NOUVELLE ZELANDE

Notre visa australien est valable un an, multi-entrées, mais chaque séjour ne doit pas dépasser 90 jours. Donc nous sommes contraints de sortir du pays au bout de trois mois. Qui dit sortir du territoire dit prendre l’avion. Dixième vol de l’année 2017. C’n’est vraiment pas ce qu’on préfère ; contrôles, queues, attentes. Depuis l’Australie, il y a une multitude de destinations sympathiques : Fidji, Nouvelle Calédonie, Indonésie, etc… On choisit la Nouvelle-Zélande. Une semaine, en Jucy-car.

Comme c’est l’hiver en juillet et qu’on est très au sud de l’hémisphère sud, on décide de ne visiter que le nord de l’île du nord, plus précisément de Auckland à Pukenui, pour ne pas avoir trop froid. Et en effet, l’hiver est doux là-bas !

On est sur le territoire maori. C’est à dire que cohabitent ici des descendants d’Européens et des Maoris. Ce qui m’a surpris, c’est la ségréation entre ces deux populations. Un exemple : le samedi matin, on assiste à une compétition de gymnastique dans une petite ville. Toutes les compétitrices sont de type européen, bien blondinettes souvent; peut-être une est-elle métisse. Les fillettes qui servent les gateaux et boissons aux juges sont quant à elle des Maoris…

Les quelques contacts qu’on a avec les habitants maoris sont plutôt froids, voire agressifs. C’est surprenant. Mais l’histoire de l’invasion/vol de leur territoire explique cela…

Simon adore ce pays pour ses paysages, le peu d’habitants et la pêche miraculeuse. Il y habiterait bien.

Personnellement, je ne pourrais pas : j’éprouve un sentiment de gêne, comme si nous les Européens n’avions vraiment pas notre place ici. Pourquoi renforcer la présence occidentale, malvenue ? Les conquêtes du XIXème siècle ont fait que les Anglais s’y sont installés et ont volé la plupart des terres. Mais il est encore temps pour laisser quelques portions de cette île au peuple maori, venu de Polynésie quelques siècles avant nous. Contrairement à l’Amérique latine et l’Amérique du nord où les cultures indigènes vivotent ou ont totalement disparues (Aztèques, Incas, Navajos, etc…), nous sentons en Nouvelle Zélande la présence d’une vraie culture maori, complètement différente de la culture européenne. Evidemment, les Marois mangent, s’habillent et vivent leur quotidien comme nous, mais ils y mêlent leurs rites ancestraux et tout un système de valeurs d’avant la colonisation anglaise ; colonisation si récente !

Vous n’êtes pas surpris si je vous dis que Simon et les garçons ont pêché ! Sea salmons, snappers et brèmes.

dav

Sur la photo ci-dessous, Tanguy a une raie au bout de la ligne. Qu’il relêchera bien sûr ! Ca tirait trè fort !

La pêche. c’est très tôt le matin bien sûr  (5h30)! Alors qu’ils partent à pied sur un rocher repéré la veille, d’autres touristes sur le parking se préparent pour une pêche en kayak. Tous équipés comme des pros. Dingue ! A propos d’équipements, nous avons l’impression que les Kiwis (p’tit nom des habitants de Nouvelle Zélande) sont moins attachés aux grosses voitures, grosses maisons et autres trucs de l’American Way of Life de leur voisin australien.

Marguerite ne pêche pas trop en Nouvelle Zélande. Elle aime rester seule dans le Jucy-car, tranquille.

Vous n’êtes pas surpris non plus si je vous dis qu’il pleut ! Et comme nous sommes dans un Jucy-car, plus petit que notre camping-car, nous décidons de loger une nuit dans une maison, histoire de prendre une bonne douche chaude (merci encore AirBnB). David le propriétaire qui vit seul ici est adorable. Il nous prépare des repas délicieux, fait cuire les poissons des enfants dans des feuilles de bananiers de son jardin.

Il emmène Marguerite à la pêche aux pipis (des coquillages) ; il lui apprend comment creuser dans le sable pour les trouver. Justin, lui, préfère jouer de la trompette sur le balcon, à fond. Ça le fait mourir de rire ; il essaye de « toucher » les promeneurs au loin (il dit en avoir touché un quand le promeneur tourne la tête en direction de la maison ;-))

On entend et on voit beaucoup d’oiseaux, mais pas l’ kiwi ;-(. En revanche, on mange ici les meilleurs kiwis (fruits). Les gold kiwis sont vraiment un délice. Ce fruit a été importé de Chine et est très cultivé depuis une quarantaine d’années en Nouvelle Zélande (d’où sont nom commercial « kiwi » qui n’a rien à voir avec le nom original du fruit chinois) : planification agricole de grande ampleur !

Agriculture toujours : on voit des immenses troupeaux de vaches et de moutons. Et il paraît que dans l’ nord, ce n’est rien comparé à l’île du sud ! On a du mal à imaginer ça ! En moyenne, il y a 9 moutons par habitants en Nouvelle Zélande !