Japon

Après un mois de chaleureuses retrouvailles et bon repas en France, nous prenons la direction du pays du soleil levant le 29 décembre 2016 pour une semaine nippone. Exactement comme il y a 20 mois plus tôt, c’est Thibaud qui nous emmène à l’aéroport. Même Terminal et (presque) la même photo.

Sans camping-car, nous logeons dans un appart AirBnB. Dès les premières heures au Japon, nous découvrons quelques particularités :

Nombreux sont ceux qui se déplacent à vélo. Les garages à vélo au pied des immeubles sont légions. On a même vu des vélos Hummer… moins encombrants que la version 4 roues à moteur (hein Yannick ;-)). Les Tokyoïtes laissent leur vélo sans cadenas devant les maisons et les boutiques alors que nous sommes dans la plus grande ville du monde (40 millions d’habitants)…. Ça ferait rêver mon frère Fred qui s’est fait voler son vélo devant chez lui à Quingey !

Beaucoup de Japonais portent un masque. On nous explique que ce sont généralement les personnes grippées pour ne pas contaminer leurs compatriotes. Il doit sans doute y en avoir aussi qui se protègent des autres. Du coup ils qui se prennent en photo avec un masque sur le visage ; pas besoin de sourire au moins 😉

La domotique partout ! Dans notre petit appart, c’en est rempli. Programmation de l’eau chaude pour la douche, sèche-linge intégré dans la baignoire, etc… Le plus marrant, ce sont les WC : cuvette chauffante et jets nettoyants les fesses, le tout agrémenté d’un bruitage qui camouffle les éventuels bruits gênants qu’on fait à cet endroit… Trop drôle ! Et là, on s’rappelle de notre année en Amérique latine où on ne jette pas le papier usagé dans les WC mais dans une poubelle qui souvent déborde (sans jamais puer pour autant)… Amérique latine/Japon, le grand écart au niveau hygiène ! Au niveau organisation générale aussi : en une semaine, on entend une seule fois klaxonner…rien à voir avec la conduite péruvienne et leurs coups de klaxon à chaque carrefour.

Petit résumé de l’histoire de cet archipel. Pendant des siècles, le Japon est composés de clans qui s’affrontent sans relâche, pays pas vraiment unifié mais tout de même plus ou moins dirigé par les Samourais. Pays qui s’isole complètement du reste du monde pendant des siècles (excepté un mini-droit d’accès octroyé aux Hollandais).

C’est seulement dans la deuxième partie du XIX siècle que le Japon s’ouvre au monde, suite à l’intrusion musclée des Américains puis d’autres pays en cours d’industrialisation, et l’arrivée d’un empereur favorable aux échanges commerciaux, Meiji.

Nous visitons uniquement Tokyo. Mais c’est déjà tellement d’ambiances différentes et représentatives sans doute de tout le Japon ! Evidemment, ç’aurait été idéal de visiter un peu plus … faut faire des choix !

Les trois premiers jours de l’année sont les jours les plus propices pour aller au temple bouddhiste et au sanctuaire shinto, les deux « religions » les plus répandues au Japon. Alors c’est la cohue dans ces sites déjà très touristiques en temps normal. Des milliers de personnes, peut-être même des millions, sans bousculades. Il y a tout de même des policiers pour faire la circulation des piétons dans le quartier Asakusa où nous logeons.

Les cerisiers ne sont pas en fleur en janvier, mais on fait tout de même des balades très agréables dans les jardins de la capitale : froid mais ensoleillé ! Certains soirs, Simon a le courage d’emmener deux des enfants faire du roller (on a que deux paires pour 3 ;-)).

Malgré la diversité de la cuisine japonaise, on s’fait du McDo évidemment. On met un point d’honneur à s’faire du McDo dans chaque pays visité ! Et on confirme : le BigMac nippon à bien le même goût qu’ailleurs ! De nombreux restaurants exposent leurs plats sous forme plastique en plus de la traditionnelle affichette. C’est plus simple pour les touristes que nous sommes 😉

Chaque jour, on est épaté par les bâtiments de cette immense ville : grandioses, originaux, architectures variées, futuristes, avec toujours par-ci par-là des temples et sanctuaires.

 

 

On passe une journée sur l’île artificielle Odaiba. Musée Miraikan (musée de l’innovation) avec une démonstration de robot (le seul truc bien), expo Toyota et centres commerciaux à gogo. Mais finalement, quelle est l’utilité de gagner du terrain sur la mer si c’est pour y mettre des grands musées vides et des centres commerciaux qui existent déjà par centaines ailleurs ! Bon, voyons le bon côté des choses. Cette île permet d’avoir une excellente vue sur Tokyo avec le joli Rainbow bridge. Le train qui y mène est également une jolie technologie. On se croit dans SimCity, dixit Tanguy. En tout cas, une chose est sûre : Tokyo est d’ores et déjà plus prêt pour les JO 2020 que Rio ne l’était à J-30 😉 (photo dans le métro)

On crapahute dans pas mal de quartiers de la ville. Une quinzaine de kilomètres par jour, avec 9 heures de décalage horaires à absorber. Tiptop ! Là, c’est le quartier Golden Gai, des petites maisons en bois, à deux pas des buildings. Ce sont des dizaines de bars minuscules qui peuvent accueillir pas plus de 3 clients généralement. Rigolo.

On visite le musée du Sumo, sport peu pratiqué et finalement pas tant suivi que ça par les Japonais nous dit-on. Un soir, on croise deux sumos qui viennent de faire leurs courses à la supérette du coin et repartent en vélo. Mythique mais réel !

Et d’autres photos commentées.

  • A plusieurs reprises on a rencontré des « parents de chiens/chats », avec poussette et tout le nécessaire pour bébé… no comment.

  • Dans l’allée qui mène au sanctuaire Shinto le plus grand de Tokyo, il y a un alignement de tonneaux de vins de Bourgogne, juste à côté de ceux de saké… Ahurissant !

  • Je ne sais pas si c’est parce que c’est le début d’année, mais on voit beaucoup de femmes en kimono, et quelques hommes. Ce vêtement traditionnel est tellement raffiné ! Les sandales ne semblent pas des plus confortables …

  • Toujours sur le thème chaussure : la mode ici c’est chaussettes + chaussures à talon.

  • Le propriétaire d’une petite boutique pleine de babioles nous offre ses cartes de vœux, une des nombreuses traditions du nouvel an avec aussi les LuckyBag, les prédictions tirées au sort, etc… Et il prend le temps d’écrire nos prénoms sur chacune. Il nous les écrit de deux façons différentes. Il y a en fait 3 systèmes graphiques, c’est à dire 3 alphabets différents pour écrire japonais; cette singularité de l’écriture japonaise en fait la plus complexe au monde. En outre, ils connaissent l’alphabet latin. Notre Monsieur doit parfois utiliser un dictionnaire pour trouver le dessin de certains sons, tellement c’est complexe à se rappeler de tout !

  • Ça, c’est des décos typique de Noel/Fin d’année. Alors qu’en Amérique latine, c’était les sapins, les boules et la neige artificielle sous 30 degrés, le Japon, lui, a su garder ses traditions tout en étant à la pointe de l’innovation. Ce pays nous plaît !

  • Ces rickshaws ne sont plus du tout un moyen de transport utilisé par les Tokyoïtes; c’est juste un folklore, un truc à touriste, comme les gondoles à Venise !