Guatemala
Le film, les photos et le carnet de route – 20 jours au Guatemala en février 2016
C’est avec tata Alinchka, la sœur de Simon et marraine de Tanguy, que nous visitons le Guatemala. Le plus frappant dans ce pays, ce sont les tenues traditionnelles Mayas que portent encore de nombreuses femmes. Et chaque région a ses couleurs bien à elle. Mais nous remarquons que de plus en plus de filles ne portent plus que la jupe traditionnelle et se contentent pour le haut d’un tee-shirt bien occidental ; moins cher sans doute.
Le Guatemala, de magnifiques volcans. Alors nous voilà partis pour l’ascension d’un entre eux, le Santa Maria, 3775 mètres ; ascension nocturne de plus de 3 heures et 1300 mètres de dénivelé positif (donc départ à 2h du mat’;-)) pour être au somment au lever du soleil. Magnifique vue sur la partie guatémaltèque de la ceinture de feu du Pacifique. Et vue surprenante sur les volcans Fuego et Santiaguito en éruption. Et qui dit volcan dit sources d’eau chaude ! C’est bien agréables ces bassins à 45°C pour s’ détendre !
Le Guat’, c’est aussi les bus ultra décorés. Typique. A Antigua, on s’est aussi essayé au tuk-tuk, mobylette à trois roues qui transporte 4 personnes… c’est très sport ! Simon a même failli perdre un genou lorsque notr’ chauffeur de choc a doublé une voiture un peu d’ trop près.
Nous avons évidemment fait du canoé sur le magnifique lac Atitlan (l’un des plus beaux du monde peut-on lire ;-)), après avoir fait la veille une jolie rando sur ses rives de Santa Cruz à San Marco.
Plus on rentre dans le Guatemala, plus on comprend que la vie des descendants des Mayas est largement rythmée par les corvées de bois et l’agriculture vivrière. Leurs repas sont assez simples à résumer : tortillas de maïs, haricots secs noirs plus ou moins en purée, et bananes. Matin, midi et soir.
Tanguy réalisera rapidement que de nombreuses filles de quasiment son âge sont déjà mères. Le choc des cultures. Ah, Tanguy ! Notre blond aux yeux bleus ne passent pas inaperçu. Les filles, intimidées, rient dans leurs mains. En revanche, certains adultes n’hésitent pas à lui passer la main dans ses cheveux. On s’ demande d’ailleurs si tout ça ne l’aide pas un peu dans ses marchandages… il se débrouille toujours mieux que nous pour casser les prix ! Au fait, ça y’est, on s’y est fait au marchandage pour tout et rien. Au début, on n’ose pas trop. Puis on comprend que le prix donné est de toute façon toujours 2 fois plus haut que le prix normal. Donc désormais on marchande systématique. Le chauffeur de camionetta nous dit que le trajet coûte 25 quetzals par personne. Je réplique sans hésiter « 10 ». Conclu. Hop, on monte et voilà comment ça s’négocie !
Des gamins de 10 ans sur la place centrale de Nebaj avec leur mallette à cirer les chaussures, les mains noires, essayent de nous convaincre… mais en tong, c’est difficile d’accepter ! Et de réaliser au fur et à mesure des rencontres que nous faisons que tous les enfants ne vont pas à l’école, loin de là. Soit l’école est trop éloignée, soit il y a mieux à faire pour aider la famille… Il y a beaucoup de familles qui vivent dans des maisons au sol en terre battue, toutes les générations ensemble. Des écarts de niveau de vie énormes entre ces populations laissées pour compte, et les riches propriétaires terriens/agroexportateurs ou politiciens (4% seulement des producteurs possèdent 80% des surfaces agricoles, et le secteur primaire emploie 50% de la population économiquement active). A plusieurs reprises des Guatémaltèques nous ont ouvertement dit « nos politiciens sont corrompus », et de nous préciser, au cas où nous ne le saurions pas, que leur ex-président et vice-présidente sont en prison depuis fin 2015 pour détournement de fonds. Comme si la guerre civile n’avait pas suffi à détruire ce si joli pays !
Les villes du Guatemala ne sont pas réputées pour être les plus belles du monde architecturalement parlant. Faiblesse largement compensée par les chaudes ambiances et couleurs de leurs marchés ! Nous n’ sommes même pas tombés sous le charme d’Antigua, qui pourtant plaît à tant de voyageurs. Il faut dire que comparée aux villes coloniales mexicaines, elle nous a paru un peu fade au premier abord. Puis finalement, à notre deuxième passage, après avoir parcouru l’ pays 2 semaines et vu ce que sont les autres villes, nous avons compris pourquoi Antigua plaît (en comparaison au reste). Et finalement, cette ville est bien agréable ;-).
Et les routes ? Et bien le Mexique n’était qu’un apéro disons ! C’était terrible. La pire expérience : 4 heures pour parcourir 40 km dans les régions retirées des Hauts-Plateaux du Cuchumatanes. Mais la forêt et les paysages y sont superbes, alors on ne regrette pas ! Entre autres cacao, café, cardamone, canne à sucre, bananiers, cocotiers, etc…