signe « tranquille », nous avons plus régulièrement fait Ecole que la première semaine et avons souvent joué au Gang Of Four, jeu de cartes que les enfants adorent. Lorsque nous proposons un programme Ecole allégé (le samedi), Marguerite réclame plus…ils ont adoré faire les fiches du CNED ! C’est bon signe pour la suite 😉

Toute notre semaine aura été guidée par des conseils d’Américains rencontrés par hasard : une dame sur le parking de Walmart à Baltimore nous accoste car de notre « RV Fiat » qui l’intrigue. Elle nous recommande viv’ment d’aller à Annapolis. Alors Go pour Annapolis 3 jours. Nous y découvrons et visitons la prestigieuse US Navy Academy. Vraiment très impressionnante cette école.

A Annapolis, un retraité de l’US Navy, qui s’amusait avec ses avions télécommandés sur le terrain sur lequel les enfants jouaient au ballon et au boomerang, nous a recommandé d’aller à St Mickaels (Maryland toujours) ; donc on décide d’y aller. Il nous a aussi fortement recommandé de poursuivre sur une île au sud d’Ocean City… ce qui sera notr’ programme du début de la s’maine prochaine. Bref, prendre le temps et se laisser porter ainsi, ça nous plaît bien et nous n’avons pas été déçu, au contraire. Que des beaux coins et des bons plans !

St Michaels est un port très chouette sur le Chesapeake, où Tanguy peut enfin pêcher. Tous les jours depuis qu’on est parti, il nous parle d’aller pêcher … déjà à New York il insistait !

Du 19 au 24 avril – National Park Assateague – Maryland

Un p’tit rythme Ecole, jeux de société et plage dans le National Park Assateague. Tanguy nous explique que « le jeu d’échecs » compte dans les résultats scolaires… donc il négocie quelques parties supplémentaires contre des exercices de conjugaison en moins (il faut dire que le passé simple, c’n’est pas drôle ;-))

Comme la semaine précédente, les gens que nous rencontrons à Assateague sont très sympas, tous à nous donner leur « top ten »22042015-DSC00663 des lieux à voir aux USA. En particulier Tom et Gail nous donnent un atlas routier avec indication de tous les endroits « à voir absolument », carte qu’ils ont annotée suite à notre discussion la veille, avec leurs meilleures adresses de campground de la Caroline au grand Ouest, en passant par la Floride. Ils offrent aux enfants des cookies « maison » dont les enfants reparleront encore les jours suivants tellement ils étaient bons. Et leur camping-car cinq fois plus gros que le nôtre alors qu’ils ne sont que deux !

Assateague, cet endroit qui nous avait été conseillé par un Américain rencontré par hasard à Annapolis. Assateague est une île où vivent des chevaux sauvages… nous n’en aurons pas vu tant qu’ ça. Des plages de sable fin. Superbe endroit très calme. C’est incroyable comme les Américains ont su préserver de si jolis endroits tout en les rendant accessibles. Un campground où chaque place fait 1000 m2, à quelques mètres de la plage, sans aucune construction.

Assateague, un spot de kite surf aussi ! Mais les conditions sont trop difficiles ces jours-ci pour s’y tenter. Simon fait voler tout d’ même le Kite. Sur ce spot, un Québécois (qui s’est présenté à nous d’emblée comme « un cousin ») nous a expliqué qu’à six heures de route d’ici se trouve La Mecque du Kite Surf de toute la côte Est des USA. RDV y est pris pour dans 10 jours alors !

Cette semaine aura aussi été marquée par quelques heures passées à l’hôpital, puisque Justin s’est cassé le bras (fracture du radius)… « Même pas mal », mais impossible d’utiliser son bras, donc on a vite compris l’problème ! Voilà, on aura goûté au système de santé américain !

Du 25 au 28 avril – Washington D.C. (photos ici et vidéo des enfants ici)

Notre cousine Carla nous a rejoint pour ses deux semaines de vacances de printemps. Et de 6 dans la Barbamobil !

Pour commencer : 4 jours à Washington. Initialement, nous avions prévu 2 jours, mais c’était tellement bien qu’on a prolongé.

A Washington, notre quotidien c’est : Musée, Mémorial et McDo ! Nous avons fait une cure d’histoire des Etats-Unis.

Nous garons la Barbamobil au terminus du métro à Alexandria.

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Par le plus grand des hasards, le jour où nous voulions passer près de la Maison Blanche pour prendre la photo souvenir, nous découvrons que les jardins sont ouverts au public (The White House Garden Party). Alors on en profite!

Visite aussi de l’American History Museum, National Gallery of Art et Musée des Indiens d’Amérique.

Space and Air Museum : déjà à New York nous avions vu de belles choses sur ce thème. Là, à Washington, c’est ultra-complet, tout y est. Simon s’est régalé. Que nous réserve Cap Canaveral ?

P’tite souris

Le 25 avril, Justin a perdu sa première dent de lait ! La souris américaine lui a apporté deux grands paquets de bonbons (merci Walmart d’être ouvert 24h/24 ;-)). Et le 28 avril, Tanguy a perdu une dent aussi ! Après notre semaine « bras cassé », nous avons la semaine « dent tombée »…

Du 29 avril au 15 mai : de Washington D.C. aux Florida Keys (photos ici)

Après la visite de Washington D.C., nous descendons le long de la côte pour rejoindre la Floride. 2200 km en quatre jours. Nous ne roulons évidemment pas toute la journée. Nous nous arrêtons sur des sites sympas, généralement des National Park ou State Park comme par exemple First Landing, Outer Banks ou Santee : parties de pêche, course à pied, jeux de cartes …. Pendant les trajets, c’est école, révision du brevet blanc pour Carla… Du coup, toute la famille apprend les fameuses 50 dates à savoir en Histoire … 622, 800, 1096, 1492, 1789, 1848, 1882, 1916, 1933, 1945, 1961, 1989, 1992, …. Ça nous amuse assez de revenir à nos années collèges, et en plus c’n’est pas perdu car Delf nous a dit que « du coup des fois on peut briller dans les soirées ». Il y a toujours et encore les parties de jeux de cartes bien sûr ! Donc ça passe bien ces heures de routes !

Ah ! Comme on apprécie la chaleur de la Floride !

De Jacksonville à Key West, notre quotidien c’est : plage, baignade, jeux de cartes à toute heure (nous découvrons que les enfants jouent en cachette la nuit), un peu d’école aussi… bref, la routine quoi !

Quelques commentaires sur nos arrêts en Floride :

    • Visite de la Kingsley plantation, le premier site d’esclavage en Floride créé en 1798. Très éloquent. Tanguy en profite pour nous raconter tout ce qu’il avait appris à l’école à propos de l’esclavage. Tout ce qu’il nous avait jamais raconté d’ailleurs !
    • Daytona Beach : rouler sur une plage avec le camping-car, on connaissait déjà (notre bivouac à Naxos 3 semaines en 2012 et 2013). Alors on se lance maintenant sur celle de Daytona Beach… et nous devons utiliser pour la première fois les plaques de désensablement !
    • Kennedy Space Center – Cap Canaveral : Simon et Tanguy y passent une journée. Le reste de la troupe se contente volontiers de ce que nous avons déjà vu au musée Intrepid à New York et Space and Air Museum de Washington. Et pis finalement, les Américains ont-ils vraiment marché sur la Lune, hein ?
    • Palm Beach et ses villas toutes plus belles les unes que les autres.
    • Pompano Beach : spot de Kite Surfeur et spot des tortues.
    • Miami : comme prévu, ville étouffante ; comme prévu, nous n’y restons qu’une journée, en prenant tout de même le temps de gonfler pour la première fois le canoë depuis le début de notre périple – histoire de s’approcher des villas et des yachts de luxe à notre façon.

Sur la route Palm Beach-Miami, Tanguy et Justin font un concours de celui qui verra le plus de Rolls Royce, Maseratti, Lamborghini, Corvette, etc… « Et alors ? C’est 4 roues et un volant, comme les autres voitures, non ?

Les Américains sont toujours aussi accueillants : une dame nous explique avec patience et passion la ponte des tortues sur 15052015-DSC01657Pompano Beach, une bande de kite surfeur nous convie à leur dégustation habituelle des noix-de-coco sur la plage en fin de journée, etc…

La Floride, c’est aussi les crocos dans quasiment toutes les rivières ; toujours et encore des écureuils et des oiseaux à profusion. Et l’Armée américaine omniprésente depuis Washington : Navy et Airforce. Avec des porte-avions par-ci, base de sous-marins par-là, des hélicos et des avions de chasse qui tournent … « une guerre quelque part ? Ils sont prêts ! »

Florida Keys : cette enfilade d’îles, ça d’vait être un vrai paradis avant que l’homme vienne s’y implanter autant en masse. Mais ça reste très beau malgré tout et nous y restons 5 jours. En particulier les plages de Marathon et Bahia Honda. Justin peut enfin s’essayer à la nage puisqu’il n’a plus d’attelle, histoire de vérifier qu’il n’a pas trop perdu des cours de natation de l’été dernier… pas mal comme piscine les Keys, hein ? La blague : Simon a perdu ses lunettes de soleil dans l’eau à Bahia Honda, un endroit où nous avions pied et où l’eau était ultra-claire… Mais il nous a quand même fallu 3h de recherches intensives tous les 5 avec masques et tuba pour les retrouver. Ouf !

Nous faisons connaissance sur les Keys avec Katia et Ivan, un jeune couple de bretons qui fait le tour du monde avec un 4×4 depuis 2007 ! Ils étaient initialement partis pour 8 mois en Nouvelle-Zélande et Australie…. De quoi nous donner plein d’idées pour la suite du voyage.

10’000 km au compteur

Voilà. Déjà 10’000km au compteur après 1 mois et demi que nous sommes dans le camping-car. On n’a vraiment pas l’impression d’avoir autant roulé. A part 3 fois 2 grosses journées de route, nous avons vraiment fait des p’tits trajets. Nous n’avons quasiment pas roulé de nuit car nous préférons vraiment trouver notre campement avant le soir. Pour ces premiers 10’000km, c’est Simon qui a conduit. Un régal de rouler sur les routes américaines ; même en pleine cambrousse, il y a souvent 2×2 voies et des lignes droites à n’en plus finir, quelques soient les Etats. En fait, sur 6 millions de km de routes aux USA, il y a seulement 350’000 km de 2×1 voie !
Et la vie dans le camping-car alors ? Et bien nous nous y sentons vraiment bien et à notre aise malgré qu’ a priori ça paraisse petit (9m2 pour 5 ;)). Il faut dire que nous vivons beaucoup à l’extérieur.

 

Du 16 au 27 mai : West Florida jusqu’à Santa Fe NM (photos ici)

Que dire des Everglades ? Très chaud, mosquitos à gogo, crocos… et la pêche. Même Marguerite s’y est mise (pas besoin de permis jusqu’à 16 ans). En découvrant la Shark Valley (Everglades), Marguerite nous dit « on dirait l’Afrique » ! Et ben voilà que l’tour du monde va être rapidement fait de cette manière 😉 17052015-DSC01722
Golfe du Mexique : à peine arrivés au port de Marco Island, notre première escale sur le Golfe du Mexique, nous voyons des dauphins. Magique. Et rebelote le lendemain alors que nous pêchons sur la plage de Naples, plage de coquillages tous plus beaux les uns que les autres, que nous ramasserons jusqu’à la tombée de la nuit.

Gulf Island National Seashore est notre dernière escale en Floride… encore un endroit où nous serions restés volontiers plus que 3 jours : plage, pêche, course à pied, jeux et un peu d’école bien sûr.
Les enfants sont maintenant accros au Tarot. Justin emmène son premier p’tit au bout ! Mais il nous faudra bientôt appeler papy Pierre-Yves pour vérifier quelques détails de la règle. Voilà, la Floride, c’est fini ! … Et dire que nous avions planifié dans un premier temps de ne pas passer par cet Etat ! Quel dommage ç’aurait été de rater tout ça.
25052015-DSC01858S’en suivent deux jours de route. 2000 miles, par le Mississipi, Lousiana et Texas. Quant à la Route 66, pas facile d’la trouver car elle n’est plus vraiment indiquée sur les GPS ni sur les cartes routières ! Nous roulons sur quelques tronçons de cette route mythique, notamment Tucumcari. Et le fameux « Cadillac Ranch » : les enfants et les parents (qui sont des enfants aussi, avouons-le) apprécient de faire quelques tags. Tanguy tague le nom de tous ses copains !
Nous passons ensuite 3 jours à Santa Fe, capitale de l’Etat du Nouveau Mexique. Nichée à 2100 mètres d’altitude. Et comme ça ne nous suffit pas, on monte dormir dans un camping à 3200m, record absolu pour la Barbamobil !
Nous apprécions vraiment Santa Fe : douceur de vivre dans une ambiance 100% arts, ville qui se targue d’être la moins polluée du monde… et il y a même une patinoire ! Ville coup d’cœur pour Céline 😉

 

Du 28 mai au 1er juin : Rio Grande et Colorado (photos ici)

Magnifique balade sur les gorges du Rio Grande au milieu d’une immense vallée de sauges. Ce fleuve que nous reverrons l’année prochaine en Amérique Centrale.

Puis nous passons 4 jours loin de toute connexion téléphone et internet, au National Park Great Sand Dunes, les plus hautes dunes d’Amérique du Nord. 7700 ha de dunes, la plus haute mesurant 230m… 30052015-DSC02076Pour comparaison, la dune du Pilat fait 115m. Randonnées pieds-nus comme Céline adore. Lorsque nous sommes sur les crêtes, le vent balaye le sable et nous assure un gommage des pieds à la tête, yeux compris parfois même ! Et les descentes sont fantastiques. Simon et Marguerite partent à l’aube tourner un p’tit film.

Et rappelons que nous sommes toujours sur les hauts-plateaux, à 2600 mètres d’altitude. Pendant qu’ les copains à Prémanon s’entraînent durement pour le marathon de Las Vegas, Simon se contente juste de se charger en globules rouges … chacun sa technique 😉
Depuis plusieurs semaines maintenant, nous vivons sans aucun moustique. Quel bonheur de ne pas avoir à se barbouiller de crème au citron et d’ pouvoir laisser les portes et fenêtres ouvertes !

 

Du 2 au 12 juin : Arizona (photos ici)

En découvrant ces nouveaux paysages, les enfants s’exclament « On dirait le Salagou » ! Mais rapidement, ce sont des paysages bien nouveaux : Monument Valley dans la réserve indienne Navajo. 03062015-DSC02296copieC’est l’occasion de mieux comprendre comment vivent les Native Americans et aussi leur implication dans la 2ème guerre mondiale avec le code Navajo. De nombreux chiens errants, notamment dans la ville de Kayenta. On sent que nous sommes plus tout à fait aux Etats-Unis… mais il y a quand même McDo, Burger King, etc… et un carrefour avec un feu rouge en plein désert bien sûr !

A notre arrivée à Glen Canyon, notre étonnement : une centrale à charbon à quelques mètres de l’immense barrage du lac Powell… Mais pourquoi donc cette absurdité écologique ? Tout simplement parce que la centrale à charbon est située sur les terres Navajo et alimente en électricité leur territoire, alors que la centrale hydraulique sert l’Utah, le Nouveau-Mexique, le Colorado, le Nevada et la Californie ! Bref, chacun sa vie !
06062015-DSC02401Nous faisons de très belles randos en canoé sur le lac Powell avec des criques sublimes, et sur le Colorado dans Glen Canyon. Les orages dans le canyon rendent le paysage doublement magique ; et il fait suffisamment chaud donc la pluie n’est pas désagréable du tout ! Simon est épaté par le « touché d’eau » des trois enfants… soit disant plus efficace que celui d’ leur mère !
Evidemment, ces jours passés au bord du lac Powell et sur les rives du Colorado sont autant d’occasions pour Tanguy d’aller pêcher. Mais pas d’prise pour cette semaine 🙁 .
Lonely Dell Ranch dans Glen Canyon : une oasis en plein désert, un verger de plus de cent arbres créé par les Mormons à la fin du XIXème siècle et désormais abandonné (juste entretenu par le Service des Parcs Nationaux). Nous nous régalons avec des abricots et des pêches à profusion (les prunes, pommes et poires ne sont pas encore mûres) et nous osons même une crêpe party dans le jardin paisible et idyllique. 7ème crêpe-party depuis que nous avons commencé le tour du monde. Bref, le plein d’énergie. Quelques jours plus tard, nous ferons aussi une délicieuse confiture d’abricots avec ce qui reste. Mais les enfants s’étonnent que je ne cuise pas les mêmes quantités que mamie Ginette (1 kg seulement). Lonely Dell Ranch dans Glen Canyon : une oasis en plein désert, un verger de plus de cent arbres créé par les Mormons à la fin du XIXème siècle et désormais abandonné (juste entretenu par le Service des Parcs Nationaux).
Nous sommes dans l’Arizona, mais à quelques mètres seulement de l’Utah. Et il y a changement d’heure à chaque fois qu’on passe d’un Etat à l’autre ! 1h de moins dans l’Arizona. Déjà qu’on a du mal à savoir quel jour on est !!??!! Mais finalement, avons-nous besoin de savoir quel jour nous sommes et quelle heure il est…. Pas vraiment ;-).

Grand Canyon, North Rim : arrivée le soir pour le coucher de soleil à Cape Royal, magnifique. Simon est assez courageux pour une séance photo le lendemain à l’aube. Superbe Bright Angel Point. Mais c’est en descendant dans le Canyon que nous en prenons véritablement plein la vue : rando de 4 heures (les 3 premiers miles de Kaibab Trail), tout en descente à l’aller, tout en montée au retour (le contraire de ce qu’on a l’habitude !). Joli cadeau pour les 39 ans de Simon ! Les enfants avaient encore bien la forme à l’arrivée… pas nous !08062015-DSC02605

Durant ces 10 jours, nous avons rencontré beaucoup de Français, qui nous remarquent avec notre véhicule immatriculé 39 et nous accostent… un camping-car français, c’n’est pas si fréquent par ici. A chaque fois, ce sont de précieux conseils, trucs et astuces pour la suite de notre parcours. En particulier, un couple belfortain qui va souvent skier au Noirmont (eh oui !) et une famille de Valloire installée pour 3 ans dans l’Utah ; leurs filles donnent plein d’infos aux enfants qui les écoutent les oreilles grandes ouvertes.
Après une pause de 2 jours à Kanab (où les enfants auraient aimé rester une semaine tellement les infrastructures pour les jeunes sont chouettes et où ils ont désormais des p’tits copains américains – Colt, Jacks, Lidia…), nous allons maintenant nous diriger vers Zion, Bryce puis Salt Lake City.

Du 13 au 22 juin : Utah

L’Utah, c’est : rando rando et rando, chaud chaud très chaud. Les photos ICI

Nous commençons à découvrir ce qu’est « la foule des Grands Parcs ». Il faut donc qu’on s’organise différemment, c’est-à-dire qu’il faut qu’on s’ lève tôt… mais que c’est dur le réveil !
Zion : nous faisons la rando des Narrows à l’aube. Il s’agit de remonter une rivière dans des gorges qui se resserrent de plus en plus. Glagla : l’eau est gelée (enfin, Simon dit qu’elle est « juste froide », moi j’dis « gelée ») et le soleil n’arrive pas jusqu’à nous. Mais cette balade atypique est vraiment chouette et variée. La rando le lendemain est plus « costaud »… des chemins taillés dans la colline. Heureusement que tout l’équipage Couval n’a pas le vertige ! Paysage sublime. Ce paysage qui avait été présenté à l’Expo Universelle de St Louis en 1904 (un tableau) et que personne ne croyait qu’il existait vraiment sur Terre !
Bryce : vraiment étonnantes ces formations colorées. Une grande rando rythmée par des activités « Junior Ranger ».16062015-DSC03220 Nous choisissons de rouler sur les p’tites routes pour traverser l’Utah, c’est-à-dire qu’on évite l’autoroute n°15. Quel régal ces zones grandioses, protégées, peu fréquentées et quasi-inhabitées.
Balade dans Petrified Forest (Grand Staircase Escalante) ou la magie du bois transformé en pierre. Des troncs de pierre multicolores. Merveilleuse Dame Nature encore et encore !

Description d’une soirée type après une journée d’ rando : si nous sommes près d’un lac ou d’une rivière (ce que nous essayons d’ faire le plus souvent), les enfants se jettent sur leur canne à pêche, on cherche du bois et on fait un BBQ, avec en dessert marshmallows grillés. Et si la pêche a été fructueuse, on mange du poisson ultra-frais. Le top. Cette semaine, ils sont revenus une fois avec 2 truites et une autre fois avec 21 belles perches… J’ai dû apprendre à lever les filets et les enfants vont bientôt aussi savoir faire. Que c’est délicieux ! Et le lend’main, avant le p’tit déj’, les enfants insistent pour aller pêcher (ils s’organisent de toute manière la veille avant d’aller se coucher pour qu’on ne puisse pas leur refuser cette pêche matinale, les malins !).
C’est fou comment nous rencontrons régulièrement des voyageurs au long court comme nous : cette semaine, ce sont Maria et Hans, des Bernois qui ont déjà passé 4 ans en Amérique du Sud et qui remontent tranquillement les Etats-Unis.

Notre dernière étape en Utah est la capitale, Salt Lake City, ville créée de toute pièce il y a à peine 150 ans, au milieu du désert. Bien qu’on soit en pleine sécheresse, et qui plus est en plein désert, il y a des pelouses bien verts et des fontaines partout. Ah ! Les économies d’énergie et les Américains…
Nous assistons au fameux concert dominical de l’orchestre et du chœur Mormons. 21062015-DSC03325Depuis la Floride, nous rencontrons régulièrement des missionnaires de cette église ; ici en Utah, il n’y a pas un jour sans parler avec quelqu’un qui a déjà passé 2 ans en France « pour une Eglise »… mais nous avons résisté et nous ne nous sommes pas (encore) convertis 😉

Ah ! Première déception de Grand Parc : nous avons voulu faire « Capitol Reef ». Certes une curiosité géologique, mais pour nous c’était trop. En plus, il faisait ultra-méga-chaud. La décision est vite prise au sortir du Visitor Center : demi-tour, pas de rando, pas de Junior Ranger. Sans regrets !

 

Du 23 juin au 3 juillet : Wyoming (photos ici)

Dès nos premières heures dans le Wyoming, c’est le coup d’ foudre pour cet Etat. Tout d’abord, à la station-service dans le premier village il est écrit sur la porte « Welcome to Wyoming, where we don’t care how they did it where you came from » ; cette devise, ça nous plaît !
Très rapidement Simon « sent » un spot d’eau-vive (pas d’eau-d’vie ;-)) comme seuls les kayakistes savent les sentir. Jackpot : 15 kilomètres de rapides et une vague géniale sur Snake River.23062015-zPVT-1220-JUNE23 (11) (1) Mais avant de goûter à ce plaisir, le garde nous rappelle qu’il faut qu’on aille faire désinfecter notre canoé car il a navigué sur des eaux envahies par des mussels, notamment à Lake Powell. Ca n’ rigole pas ici !
Descente inoubliable. Tellement inoubliable que le lendemain matin, ils en redemandent ! Justin rêve aussi d’aller faire cette descente (« ça doit être trop cool » entend-on dans la vidéo) mais c’est trop délicat à quatre, et mieux vaut être bon nageur, on n’ sait jamais ; c’est seulement après le passage de Big Kahuna Wave qu’il montera sur le bateau. Les jours suivants sont rythmés par des randos et des activités Junior Ranger dans les deux magnifiques parcs de Grand Teton et Yellowstone. 24062015-DSC03442 copyMême si Grand Teton nous a moins impressionné (parce que les Alpes c’est quand même un cran au-dessus ;)), il n’en reste pas moins que l’histoire de la formation de ces quelques pics-là est vraiment intéressante à connaître.

Quant à Yellowstone, c’est vraiment …. pas d’mots pour décrire nos émotions devant une telle activité hydrothermale qui nous rappelle combien ça bouge et ça chauffe sous nos pieds : geysers, sources chaudes, mares de boues et fumerolles. Et pour peu qu’on ait en tête tout ce qu’on a lu et vu sur l’Espace et combien ça bouge là-haut… ces deux dimensions ensemble, ça peut vous r’muer ! Et ajoutez à ça les mille questions des enfants comme seuls eux savent en poser, du genre « Mais pourquoi vous avez choisi de vivre sur la deuxième plus petite planète et pas sur une autre plus grande, papa et maman, hein ? », « Si le supervolcan explose, là, on meurt ? », « Tu crois que les animaux qui vivent ici ils se rendent compte comme c’est beau ? »…26062015-DSC03725
Qui dit sources chaudes dit se baigner dans une rivière chaude. On a quasiment chaque jour passé 2h à se baigner soit dans Madison River soit à Boiling river (où l’eau varie entre 12 et 70 degrés selon où on s’ place). Yellowstone, c’est aussi toutes sortes d’animaux sauvages, un régal pour les enfants évidemment, et aussi pour les parents. Et on croise facilement des Park Rangers qui nous expliquent et nous racontent des anecdotes. Mais pour cela, il faut se lever très tôt… le jour se lève vers 5h45 (les journées sont de plus en plus longues non seulement du fait de la saison mais aussi parce qu’on monte en latitude !).
Sur notre route, on croise toujours plus de Français. En particulier un jeune haut-savoyard qui va à Ushuaïa en vélo-assis. On pourrait se recroiser au Mexique selon nos plannings respectifs… mais vu comme nous avons déjà bien modifié nos 3 premiers mois, rien n’est jamais sûr !

A Yellowstone, on croise (et on papote bien-sûr) Anne-Marie et Gabriel qui traversent le continent américain depuis 22 mois déjà et qui sont sur le chemin du retour… 28062015-DSC03846C’est drôle, Simon les suivait justement sur internet depuis quelques mois (lestrotteurs.eklablog.com). Ils bousculent nos apriori sur la traversée de l’Amérique Centrale en nous affirmant ce que d’autres tour-du-mondistes nous ont déjà répété: ce n’est pas dangereux ! Mais après réflexion nous décidons de garder notre plan : envoyer le camping-car directement en Argentine depuis Los Angeles et visiter le Mexique (et peut-être le Guatemala et le Costa Rica) de manière plus standard, c’est-à-dire en louant un logement et une voiture.
Les enfants sympathisent avec deux p’tits américains avec qui ils jouent quasiment toute une journée au foot. Et on finit par une soirée crêpes bien sûr ! Rendez-vous est pris pour passer quelques jours chez eux en Californie cet automne. Kalin, du même âge que Tanguy, est aussi un fan de pêche ; il a voulu offrir à Tanguy le leurre avec lequel il avait pêché la veille une énorme truite dans Madison River, et il veut absolument lui faire découvrir ses meilleurs spots vers Sacramento.
Malgré que nous soyons dans une zone ultra-touristique, la bienveillance des américains, que nous constatons depuis le début, demeure. Un exemple : lors d’un diner sur la terrasse du McDo de West Yellowstone, un papy vient à notre table pour nous dire qu’il a fortement apprécié que Marguerite lui ait spontanément tenu la porte alors qu’il sortait les bras bien chargés. Puis quelques minutes plus tard, il revient vers nous et demande s’il peut acheter des glaces aux enfants puisqu’il va en acheter pour ses deux petits-enfants et sa femme. Voilà comment on termine la soirée les 9 attablés ; là aussi nous sommes invités à passer chez eux. Mais ils habitent dans l’Est-Wyoming, donc c’est moins sûr qu’on y passe.29062015-DSC03895

Notre petite déception du Wyoming : notre petit détour (de 250 km) par la ville de Cody, qu’on nous avait recommandé. Certes c’est là que vécu Buffalo Bill il y a 150 ans… mais en 2015, le folklore est un peu surfait voire de mauvaise qualité.
Voilà, nos premiers 3 mois aux USA se terminent. Nous avons traversé en 2 jours le Montana et Glacier National Park. La vitesse à laquelle fondent des glaciers est surprenante : 150 glaciers en 1870, plus que 25 aujourd’hui et sans doute aucun en 2030. Nous avons passé la frontière USA-Canada le 3 juillet, soit 2 jours avant la date limite (nous avions une autorisation de 90 jours sur le territoire US… et mieux vaut pas s’ louper 😉 ).

Septembre : côte nord-ouest des USA jusqu’à Chico, Californie (photos ici)

Réception des cours du CNED

22 kg de bouquins à réceptionner. Grâce au super réseau BDO, représenté dans plus de 150 pays (j’fais de la pub pour mon ancien employeur… j’prépare le terrain du retour, quoi ;-)) et grâce aux grands-parents aussi, ce fut très simple. Nous avions lu dans les récits d’autres voyageurs qu’il ne fallait pas compter sur le CNED pour recevoir un colis telle semaine à tel endroit. Leurs colis partent quand ils sont prêts, point. Et personne ne sait si ça part le 1er juillet ou le 19 août.
FullSizeRenderDonc on a fait envoyer tout d’abord les 3 colis CE1, CM1 et 6ème chez papy-mamie. Très attachés à ce que les livres arrivent en très bon état, Evelyne et Claude ont emballé à nouveau ces 3 colis dans un autre énorme carton douillet, et ont expédié chez BDO Vancouver à la date à laquelle nous savions que nous y serions.  Accueil d’enfer chez BDO Vancouver et photo souvenir.

La douane Canada/USA

Première épreuve en septembre : rentrer sur le territoire américain. Nous avons fait le choix de ne pas prendre de visa. Selon certaines interprétations très strictes de la loi américaine, nous savons que cela signifie que nous ne pouvons pas rester plus de 90 jours sur le territoire nord-américain, Canada y compris. Le 3 septembre 2015, date à laquelle nous passons la douane Canada/USA, ça fait 149 jours que nous sommes sur le sol Nord-Américain. Nous ne respectons donc pas les critères pour rentrer à nouveau aux USA. Mais nous savons aussi que les douaniers ont souvent une interprétation plus souple pour les familles « tour-du-monde » comme nous et octroient généralement le droit de ré-entrer pour 90 jours. Verdict : ça passe sans aucun problème. Bien sûr, après la vérification des empreintes digitales, nous avons l’droit aux questions du genre : Vous allez où cet après-midi ? Où dormez-vous ce soir ? Le douanier s’attend alors à des réponses claires et précises. Mais nous, c’est « Euh… Cet après-midi ? Ben on n’sait pas trop… en fait, on n’est pas pressé donc on n’ sait pas ce qu’on va faire précisément » ; « Ce soir ? Ben, on n’ sait pas. On verra bien à la nuit tombée où nous s’rons ». Le douanier comprend bien que nous n’avons pas l’intention nous installer dans l’ pays et que notre route continue. Il est même très intéressé par notre tour du monde et serait bien tenté d’en discuter, mais ce n’est pas l’bon endroit. Conclusion : entrer sur le territoire américain sans visa et avec un soupçon de ne pas être un simple touriste est très difficile, par la route comme par les airs.


Puis c’est au tour du camping-car de se faire inspecter. On nous demande les clés du véhicule. Un quart d’heure plus tard, une personne revient avec quelques-unes de nos provisions interdites d’entrée sur sol américain : un citron bio acheté au Canada, car téléchargement (2)ces agrumes peuvent contenir des petits insectes qui n’existent pas aux USA nous explique-t-il (hum hum….j’aurais bien demandé où était la douane pour les insectes qui passent d’un pays à l’autre tous les jours… Mais je me suis retenue, c’n’est pas l’endroit pour faire des blagues une douane US, hein ?) ; 2 paquets de riz achetés dans un magasin Walmart au Canada, du riz d’Inde interdit aux USA (pour une histoire de maladies) … le riz d’Inde est bien plus dangereux pour la santé que les OGM, c’est bien connu 😉 ; de l’ail bio en provenance d’Argentine, car aux USA on ne vend que de l’ail américain ou canadien. En revanche, chips et M&M’s ne nous ont pas été confisqués. Et les 3 saumons sauvages pêchés dans le Pacifique  qui sont dans l’ congèl non plus, ouf !

Usine Boeing, Seattle puis l’Oregon
Nous faisons une visite du musée Boeing de soir alors qu’il n’y a plus qu’une dizaine de touristes ; quelle tranquillité ! La visite complète en bus dans les différents ateliers d’assemblages du 747-8, 777 et 787 aura marqué les enfants et enchanté Simon. Semble-t-il les plus gros bâtiments industriels au monde (plus plus plus me voilà ;-)).
Une demi-journée à se balader dans la nouvelle ville de Seattle ; « nouvelle » car comme la plupart des villes de l’Ouest, il n’y avait rien ici il y à peine plus de 150 ans.
S’en suivent 5 jours de route pour atteindre la Californie, par la magnifique côte de l’Oregon et la Hwy 101. Nous passons vers le Mont St Helens le 7 septembre, et le lendemain la séance de Sciences de Tanguy est illustrée avec ce volcan qui a fait parler de lui au début de 80s… joli hasard ! Notre rythme de vie a bien changé depuis l’arrivée des cours du CNED. 3 heures sont consacrées à l’Ecole chaque jour, de préférence le matin. Mais les baleines, les saumons, une belle rivière pour faire du kayak ou une chouette balade viennent facilement changer le planning ! Et évidemment les parcs nationaux : Crater Lake et Lassen Volcanic que nous ne visitons finalement qu’en coup d’vent.

Umpqua River, stupéfiante, abondante : des hordes de Chinooks et Coho qui remontent la rivière, et nous sommes à plus de 150 km de l’océan !

3 semaines à Chico, Californie

En arrivant en Californie, le ton est donné : arrivée à Chico sous 42°C, sans clim’ bien sûr ! Feux de forêts à gauche, à droite et devant. Des cendres nous tombent même dessus alors que nous sommes au camping d’Oroville… mais la Police nous rassure et nous dit que le lieu est sans danger et nos voisins de camping font même un barbecue ! Crazy !
Chico, ville de 80 000 habitants dont 20 000 étudiants, qui n’est indiquée dans aucun guide touristique de Californie, vraiment aucun ! Mais pourquoi avons-nous décidé de nous poser là pendant 3 semaines alors ? Parce qu’en juin, alors que nous faisions une journée « off » à Yellowstone, les enfants ont joué toute la journée au foot avec deux garçons Kalin et Sandy et on a papoté avec leur maman Karen. Quelques semaines et échanges d’emails plus tard, nous inscrivions Tanguy Marguerite et Justin dans leur école en tant que « Guest ». Marguerite et Justin dans la classe de 1ère-2ème-3ème (CP, CE1 et CE2), Tanguy dans la classe de 4ème-5ème (CM1-CM2) ; 8h – 15h sauf le mercredi 14h. Un accueil plus que chaleureux nous est réservé dans cette Ecole Sherwood Montessori, une ambiance très cool ; ne pas être surpris de voir des parents venir pieds-nus chercher leurs enfants. Quelques documents administratifs et autorisations en tout genre à signer quand même ;-). La récente loi votée en Californie qui oblige les enfants scolarisés à être à jour d’une ribambelle de vaccinations est contestée donc pas encore appliquée. De toute façon, avec les doses qu’on a reçues entre décembre et avril, on est ok sur tout ce qui aurait ou être exigé en termes de vaccins ! Sherwood Montessori est une école gratuite car « Charter School » mais qui doit tout de même compter sur les dons des parents pour survivre car l’Etat ne couvre pas toutes les dépenses, en particulier la location des bâtiments. Les parents nous disent que ce qu’ils apprécient dans cette école, au-delà de la méthode d’enseignement, c’est qu’elle ouvre les enfants sur le monde… on a du mal à y croire mais il semblerait que dans les autres écoles du pays, tout est centré sur l’Américano-Amérique exclusivement.
Comme en France et partout dans le monde, l’école crée des opportunités de connaître plein de monde, tant pour les enfants que pour les parents. Nous finissons par être invités tous les soirs et tous les week-ends: repas canadiens, repas du lotissement, matinée nettoyage de Bidwell Park avec repas des bénévoles qui suit (au menu : hamburger/chips bien-sûr mais très « bio »), match de foot d’un copain à Tanguy, après-midi chez l’un, chez l’autre, au parc… Malheureusement, nous ne pouvons pas accepter toutes les invitations car il n’y a que 7 jours dans une semaine ! Toutes ces belles rencontres furent l’occasion de discuter des sujets qui préoccupent :

    • les prochaines élections présidentielles aux USA. Les Américains collent déjà sur leurs voitures le nom du candidat qu’ils soutiennent (nous étions dans un monde « pro-Bernie ») ;
    • les habitudes alimentaires : la Californie est un état très Santé-Bio-Local Food, sans doute un des états les plus proches de l’Europe en la matière… mais se nourrir à coup de snacks reste la règle tout de même;-) ;
    • les frais de scolarité : la plupart des parents que nous avons rencontrés payent encore leur prêt étudiant alors qu’ils ont terminé leurs études il y a 15 ans ! (Barak Obama finissait tout juste de rembourser son prêt-étudiant quand il a été élu président paraît-il) ;
    • les impôts et les politiques sociales : ils nous disent qu’ils rêvent du modèle social européen… on leur répond que le modèle américain nous séduit sur de nombreux aspects. Un bon mix serait idéal !
    • ils nous demandent ce qu’on pense des mouvements migratoires en Europe actuellement… Là, pouce ! On n’ suit pas du tout l’actualité et ils sont bien plus informés que nous sur le sujet.

Evidemment, compte tenu que nous côtoyons exclusivement des parents « Sherwood Montessori », leur façon de vivre et de voir les choses n’est pas forcément représentative de tous les Américains ; mais tout de même très californiens. Ca y’est. Simon s’est mis sérieusement à s’entraîner pour le Marathon de Las Vegas. Il faut dire que les conditions sont idéales : 28°C en fin de journée. Et à la fin de sa course il plonge dans One-Mile-Pool, la retenue d’eau sur Big Chico River à l’entrée de la ville.

 

Octobre 2015, les USA avec mamie Evelyne et papy Claude (photos ici)

Le mois d’octobre, c’est le mois où les parents de Simon nous rejoignent pour 3 semaines dans l’ouest américain. Ils ont loué un camping-car. Nous n’avions rien dit aux enfants : ils étaient scotchés de découvrir leur mamie/papy « en vrai » et non plus en FaceTime. Après San Francisco, nous découvrons ensemble le parc National de Yosemite, la ville abandonnée de Bodie, la Vallée de la mort, le désert de Mojave et Las Vegas. En quelques mots nos impressions sur ces sites :

  • – 3 jours à San Francisco, sans aucun doute la ville que nous avons préférée depuis New York : colorée, variée et vallonnée. 04102015-DSC06279Des journées bien épuisantes, notamment pour les Dolois qui ont un sympathique décalage horaire de 9h à digérer ! Nos deux conducteurs Simon et Claude n’oublieront jamais la traversée du centre-ville de San Francisco en camping-car le soir dans les rues bondées, circulation à son comble, avec des travaux bien sûr, le GPS qui perd le nord… vous voyez l’ genre !
  • – Le Parc National Yosemite est très fréquenté…Mais c’ n’est pas le parc qui nous aura le plus séduit… rien d’ fou quoi, malgré les plus gros monolithes de granite du monde ;-). Eh ! Eh ! Toujours « les meilleurs du monde » en Amérique du Nord, y’a pas photo !
  • – A Bodie, un voisin de parking dessine sur notre coffre un joli cow-boy alors que nous étions en train de visiter cette ancienne ville d’orpailleurs. A notre retour au parking, le dessinateur se présente, Californien, dessinateur de profession, et il explique aux enfants comment chercher de l’or et leur offre le matériel nécessaire pour continuer seuls.11102015-DSC06662 Il va ensuite dans sa caravane et rapporte une belle pièce d’or pour faire peser aux enfants. Ah ! Ces Américains si accueillants et si bienveillants !
  • Il fait bien trop chaud à la Vallée de la mort (42°C mi-octobre) donc on oublie l’idée de faire une balade dans cette immensité de désert avec le point le plus bas à -89 mètres d’altitude : Justin s’attendait à ce qu’on ait de l’eau au-dessus de notre tête. Pas facile de lui faire comprendre pourquoi il n’y a pas d’eau alors que nous sommes en dessous du niveau de la mer !
  • Désert de Mojave : très étonnante cette forêt d’arbres de Josué (Joshua Tree), les yukas les plus grands du monde ;-).
  • Las Vegas : deux jours de marche dans le Strip, de jour et de nuit, entre boutiques de luxes, hôtels et casinos chics ou kitchs, au choix. Simon aura tout le temps de connaître les autres facettes de cette ville mi-novembre avec ses potes qui le rejoignent une semaine pour faire le Marathon ici le 16 novembre (enfin, hum, « le marathon » c’est l’excuse qu’ils ont trouvée ;-).

Et avec papy et mamie, on se refait quelques-uns des superbes parcs que nous avions fait en mai et juin. Nous sommes enchantés, comme la première fois :

– Grand Canyon côté sud. On en a encore pris plein les yeux, encore plus que côté nord en juin ! 14102015-DSC06821Après avoir fait les 15 premiers kilomètres de Kaibab Trail de chaque côté, nous avons bien envie de faire la traversée entière de Grand Canyon maint’nant. C’est tellement grandiose, époustouflant, inattendu.

–  Monument Valley, avec la chance d’avoir ce jour-là des arcs-en-ciel !

– Bryce et Zion, avec des randos toujours plus belles les unes que les autres, même s’il fait un peu plus froid ! Et ce ciel toujours aussi étoilé, avec la voie lactée éblouissante tous les soirs (nous sommes à près de 2500m d’altitude)! On n’ se lasse pas.

27 octobre : mamie et papy sont partis. Après ces 3200 km en 3 semaines, nous nous posons une dizaine de jours au Lake Mead à quelques kilomètres du barrage de Hoover sur le Colorado, en plein désert. Des panneaux indiquent qu’il est fortement déconseillé de se balader sur ces sentiers de juin à septembre car « la chaleur tue », c’est pour dire ! Du coup, fin octobre, c’est idéal : 25-30°C. Bien que nous soyons à 50 km de Las Vegas, nous ne pouvons pas complètement oublier cette ville : la nuit (c’est-à-dire dès 16h30), les lumières de Las Vegas illuminent le ciel par-delà les montagnes ; et les dizaines d’hélicoptères qui font leur16102015-DSC06966 circuit Las Vegas-Grand Canyon toute la journée, dès 7h du mat’. Nous restons toujours impressionnés devant ces caravanes et camping-car américains : 2 fois plus grands que le nôtre alors qu’ils ne sont bien souvent que deux personnes dedans, générateur pour le micro-onde et la clim, tout y est démesuré… comme beaucoup de choses aux USA en fait ! Et eux sont toujours impressionnés de nous savoir 5 personnes dans notre 10 m2 pendant 3 ans !

Quelle belle surprise de recroiser Catia et Ivan par hasard dans un camping gratuit bien planqué dans une forêt à la sortie de Grand Canyon ; nous les avons connus en Floride en mai ; 30 ans tous les deux, ils ont traversé l’Europe, la Russie et sont arrivés sur le continent américains par l’Alaska. Rendez-vous est pris pour passer un moment ensemble au Mexique fin décembre. « un BBQ sur une plage de Baja California pour Noël » nous propose Ivan. L’idée nous plaît bien ! Catia et Ivan ont tourné un documentaire pendant leurs premières années de voyage, documentaire qui a été sélectionné par France O ! Extrait ici : https://www.vodaventure.com/30-ans-ailleurs.html.

Le p’tit commentaire de Tanguy concernant Las Vegas : « ça aurait vraiment plu à mes copains de classe! ». Marguerite quant à elle ne comprend pas que son papa s’inscrive au Marathon sans avoir envie de le gagner mais juste envie de le finir. Le plaisir de participer, elle ne connait pas…. Et même aux jeux de cartes, elle supporte mal de ne pas « finir sur le podium » comme elle dit.

Novembre 2015, nos dernières semaines aux USA, Las Vegas (photos ici

Las Vegas et ses environs pendant quasiment 3 semaines ! Evidemment, y’a beaucoup mieux comme endroit ! Mais quand on est 3 ans en vacances, on est capable de sacrifier quelques jours dans un désert sans grand intérêt ! Nous sommes là le temps d’attendre les copains de Prémanon venus rejoindre Simon pour un RoadTrip  d’une semaine et courir le Marathon de Las Vegas. Pendant ces jours sans Simon, moi et les enfants étions confortablement installés dans un camping tranquille au cœur de Las Vegas, les journées étaient rythmées par du CNED, de la piscine et du jacuzzi, des jeux de société, quelques escapades dans le Strip car les enfants ne se lassent pas de se balader dans les casinos et les galeries marchandes toutes plus folles les unes que les autres, et bien sûr des heures passées dans l’espace enfant du Circus Circus, notre QG pendant ces 10 jours !

25102015-DSC07141Le Jour J : avec les enfants, j’ai passé 2 heures à encourager plus de 30’000 marathoniens… mais pas vu nos Jurassiens ! Ont-ils vraiment couru ce Marathon dans le Strip By Night ???!!? Comme chaque fois que cette bande part en expédition, l’expression qui prévaut c’est « Tout ce qui se passe à… reste à … ». Donc cette fois-ci encore, ça s’applique et « Tout ce qui s’est passé à Las Vegas est resté à Las Vegas ! ». Voilà !

 

 

 

Petit mot de conclusion sur nos 6 mois aux USA

Le 7 avril 2015, nous foulions le sol américain pour la première fois. Et ce ne sera pas la dernière; nous reviendrons c’est sûr, ce pays nous a tant plu : grands espaces préservés, super accueil, esprit d’entreprise intact, respect des différences, 400_F_38412506_lfupzDYTXxhx5sqYvNIZHEjArlQafHYG
union et solidarité. Nous nous sommes toujours sentis en sécurité. En même temps, nous  sommes bien conscients que notre expérience américaine se cantonne au meilleur de ce pays : Parcs Nationaux et State Parcs, quartiers tranquilles de
quelques grandes et moyennes villes, rencontres avec des Américains ouverts sur le reste du monde et curieux…  Traverser les banlieues de Los Angeles et Miami nous aura suffit pour comprendre qu’il y a bien une autre Amérique que nous avons volontairement évitée car là n’est pas l’objet de notre voyage en famille ; et quelques discussions nous ont permis de réaliser combien le fossé entre ces deux mondes est grand.

En outre, ce qui nous a marqué c’est l’omniprésence de l’armée : il y a des bases militaires partout; pas un jour sans croiser un vétéran de l’US Navy ou US Airforce, … au camping, en rando, à la laverie, à la bibliothèque, bénévole dans un musée, … partout !

Autre particularité, l’Eglise. Ou plutôt, les Eglises. Les Américains sont tellement engagés dans leur vie religieuse, c’est dingue ! Des dizaines d’églises se juxtaposent dans la moindre ville. Laquelle choisir ? Catholique, Protestant, Mormon, Pentecôtiste, Evangéliste, Adventiste du 7ème jour… l’esprit d’entreprise sans doute derrière tout ça 😉

Et l’hyper-consommation ! Certes l’Europe est aussi dans ce cycle de l’hyper-consommation et donc nous sommes de ceux-là. Mais les USA, c’est un cran au-dessus. Tout est XXXL. Bien soutenus par leur facilité à emprunter, tout semble toujours neuf, des concessions automobiles longues de plusieurs kilomètres, ils ne connaissent pas la demi-mesure : grosses voitures, gros bateaux, gros camions, clim’ partout, routes méga larges même dans des endroits peu fréquentés, pelouses toujours vertes quel que soit le niveau de sécheresse… Ahurissant ! Bon, j’avoue que les toilettes en plein milieu du désert c’est surprenant mais bien pratique quand même ;-).

Dernier clin d’œil : sachant que nous étions Français, nombre des Américains rencontrés étaient fiers de nous annoncer l’origine européenne de leurs aïeux.  Ce n’est pas pour cela qu’ils arriveraient à placer leur pays d’origine sur une carte… Education américano-américaine centrée sur l’Amérique oblige !