URUGUAY

Nous passons trois semaines en Uruguay. La moitié en camping-car, l’autre dans une maison au nord de Montevideo, car notre camping-car part le 19 novembre pour Singapour et notre vol pour notre escale d’un mois en France n’est que le 30 novembre. Ce n’est pas évident de faire coller les dates de cargo qu’on connait quelques semaines avant l’embarquement, avec les dates des vols qu’on préfère réserver moins cher plusieurs mois avant !

Ce qui nous surprend en Uruguay au premier abord, c’est le niveau de vie bien plus élevé que dans tous les pays d’Amérique latine visités. En particulier, des grandes maisons comme celles-ci que jamais nous n’avons vues en si grand nombre ailleurs.

Et d’immenses propriétés. Mais il y a aussi des maisons moins confort.

Nous passons l’essentiel de nos trois semaines sur la côte. Mais il n’y a pas suffisamment de vent pour faire du kitesurf. Alors les enfants pêchent au filet; Tanguy  se débrouille bien, regardez !

En Uruguay, nous visitons un des musées qui nous a le plus plu du voyage : el Museo del Mar.

Des milliers d’objets collectionnés par un surfeur passionné du monde marin. Sans internet à l’époque, il a réussi à faire savoir au fur et à mesure des années  qu’il collectionnait coquillages, animaux, coraux, pièces de bateaux, affiches, boites, histoire des débuts des vacances balnéaires, etc… Et il en a reçu ensuite du monde entier ! Une sacrée histoire !

Un musée ultra chargé, à l’opposé des musées aseptisés qu’on retrouve partout dans les grandes villes du monde et qui se ressemblent finalement tous. Là, c’est la caverne d’Ali-baba. Le squelette d’une baleine franche australe se trouve ainsi au milieu de la plus grande salle du musée, avec à ses côtés une collection de boîtes métalliques et des pubs des années 60s. Pas de logique; juste des collections de tout. Chacun se fait sa visite. C’est fantastique ce concept !

S’est greffé à ce musée un hangar rempli d’une collection d’insectes comme on n’en a jamais vue.

Nous visitons également un musée qui retrace le très médiatisé crash d’avion d’une équipe de rubgy en  1972 – très très émouvant. Quinze des 16 survivants vivent encore, à Montevideo principalement. Et ils se revoient chaque année le 20 décembre, jour anniversaire de leur sauvetage après 72 jours passés seuls dans les Andes.

En Uruguay, ils s’amusent à construire des ponts plutôt originaux.

On en a vu un autre en forme de cercle comme un rond-point mais sans sortie ; et ceci en pleine campagne. C’est d’ailleurs par ici que Simon a voulu rejoindre un bivouac trop humide… Alors les voisins nous ont aidés !

A Montevideo, le mausolée du libérateur Artigas.

Les enfants se souviendront-ils de tout ce qu’on a appris depuis un an sur l’histoire de la conquête espagnole et des libérations successives ? Pas sûr ! J’écris ces lignes alors que nous sommes en Australie, juillet 2017. En juin, les enfants sont allés à l’école et Marguerite est revenue un soir en me disant, fièrement « Maman, on a eu un cours d’histoire. Grâce au prof, j’ai appris qui a découvert l’Amérique. C’est … comment déjà… ah,  un certain Christophe Colomb »… j’ai cru m’évanouir !

Les coutumes en Uruguay sont assez similaires à celles de l’Argentine : on y boit le maté – dans un parc je vois trois femmes d’une cinquante d’années qui après leur journée de travail se donnent rendez-vous et se passent leur maté, assises sur leur chaise de camping. Je papote un peu avec elles, et elles me proposent aussitôt le maté ! Dans ce même parc, on aperçoit une bande d’adolescents qui à la sortie de l’école se partagent le maté aussi.

Comme en Argentine, l’uniforme des écoliers est une simple blouse blanche.

Et comme en Argentine, on mange la parilla !

Une fois le camping-car sur le cargo, nous logeons dans une maison à El Parque del Plata.

 Un jour, Marguerite m’informe que « Demain, je suis invitée chez ma copine ». Je m’interroge car je ne l’ai pas vu jouer avec des petites filles ces jours. Elle a juste passé du temps chez la voisine, âgée de plus de 70 ans. C’est bien ça, c’est chez Alba la voisine, « sa copine », qu’elle passe le dimanche. Petits gâteaux et jus de fruits, elles papotent, elles vont chercher au bus la cousine, conscrite d’Alba. Marguerite n’a que faire de la différence d’âge. Elle s’éclate. Habla espanol, y hay perros y pasteles !

Comme on reste 10 jours à El Parque del Plata, on s’intègre un peu. Les enfants vont aux activités extra-scolaires (pas besoin de licence, ni de certificat médical, ni paperasse – il faut juste payer l’activité à l’entrée du gymnase) : kung-fu, football, gymnastica sobre telas (en français : tissu aérien) et patins à roulettes !

Marguerite se voit prêter par la prof ses patins, ceux qu’elle a utilisés aux Mondiaux de patinage synchronisé avec l’équipe d’Uruguay deux mois auparavant. Ce sport est vraiment très répandu en Argentine et en Uruguay (tiens, encore un point commun ;-)) – A chaque village où il y a un gymnase il y a un club de patins à roulettes. Avec ses bases de patins à glace, Marguerite s’éclate rapidement. Mêmes sauts, mêmes pirouettes, mêmes figures.

C’est le printemps ici en novembre. On part maintenant rejoindre l’hiver en France un mois !