Amerique du nord et centrale

Encore quelques mots sur Amérique Centrale

L’Amérique Centrale, c’est 6 pays qui ont des liens historiques, devenus indépendants de la couronne espagnole au début du 19ème siècle, tout comme le Mexique. Des similitudes aussi dans le développement qui s’en est suivi : peuples indigènes esclaves qui s’organisent peu à peu contre le pouvoir ; puis des guerres civiles où les Américains y mettent leur grain de sel pour ne rien arranger. Seule exception à ce malheureux schéma : le Costa Rica, qui n’a pas vraiment connu de dictature, ni de révolution ou de guerre. Et c’est sans doute pour cela que ce petit pays a su développer le tourisme avant les autres. Son voisin le Nicaragua est en train de le copier. A trois reprises, nous avons été interrogés par des étudiants de Managua sur le thème « développement du tourisme au Nicaragua », et à chaque fois ils disaient clairement vouloir s’inspirer du Costa Rica.

Cuisine

Les repas des populations les plus pauvres : riz, haricots secs et tortillas à tous les repas, avec de la viande de temps en temps. Quelques petites différences d’un pays à l’autre tout de même : alors qu’au Guatemala les Mayas sont derrière leur four à tortillas toute la journée, c’est déjà moins fréquent au Nicaragua, et on n’en voit plus du tout au Costa Rica ni au Panama. Le Salvador et le Honduras sont véritablement des charnières où les fours à tortillas sur les bords de route restent fréquents. Le Costa Rica est incontestablement le pays où nous avons mangé les meilleurs fruits de toute l’Amérique Centrale. Nous supposons que cela vient du fait que leur industrie agro-alimentaire est bien plus développée que chez ses voisins.

Volcans

Attention, volcans actifs : au Costa Rica, nous nous sommes contentés d’un petit parcours au pied du volcan Arenal car comme nombre des volcans de ce pays, il est trop actif et donc interdit aux touristes. Nous avons trouvé porte fermée pour le volcan Masaya en périphérie de la capitale nicaraguayenne ; en grosse reprise d’activité depuis début février 2016, le site n’est désormais ouvert qu’aux scientifiques.

Chaud

A part au Guatemala, nous avons toujours eu plus de 30 degrés. Rares sont les nuits où la température est tombée en dessous de 26°C, avec des jolies pointes à 38°C en journée. Seul le vent de la côte ou bien monter dans les montagnes nous donnaient de quoi souffler un peu. J’ai surpris Justin et Marguerite chanter « Vive le vent d’hiver » alors que nous croulions sous la chaleur dans la ville de Liberia au Costa Rica (ils ont retrouvé par hasard un livre de chant au fond d’une armoire… drôle d’hasard, non ?)

Semana Santa – (semaine de Pâques)

Ici, point d’ cloches, poules ou autres lapins en chocolat, au grand désespoir de Marguerite, Justin et Tanguy. A quelques jours de Pâques, ils commencent à être inquiets de ne voir aucun chocolat en vente dans les magasins. Ils demandent à leur petit copain du moment, Colin (fils des gérants de la base de Kitesurf au Nord du CostaRica), s’il y a bien des lapins qui apportent des chocolats. Il leur confirme que non, pas de chocolat au Costa Rica. Le Dimanche matin, en effet rien. Ce n’est pas que nous sommes des parents ignobles, mais c’est juste qu’il n’y a vraiment AUCUN chocolat en vente ! Comment expliquer aux enfants que « Oui, c’est ici que le cacao pousse », mais que « Non, il n’y a pas de chocolat à manger ». Parfois des boutiques ont des barres de chocolat mais elles sont complètement fondues. Même les quelques grands supermarchés ne savent pas mettre le chocolat dans des frigos… donc tout est toujours fondu ! C’est uniquement dans des stations essence que j’ai réussi à mettre la main sur quelques malheureuses barres Milka qui se battaient en duel… j’ai fait une grosse razia à chaque fois. Marguerite a envoyé des emails à ses copains de Prémanon pour savoir si cette crise du chocolat était mondiale… et les copains lui ont envoyé des belles photos des kilos de chocolats qu’ils avaient reçus pour Pâques, les papys-mamies lui ont montré les chocolats par Skype, etc… Dur dur ! Alor elle a regardé en boucle un épisode de « C Pas Sorcier » sur le thème du chocolat. On s’console comme on peut ! Pâques en Amérique Centrale, c’est le plus gros évènement de l’année après Noël. Le truc classique, c’est d’aller à la plage ou au bord du lac le plus proche de chez soi, avec toute la famille, les grosses glacières, la musique à fond et l’alcool à gogo. A plusieurs reprises on nous a recommandé de ne pas rouler pendant le week-end de Pâques car les routes sont alors dangereuses. Signe qui ne trompe pas, la police et l’armée sont très présents pour des contrôles durant toute la Semaine Sainte.

Supermarchés

Dès l’entrée au Mexique, on s’est habitués aux petites boutiques (« tiendas ») que les supermarchés n’ont pas encore écrasés dans cette région du monde. Et plus on avance dans le voyage, moins il y a de supermarchés… à tel point qu’ils nous manquent presque ! Mais le Costa Rica est là pour nous ouvrir les portes de ses Walmart !

Douanes

Du Guatemala au Panama, ce sont 7 douanes. A chaque fois des procédures différentes. Et d’une famille de voyageurs à l’autre, c’est aussi différent ! Mais à chaque fois, des photocopies en veux-tu en voilà. Certains pays ont des processus de sortie du territoire incroyablement longs ; certains c’est l’entre des personnes qui est fastidieuse, d’autres c’est le véhicule. Bref, on est maintenant des pros en matière d’importation de véhicule ;-). Jamais le camping-car n’a été fouillé à l’exception de l’entrée au Panama… mais voyant que ça nous dérangeait de jeter nos pamplemousse récoltés à EARTH et notre grosse sauterelle que nous avions mis au congel, ils ont fermés les yeux et nous ont laissé passer. Souvent, il y a des espèces de vols organisés dans le premier village de chaque pays, où ils font payer un droit de passage : 1 dollar à l’entrée du El Salvador, 5 dollars au Honduras, tout ça en dehors des droits de douane très officiels qu’on vient de payer à chaque fois à l’administration. Alors évidemment on ne tombe pas dans le panneau… enfin, on essaye ;-). La palme revient à la douane d’entrée au Panama avec une taxe de 18 dollars… mais j’esquive la première demande, je discute la deuxième, je n’lâche rien quand une troisième personne remet ça… Et ça passe ! Yeah ! Bon, finalement, ces douanes, c’est l’histoire de 2h-3h maxi.

Ecole

Les écoliers portent toujours la tenue officielle de leur école, couleur des chaussures imposée également (pas de basket), avec bien souvent une chemise blanche. On s’étonne toujours de voir comment les enfants vont à l’école impeccables et bien coiffés, alors que certains habitent dans des taudis. On ne peut s’empêcher de repenser à ce que nous avions vu un an plus tôt lorsque nous étions allés voir Lise qui travaillait dans une famille aisée à Washington aux USA. Les enfants allaient à l’école en vêtements pas vraiment propres voire troués (et parfois en pyjama !) chaussés de bottes de pluie alors qu’il faisait 20 degrés… mais c’est ainsi que les enfants voulaient se chausser ce jour-là, alors… Certes, derrière ces tenues très strictes il n’y a pas toujours la rigueur de l’enseignement/enseignant – le proverbe « l’habit n’ fait pas l’ moine » s’applique parfaitement !

Dans quasiment tous les pays d’Amérique Centrale, nous avons vu des écoles qui avaient 2 services. Les classes des petits c’est de 7h à 12h, et les grandes classes de 12h30 à 17h30 parce qu’il n’y a pas assez de locaux pour recevoir tous ce petits monde en même temps (5 à 12 ans).

Contrôles policiers

En partant il y a un an, nous n’avions pas l’intention de visiter l’Amérique Centrale en camping-car par peur des contrôles/rackets policiers, corruption, insécurité. Et puis nous avons été tentés par le Mexique, puis le Guatemala, et finalement nous avons tout traversé, sans aucun contrôle intempestif. Au contraire, les militaires nous font signe de passer alors qu’ils auraient tendance à arrêter tous les locaux. Seul pays où on a eu à faire à des policiers presque véreux : le Nicaragua. Un policier nous arrête parce que Simon ne porte pas sa ceinture : contrôle des papiers du véhicule, assurance, autorisation d’importation, permis de conduire, passeports. Le type nous annonce une amende. On hallucine ! Pendant les longues minutes de négociation avec le policier, Marguerite remarque que des dizaines de conducteurs passent sans ceinture et ne sont point arrêtés. La ceinture ne serait donc obligatoire que pour les touristes ? Au bout de 5 minutes, il nous dit qu’il faut aller payer l’amende au centre-ville de la capitale. On lui dit que ce n’est pas envisageable, et on lui propose du cash. Il ne dit pas non. Combien ? Il ne sait pas trop quoi dire… il va voir son chef, discute, nous fait poireauter et finalement, il rend les passeports et nous dit de poursuivre notre route. Et le lendemain, toujours en périphérie de Managua, on nous refait le même cinéma parce qu’on s’était arrêté quelques secondes sur un rond-point pour vérifier notre itinéraire… sur ce même rond-point passent allègrement et à leur rythme des charrettes tirées par les bœufs ou des chevaux. Dingue.

Poubelles

Plus on va au sud, plus ça s’arrange ! Mexique et Guatemala : des déchets partout, en bord de route même dans les montagnes éloignées, sur les plages, pas un endroit épargné. Au Nicaragua, il y en a un peu moins. Mais en contrepartie, on a les odeurs suffocantes des feux que chacun fait devant sa porte pour éliminer ses déchets du jour. A mille lieues du tri sélectif des pays riches. Au Costa Rica et au Panama, on redécouvre enfin des bords de route presque propres.

Le dollar

Officiellement, il n’y a que le Panama qui a adopté le dollar américain comme monnaie officielle. Au El Salvador, il a clairement supplanté le colon aussi. Les autres pays utilisent encore leur devise mais l’influence américaine est indubitable et on peut presque partout payer en dollar. Signe que ces pays vivent sous perfusion directe et indirecte des USA ! Le prof de Tanguy à l’école de Zipolite (Mexique) m’a même demandé « est-ce vrai qu’en Baja California on ne paie qu’en dollar et que les gens ne parlent plus l’espagnol ? »… c’est hallucinant de se voir poser ce genre de questions de la part de Mexicains sur l’une de leur propre région ! Au Costa Rica, l’influence américaine est très forte aussi, peut-être même plus qu’au Mexique. Le Président fait passer des lois copiées/collées des USA. Par exemple, une loi qui a profondément modifié les obligations sanitaires pour la production de fromages. Pas besoin de vous faire un dessin sur ce que signifie « loi à l’Américaine sur la fabrication du fromage ».

Les smartphones

Quel que soit le pays, le smartphone est là, même dans les endroits les plus reculés. Surtout les moins de 40 ans bien sûr. C’est assez décalé que de voir un paysan nicaraguayen tirer ses bœufs tout en écrivant un texto, ou une Maya qui vend ses tortillas le smartphone caché dans son soutien-gorge ou sa ceinture.

Camping-car, véhicule rare

Alors que les Mexicains ont l’habitude de voir des camping-caristes américains et canadiens sur leurs routes, il n’en est pas de même pour les pays d’Amérique Centrale. Alors à chaque fois, ce sont des yeux écarquillés, des mains qui s’agitent pour nous saluer, des curieux qui demandent à visiter la « casa rodante ». Un soir, nous nous garons devant une habitation dans un petit bourg au Nicaragua un peu à l’écart de la Panaméricaine. Après avoir discuté ½h avec la voisine, elle nous demande si elle peut visiter notre camping-car avec sa fille. Elle revient 5 minutes après avec la grand-mère aussi, puis c’est un véritable défilé de tout l’ quartier, smartphone à la main pour être sûr de ne rien rater de nos 9 m2. Visites terminées à la nuit tombée. Et encore quelques photos de groupe devant l’attraction du jour. Comme pour nous remercier, le lendemain matin la voisine nous fait faire une grande visite de tout l’ village en contre-bas, avec ses enfants qui pour l’occasion ne sont pas allé à l’école afin de jouer avec les 3 p’tits Français. On leur apprend le jeu de la bataille navale et ils ne s’arrêtent plus de jouer aux legos. On n’a pas vu un seul jouet dans leur habitation, alors que 3 enfants y vivent.

 

45 jours du El Salvador au Panama

Après le Guatemala, nous traversons le El Salvador en 3 jours (ne pas oublier le « El » paraît-il). Le temps de profiter du panorama sur la chaîne des volcans et une rando bien mouillée sur le volcan Santa Ana. Preuve que ce pays n’est pas encore tout à fait sûr, il est obligatoire de prendre un guide pour effectuer cette rando, avec en plus un policier devant et un policier derrière le groupe, histoire de limiter les risques de racket sur ces sentiers. Ce qui n’empêche pas qu’à mi-chemin quelques hommes armés de fusils à pompe nous demandent quelques dollars puisqu’il semblerait qu’on passe sur leur propriété. Nous traversons ensuite le Honduras en 24h. Et de constater rapidement que porter un fusil à pompe est là aussi chose courante. Nous avons fait le choix de passer rapidement ces deux pays non pas parce qu’ils manquent d’intérêt. Mais nous préférons nous arrêter plusieurs jours à un endroit, voire plusieurs semaines, et ne pas tout visiter de tous les pays. De la même manière que nous n’ connaissons pas toute la France… Et compte tenu du niveau d’insécurité du El Salvador et du Honduras (sur le papier), nous avons décidé de les esquiver. Je dis « sur le papier » car nos amis voyageurs cyclistes Hélène et François ont passé plusieurs semaines au Honduras et ont adoré, accueil super sympa, pas d’ violence particulière…

Nous voici donc maintenant au Nicaragua : canyoning à Somoto à l’entrée du pays ; quelques jours sur une superbe plage du Pacifique où Tanguy fait du surf ; une rando à Apoyo qui mène à un lac de cratère à l’eau claire et propre, ce que nous n’avions pas vu depuis des mois — les lacs d’Amérique Centrale sont généralement bien pollués. Nous nous installons ensuite une semaine sur la paisible île Ometepe, après une traversée en ferry inoubliable : à maintes reprises on a pensé que le camping-car allait tomber à l’eau tellement il tanguait sur cette petite embarcation. Rien à voir avec les gros ferrys de la mer Egée auxquels nous étions habitués. Une fois sur l’île Ometepe, c’est kitesurf sur le lac Nicaragua, rando sur le volcan Maderas avec une vue grandiose sur toute l’île, baignade dans les bassins naturels Ojo de Agua, … et l’accident de la caisse de toit bien-sûr ! Au Nicaragua, les images du Président sont placardées partout, grand format de préférence, avec le slogan « Solidarité, Socialisme, Famille ». Nous quittons le Nicaragua avec l’impression que les Nicaraguayens apprécient leur Président, bien qu’il soit un ex-dictateur. Mais il semblerait en fait qu’il s’agisse encore d’une dictature, une « dictature camouflée » — la moitié du Nicaragua appartient au Président et à son cercle d’amis. Certes il y a des investissements dans l’éducation, des programmes en terme de logement, mais il s’agirait de poudre aux yeux. Pour exemple, quand j’ai demandé à un militaire qui était ce bonhomme placardé partout, il m’a répondu ironiquement: «  C’est le Président. Il a son affiche à l’entrée du port d’Ometepe car c’est son port ; de toute façon, tout lui appartient au Nicaragua ».

Et ce lac Nicaragua alors ? Et bien, pas mal pollué. Ce lac qui était d’un magnifique bleu  selon les récits des conquistadors espagnols est aujourd’hui bien marron : des tonnes de déchets y sont déversées chaque jour. Lac 14 fois plus grand que le Léman mais très peu profond (18 mètres en son centre). Nous le regardons en imaginant tous les cargos qui pourraient y passer dans quelques années avec le projet chinois de creuser un canal transocéanique, concurrent de celui de Panama.

Puis nous entrons au Costa Rica. Tout d’abord, une semaine sur un spot de kitesurf à Bahia Salinas, côte pacifique. Nous parcourons ensuite le pays d’est en ouest, du sud au nord… on n’ visite pas tout, loin de ça, parce que de nombreuses routes ne sont pas faites pour notre camping-car ; et surtout parce que nous constatons rapidement que le Costa Rica surjoue son territoire. Certes il y a de belles forêts tropicales, une faune et une flore protégée, des très belles rivières et des sources d’eau chaude incroyables, quelques plages encore intactes ; nous avons en particulier adoré la région d’Arenal. Mais finalement, ont-ils vraiment le droit de se vanter d’avoir une si belle nature quand on sait qu’en quelques dizaines d’années ils ont défriché 70% de leurs forêts ? Le pays était en effet quasi entièrement une épaisse forêt. Alors heureusement qu’en 2016 il y en a encore 30% ! Et puis, tout est tellement « fait pour le touriste », c’est désolant. La moindre petite cascade nous est vantée comme « le site à ne pas manquer au Costa Rica » ; des canopées avec train aérien ou pont suspendu en veux-tu en voilà. Et ce sont rarement des locaux qui sont propriétaires des infrastructures : beaucoup d’Américains et d’Européens. Déstabilisant ces « German Bakery », « Beer Belgium » et autres maisons suisses dans ce paysage tropical. Je parle rarement de prix, mais là, le Costa Rica abuse tellement qu’il mérite qu’on le dise : tout est cher, très cher, tellement trop cher par rapport aux salaires des employés ! C’en est choquant. 16 dollars pour accéder aux sentiers du volcan Arenal, sans guide bien sûr ; 15 dollars pour une marche de 200 mètres jusqu’au mirador du volcan Poas. A l’entrée de la plupart des villages, il y a un panneau « Aceptamos American express » – terrible, n’est-ce pas ? Côté culture traditionnelle, on est très loin des richesses du Mexique ou du Guatemala. Et les villages sur les Caraïbes sont plutôt bof ; heureusement que la mer y est belle, ça sauve la mise. Bref, on est clairement déçu. Mais pourquoi sommes-nous resté 4 semaines dans ce pays alors ? Et bien, tout d’abord il y avait le kitesurf et des conditions climatiques vraiment sympas. Et aussi deux autres bonnes et belles raisons :

  • EARTH University. 5 lettres pour Ecole d’Agriculture en Région Tropicale Humide où s’éclatent 400 étudiants soigneusement sélectionnés et venant de dizaines de pays différents, 40 profs et tout une équipe d’encadrement passionnée. Earth University où il n’y a enfin plus la notion de tourisme ; une bananeraie au top des processus de production, récolte et d’expédition ; des jardins botaniques et des cultures expérimentales en tout genre ; une faune omniprésente et une superbe forêt primaire. Merci à Johan et Annie de nous avoir ouvert les portes de leur petit paradis au cœur du Costa Rica ! Nous les avons connus à notre arrivée dans le pays sur le site de kitesurf. Johan est français, Annie est canadienne et ils vivent à Earth depuis 8 ans, avec leurs 3 enfants. Rapidement on sympathise ; la p’tite famille venait de passer une année sur un catamaran pour faire Belize-Tahiti. Une famille qui aime le voyage quoi ! Virus transmis par le papa, Johan, qui avait voyagé 7 ans sur un voilier avec ses parents dans les années 80s, l’aventure « Trois Petits Mouss et puis s’en vont ».
  • Retrouver enfin les Moureaux, des amis-voyageurs que nous avons quittés début janvier. Nous souhaitons vraiment passer quelques jours ensemble avant qu’ils ne retournent en France. Ils ont trois garçons plein d’énergie qui fonctionnent comme nos 3 zouzous, et les parents Maria et Esteban sont tellement drôles et attachants ! Et passer avec les Germain de super moments.

Après 1 mois au Costa Rica, nous traversons à toute vitesse le Panama. Non pas que ce pays ne nous intéresse pas. Au contraire, nous avions bien envie de voir ce qui s’y passe après notre expérience costaricienne. Mais à cause d’une histoire de cargo pour passer en Colombie, qui se présente en dernière minute, nous devons vite aller à la capitale. Grosse déception, pour les enfants et les parents, de ne pas avoir passé plus de temps avec les Moureaux à visiter le Panama. Et en plein Panama Papers, j’aurais bien aimé aller enfin sentir de près cette ambiance de société offshore 😉

Qu’avons-nous eu le temps de voir du Panama alors ? Le fameux canal de Panama et son musée à Miraflores bien sûr. Et cette poignée de jour au Panama nous a permis de constater encore et toujours le grand écart de niveau de vie entre d’une part des populations à la vie rudimentaire dans la jungle ou dans des taudis aux périphéries des villes et d’autres part ceux qui vivent façon « pays riches » avec tout le confort voire le luxe. Ce grand écart, on l’a vu et revu dans toute l’Amérique Centrale – on voit des femmes qui lavent leur linge dans la rivière, des familles s’entasser dans leur cabane en tôle avec porte en sac poubelle, et quelques kilomètres plus loin des voitures de luxe, tenues et accessoires de grandes marques et tout ce qui va avec …

On termine notre périple Amérique Centrale avec 5 jours de voilier sur l’archipel des San Blas, îles qui appartiennent au Panama mais qui sont entièrement gérées par la tribu Guna qui y a ses propres lois et son propre gouvernement. Une région « carte postale » pas (encore) investie par le tourisme de masse.

 

Des aléas en veux-tu en voilà – Notre première casse, sur l’île Ometepe le 23 mars 2016

Ca fait quelques semaines que plusieurs personnes avec qui nous parlons via skype/FaceTime nous  disent : « on imagine bien que ça n’doit pas être rose tous les jours…». Comme si nos carnets de route et nos vidéos étaient trop beaux pour être vrais. Alors voilà un petit article plus sombre !

Alors oui,  en effet, tout n’est pas facile tous les jours. Mais il n’y avait vraiment rien de croustillant jusque-là qui vaille la peine d’être raconté : être 24/24 avec nos chérubins et cumuler les difficultés de profs et parents ça peut vite devenir prise de tête, tout l’monde le devine ; évidemment, pas toujours d’accord entre parents (pour ça, on est assez comme tout l’monde, voire ++ ;-)) ;  les enfants se chamaillent pas mal, donc à chaque fois on doit intervenir, parfois dès le réveil. Bref, rien de vraiment palpitant, n’est-ce pas ?

Mais là, on a eu notre première misère. On la tient ! Vous voyez, il suffit de d’mander et tout finit par arriver ! Hier (mercredi 23 mars), alors que nous nous rendions au port pour quitter l’île Ometepe sur le lac Nicaragua, on croise une branche d’arbre plus basse que les autres. Une très grosse branche avec un moignon, un genre de souche aérienne. Bref, bien que nous roulions lentement, la caisse de toit s’est arrachée des barres et s’est envolée pour retomber quelques mètres plus loin derrière sur la route. Au bruit, Simon a tout de suite compris. Mais sans savoir encore l’étendue des dégâts : a-t-on fracassé une voiture qui nous aurait suivi, et ses passagers ? A-t-on arraché une partie du toit du camping-car ? La caisse est-elle en premier lieu tombée sur le porte-moto et a peut-être explosé le chassis ? Et qu’en est-il du contenu de la caisse : matos de kitesurf, cannes à pêche, matos de camping, pagaies ? Et la planche de surf de Tanguy ? Alors on sort. Marguerite pleure de panique. Les deux garçons ne disent rien, mais ils nous avoueront plus tard dans la soirée qu’ils avaient peur et étaient tristes.

Ouf ! Le tuk-tuk qui nous suivait avec deux jeunes touristes dedans n’a pas été touché ; seules l’échelle qui mène au toit du camping-car et la galerie ont été arrachées, le reste a tenu ; et rien à déplorer concernant le matos qui était dans la caisse. On a eu d’ la chance !

Simon a 3 heures devant lui pour bricoler en vitesse des nouvelles fixations (sous un soleil de plomb – 35°C) et remonter la caisse. Heureusement, l’incident a eu lieu à quelques mètres d’un chantier (un nouvel hôtel). On nous prête une perceuse et les gars viennent nous aider à porter la caisse, si lourde même à vide ! Hop, on démarre et on arrive 2 minutes avant le départ du ferry.

Ah ! Et puis j’allais oublier de préciser que la veille, Simon s’était brûlé les yeux en faisant du kitesurf sans lunettes à midi… sous les tropiques, ça ne pardonne pas ! Alors voilà, deux trucs pas chouettes d’un coup, à quelques semaines de notre premier anniversaire de Tour du Monde.

 

20 jours au Guatemala

C’est avec tata Alinchka, la sœur de Simon et marraine de Tanguy, que nous visitons le Guatemala. Le plus frappant dans ce pays, ce sont les tenues traditionnelles Mayas que portent encore de nombreuses femmes. Et chaque région a ses couleurs bien à elle. Mais nous remarquons que de plus en plus de filles ne portent plus que la jupe traditionnelle et se contentent pour le haut d’un tee-shirt bien occidental ; moins cher sans doute.

Le Guatemala, de magnifiques volcans. Alors nous voilà partis pour l’ascension d’un entre eux, le Santa Maria, 3775 mètres ; ascension nocturne de plus de 3 heures et 1300 mètres de dénivelé positif (donc départ à 2h du mat’;-)) pour être au somment au lever du soleil. Magnifique vue sur la partie guatémaltèque de la ceinture de feu du Pacifique. Et vue surprenante sur les volcans Fuego et Santiaguito en éruption. Et qui dit volcan dit sources d’eau chaude ! C’est bien agréables ces bassins à 45°C pour s’ détendre !

Le Guat’, c’est aussi les bus ultra décorés. Typique. A Antigua, on s’est aussi essayé au tuk-tuk, mobylette à trois roues qui transporte 4 personnes… c’est très sport ! Simon a même failli perdre un genou lorsque notr’ chauffeur de choc a doublé une voiture un peu d’ trop près.

Nous avons évidemment fait du canoé sur le magnifique lac Atitlan (l’un des plus beaux du monde peut-on lire ;-)), après avoir fait la veille une jolie rando sur ses rives de Santa Cruz à San Marco.23022016-DSC09820

Plus on rentre dans le Guatemala, plus on comprend que la vie des descendants des Mayas est largement rythmée par les corvées de bois et l’agriculture vivrière. Leurs repas sont assez simples à résumer : tortillas de maïs, haricots secs noirs plus ou moins en purée, et bananes. Matin, midi et soir.

Tanguy réalisera rapidement que de nombreuses filles de quasiment son âge sont déjà mères. Le choc des cultures. Ah, Tanguy ! Notre blond aux yeux bleus ne passent pas inaperçu. Les filles, intimidées, rient dans leurs mains. En revanche, certains adultes n’hésitent pas à lui passer la main dans ses cheveux. On s’ demande d’ailleurs si tout ça ne l’aide pas un peu dans ses marchandages… il se débrouille toujours mieux que nous pour casser les prix ! Au fait, ça y’est, on s’y est fait au marchandage pour tout et rien. Au début, on n’ose pas trop. Puis on comprend que le prix donné est de toute façon toujours 2 fois plus haut que le prix normal. Donc désormais on marchande systématique. Le chauffeur de camionetta nous dit que le trajet coûte 25 quetzals par personne. Je réplique sans hésiter « 10 ». Conclu. Hop, on monte et voilà comment ça s’négocie !

Des gamins de 10 ans sur la place centrale de Nebaj avec leur mallette à cirer les chaussures, les mains noires, essayent de nous convaincre… mais en tong, c’est difficile d’accepter ! Et de réaliser au fur et à mesure des rencontres que nous faisons que tous les enfants ne vont pas à l’école, loin de là. Soit l’école est trop éloignée, soit il y a mieux à faire pour aider la famille…  Il y a beaucoup de familles qui vivent dans des maisons au sol en terre battue, toutes les générations ensemble. Des écarts de niveau de vie énormes entre ces populations laissées pour compte, et les riches propriétaires terriens/agroexportateurs ou politiciens (4% seulement des producteurs possèdent 80% des surfaces agricoles, et le secteur primaire emploie 50% de la population économiquement active). A plusieurs reprises des Guatémaltèques nous ont ouvertement dit « nos politiciens sont corrompus », et de nous préciser, au cas où nous ne le saurions pas, que leur ex-président et vice-présidente sont en prison depuis fin 2015 pour détournement de fonds. Comme si la guerre civile n’avait pas suffi à détruire ce si joli pays !

Les villes du Guatemala ne sont pas réputées pour être les plus belles du monde architecturalement parlant. Faiblesse largement compensée par les chaudes ambiances et couleurs de leurs marchés ! Nous n’ sommes même pas tombés sous le charme d’Antigua, qui pourtant plaît à tant de voyageurs. Il faut dire que comparée aux villes coloniales mexicaines, elle nous a paru un peu fade au premier abord. Puis finalement, à notre deuxième passage, après avoir parcouru l’ pays 2 semaines et vu ce que sont les autres villes, nous avons compris pourquoi Antigua plaît (en comparaison au reste). Et finalement, cette ville est bien agréable ;-).

Et les routes ? Et bien le Mexique n’était qu’un apéro disons ! C’était terrible. La pire expérience : 4 heures pour parcourir 40 km dans les régions retirées des Hauts-Plateaux du Cuchumatanes. Mais la forêt et les paysages y sont superbes, alors on ne regrette pas ! Entre autres cacao, café, cardamone, canne à sucre, bananiers, cocotiers, etc…

 

Janvier-février 2016 : 6 semaines au Mexique continental, de Mazatlan au Chiapas

Nous découvrons un autre Mexique que celui vécu pendant nos semaines en Baja California. Les paysages sont bien différents de la désertique Basse-Californie. Entre autres, nous traversons la région des plus gros avocats (du monde ;-)) dans le Michoacan, des champs d’agaves qui servent à fabriquer de la Tequila et du Mezcal, et plus au sud du pays des bananiers, manguiers, papayers, citronniers, sapotille, etc…, des forêts denses et variées et des montagnes qui nous permettent d’avoir un peu d’ fraîcheur avant d’arriver dans l’ sud du pays côte pacifique, où il fait plus de 30 degrés la journée et rarement moins de 24 la nuit. Mais finalement, nous nous habituons à ces conditions qu’on appelle « canicule » en France… On surprend Tanguy porter une polaire un soir car « il fait froid »… 24 degrés !

Quand on décrit le paysage mexicain, il faut évidemment ne pas oublier : les chiens errants ! Dans toutes les villes et villages, il y a des chiens errants, qui finissent par tous se ressembler (beige-marron et maigre). La symphonie d’aboiements quasiment toute la nuit sans discontinuer est une chose à vivre !

La cuisine mexicaine devient bien sympa : tacos, quesadillas, tlayudas, tamales, ramayca, etc… Mais ces préparations posées dans une cuvette que les femmes portent sur leur tête en parcourant les rues toute la journée, ça ne nous inspirent pas toujours. Et puis évidemment des fruits à profusion : délicieuses bananes aux multiples variétés, tomates goûteuses, mangues et ananas à gogo, coco fraîches…

Les supermarchés et autres fastfood américains sont encore légions. Mais nous découvrons aussi les « tiendas » : ce sont des épiceries, boucheries, boulangeries, drogueries… on y trouve de tout, c’est impressionnant ! Tous les villages ont leurs tiendas. Et quand les enfants racontent cela à leurs papys-mamies lors d’un appel FaceTime/Skype, ces derniers leur expliquent que c’était ainsi en France il y a une cinquantaine d’années. Pas tout à fait quand même : les smartphones sont là, bien là !

Petit point sur l’état des routes : il y a des topes (dos d’ânes) en permanence. C’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour sécuriser le réseau routier, sans quoi les automobilistes, pas toujours détenteurs du permis de conduire, rouleraient comme des fous…. La peur du gendarme et la peur de devoir payer une amende en cas d’excès de vitesse n’existent point ici. Donc on n’en convient, ces topes sont la seule solution. Mais j’vous rassure, entre deux topes, même éloignés de 50 mètres, les voitures roulent à fond. Et ils freinent, et ils accélèrent, et ils freinent…. 9 voitures sur 10 ont les pneus lisses… vraiment lisses. Pour nous reposer de ces routes désastreuses, nous avons décidé d’emprunter les autoroutes pour les grands trajets. Nous nous étions habitués aux autoroutes gratuites aux USA et au Canada. Mais au Mexique, c’est payant – même système qu’en France ; ces autoroutes sont donc un luxe que très peu de Mexicains utilisent ; donc pas de bouchons aux péages. Et même sur ces autoroutes, il y a parfois des topes, histoire ne pas perdre la main ;-). On nous avait dit de ne jamais rouler d’ nuit au Mexique. Nous pensions que c’était par rapport au risque d’attaque… mais c’est aussi et peut-être surtout une mesure de sécurité routière, car les voitures sans phares ne sont pas rares, conducteurs alcoolisés voire + + +, chiens errants qui traversent; Bref, une tonne de risques. Les enfants se rappelleront longtemps d’une course amicale lancée par l’ami David entre San Antonio et San Agustinillo de nuit avec un groupe de 3 jeunes Mexicains sur une mobylette sans phare ni casque.

Archéologie : le Mexique, c’est aussi des vestiges de civilisations qui se sont succédées depuis des milliers d’années (Olmèques, Teotihuacan, Purépechas, Mayas, Zapotèques, Mixtèques, Aztèques,…). C’est d’ailleurs assez étonnant comment les peuples de cette région-là ont construit temples et cités organisées alors que les peuples plus au nord (actuel USA et Canada) n’avaient rien de tel. Nous ne sommes pas des fadas de « tas d’cailloux » (dixit Simon), donc nous nous sommes contenté de visiter 2 sites majeurs :

  • Teotihuacan en banlieue de la capitale. Impressionnantes ces deux immenses pyramides du Soleil et de la Lune !
  • Monte Alban à Oaxaca, perché sur une montagne qui domine toutes les vallées alentours.

Les enfants étaient très contents de voir « pour de vrai » ces vestiges dont il est fait référence à la fin des épisodes des Merveilleuses Cités d’Or.

Mexique, pays dangereux ?

« Le Mexique est un pays dangereux » peut-on lire sur le site de l’ambassade de France. Lorsque nous étions aux USA, on ne cessait de nous avertir que l’ Mexique est un pays dangereux et que c’est quasiment de l’inconscience que d’y aller en famille. Conclusion de nos 3 mois en pays aztèque : nous n’avons jamais senti de danger particulier (nous avons tout d’ même pris le soin d’éviter les régions frontalières au nord et les grandes villes telles que Mexico et Guadalaraja). Evidemment, il n’est pas rare de voir des militaires et policiers armés jusqu’aux dents qui se baladent dans les rues ou qui surveillent l’entrée d’un magasin. Mais ces mêmes militaires se font cirer les chaussures, vont changer leurs cartes sim et mangent des tacos pendant leurs heures de service. Assez drôle.10012016-DSC08437

Et c’ qui est amusant, c’est que dès le premier jour au Guatemala, un Guatémaltèque nous a demandé « C’est comment le Mexique ? Pas trop dangereux ? »… alors que la veille ce sont des Mexicains qui nous mettaient en garde sur le niveau de violence au Guatemala… C’est fou comme tous ces pays stigmatisent systématiquement leur voisin comme étant un « pays dangereux » ! (Juste entre parenthèse, le ministère des affaires étrangères canadien classe la France dans la même catégorie que le Mexique, Russie, Ukraine, etc…)

Des coups de feu la nuit. Alors que nous sommes installés à Teotihuacan, des coups de feu retentissent vers 23h. Nous n’ sommes pas inquiets ; mais tout d’ même, on pense à ces recommandations du gouvernement français sur les voyages au Mexique. Le lendemain, on interroge un gars du coin. Il s’agissait tout bêtement de tirs depuis un village voisin, San Sebastian, qui a sa fête annuelle dans  8 jours. Et pendant la semaine précédente, chaque quartier à tour de rôle met l’ambiance et fait la fiesta de minuit à minuit, passant ensuite le relais au quartier voisin, jusqu’au jour J où tout le village s’y met. Tradition mexicaine, pour de nombreux villages voire villes dont le nom correspond à un saint du calendrier.

Autre tradition au Mexique, la St Valentin. Cette journée des amoureux venue tout droit des USA est tellement importante aux yeux des Mexicains que même si ce n’est pas un jour férié officiel, de nombreux commerces ferment ce jour-là. Dingue !

Et l’écologie au Mexique ?

La classe de CM de Prémanon fait l’immense plaisir à nos enfants de maintenir une correspondance depuis près d’un an. Récemment ils ont envoyé un reportage vidéo très complet sur la COP21. (Quelle belle correspondance d’ailleurs ! Depuis presque un an ! Les enfants se joignent à nous pour REMERCIER toute la classe et le maître, Rodolphe). Quel décalage entre les préoccupations de ce sommet de l’Ecologie à Paris et ce que nous vivons au Mexique ! Les bords de route sont de véritables poubelles (de l’autoroute à la petite route de montagne), les lacs sont pollués à un tel point qu’on ne peut plus pêcher et encore moins se baigner (Patzcuaro par exemple), les évacuations vont droit dans l’océan…

Zipolite-San Agustinillo, Etat de Oaxaca

Nous passons 4 semaines dans cet état du sud du Mexique, le plus pauvre avec le Chiapas. Pourquoi ? Parce que nous avons rendez-vous avec David qui a son surf-shop à San Agustinillo depuis 10 ans. MERCI David et Claire pour ces chouettes moments avec vous : journées plage, week-end anniversaire, soirée barbec’…

Nous étions installés dans un camping à Zipolite, et nous allions en camionetta (transport en commun) quasiment tous les après-midi à San Agustinillo faire du surf avec David, Abril et Ilan, les cousins des p’tites voisines de Prémanon Juju, Lola et Calie  !

Zipolite, c’est aussi la deuxième expérience « Ecole » après les 3 semaines en septembre en Californie. Ca avait était simple d’inscrire les enfants aux USA, donc encore plus simple au Mexique ! On s’est présenté un jeudi matin à l’école la plus proche du camping (8 min à pied) et le directeur a immédiatement accepté et a installé Justin, Marguerite et Tanguy chacun dans la classe de leur niveau. Petite école Primaria du CP à la sixième. Et là, nous réalisons combien l’école mexicaine n’est pas encore un « ascenseur social »… les conditions d’apprentissage ne sont pas terribles et nous constatons (et des parents nous confirment) que beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, pourtant obligatoire. Mexique 14ème puissance mondiale ?

Les tortues marines

De nombreuses plages mexicaines sont des zones de nidification des tortues marines et il y a des associations qui gèrent et protègent leur reproduction . Ainsi, sur certaines plages on peut voir du ruban pour indiquer qu’une tortue est venue pondre et qu’il ne faut donc pas marcher à cet endroit. Une autre manière de faire consiste à prélever les œufs fraîchement pondus et les mettre en couveuse pendant quelques semaines jusqu’à ce que les bébés sortent. Des « liberaciones de tortugas » sont alors organisées pour les mettre dans l’océan ; c’est d’ailleurs ce que les enfants ont fait dans le cadre de leur sortie scolaire avec l’école de Zipolite.

Mais nous avons eu l’énorme chance de vivre une naissance de tortues sur une plage, inattendue ; un nid qui n’avait pas été identifié et donc pas matérialisé. C’est Marguerite qui a vu 3 personnes prendre des photos au coucher du soleil alors que nous étions dans un resto donnant sur la plage. Elle nous crie « des tortues ! des tortues ! ». 12022016-DSC09593Pendant plus d’une demi-heure nous regardons avec émotion plus de cinquante tortues qui sortent une à une du sable, toutes frêles, et qui rejoignent l’océan à 20 mètres de là. Chaque creux et bosse dans le sable représente une montagne à franchir ; puis les remous des vagues à affronter. On a envie de les aider ; mais ce n’est pas leur rendre service. Elles doivent sortir de leur œuf et creuser les quelques 40 centimètres de sable avant de trouver le grand air, puis parcourir le chemin seules pour forcir avant d’entrer dans l’océan.

Le rêve américain

Nous savons que passer la frontière américaine et aller travailler aux USA est le rêve de nombreux Mexicains. Ici dans l’état de Oaxaca, quasiment toutes les familles ont des frères/sœurs/cousins/enfants qui sont passé illégalement aux USA et y travaillent. Un chauffeur de taxi nous raconte comment il a traversé ce désert de l’Arizona pendant une semaine quasiment sans eau, les sommes astronomiques qu’il a dû payer à son passeur et au gang-mafia qui attend ces clandestins sur le sol américain, et ses 8 années de travail non-stop, 7/7, cumulant plusieurs jobs. Il est ensuite rentré à Oaxaca, a pu s’acheter un terrain, construire sa maison et acheter un taxi pour avoir une vie tranquille désormais marié et 2 enfants qu’il a le luxe d’envoyer dans une école privée… Les Mexicains aux USA, c’est toute une économie sous-terraine que nous n’avons pas vu pendant nos 6 mois aux Etats-Unis, mais qui semble incroyablement organisée. Une maman de l’école m’explique que sa sœur est passée de l’autre côté il y a 15 ans et qu’elle n’est jamais revenue à Zipolite depuis car elle ne peut pas … Elle envoie régulièrement de l’argent et des cadeaux à ses frères, sœurs et neveux, qui du coup vivent mieux au Mexique. J’ai aussi été étonnée d’apprendre que sa sœur ne parle toujours pas l’anglais après toutes ces années puisqu’elle reste entre Mexicains. Elle s’est mariée à un Mexicain lui aussi illégal et ils ont 2 enfants. Eux ont la nationalité américaine et pourront donc venir voir leur famille à Zipolite, sans leurs parents !

Au Guatemala et au Salvador où nous sommes au moment où j’écris ce carnet de route, le Rêve Américain est toujours très présent et nombreux sont ceux qui continuent à prendre le risque de passer clandestinement cette frontière si dangereuse.

D’autres voyageurs

Des amis-voyageurs connus sur les routes les 8 premiers mois sont venus nous voir au camping à Zipolite. Même si l’idée de notre voyage n’est pas de retrouver à tout prix les Français qui voyagent comme nous (au contraire), quel bonheur de revoir ces amis-voyageurs-là ! MERCI d’être venu nous voir !

  • les adorables baroudeurs Katia et Yvan. Yvan est moniteur de kayak, comme Simon. Donc ils n’ont pas pu résister et sont parti pour une partie de pêche avec notre canoé. Première vague, Yvan tombe à l’eau et manque de faire tomber le reste de l’équipage et tout l’ matos ! Ah ! Ces kayakistes d’eau douce !
  • les courageux cyclistes Hélène et François pour qui ce détour par Zipolite signifiait quelques centaines de mètres de dénivelé supplémentaires. MERCI ! Nous mesurons bien votre effort !

La famille Delmas, que nous avions connue à Zion en octobre et recroisée vers Mexico passaient par Zipolite aussi. Alors ils ont fait le détour par le camping. Tanguy, Marguerite, Justin, Léo et Iban ont fabriqué des bracelets toute une nuit et se sont amusés à les vendre sur la plage le lendemain, tous fiers de revenir avec 150 pesos !

Et Nayaeste, une famille québecoise (tiens tiens, ça faisait longtemps!), installés comme nous pour plusieurs semaines au camping de Zipol’ – Eux remontent au Canada en mars, mais Alexandre a fait plein de fichiers Excel pour planifier un plus grand voyage la prochaine fois ;-). Encore de bien beaux souvenirs, tant pour les parents que les enfants ! Quelques semaines après les avoir quitté, une expression du génial petit Esteban est encore souvent employée par nos enfants : « c’est trop malade » !

 

On vous embarque pour 24h avec nous, sur la côte pacifique de l’état de Oaxaca – fin janvier 2015

Vendredi matin, 31°C. Nous partons chercher les enfants à l’école à 10 minutes à pied de notre camping à Zipolite (nous raconterons en détail ces semaines « école au Mexique » dans un prochain Carnet de route). Contrairement aux jours précédents, l’école se terminera à 11h au lieu de 12h30 pour nos 3 enfants car le maître de Tanguy nous emmène tous les 5 dans la ville la plus proche, Puerto Escondido (50 000 habitants). Je pose alors la question « Qui s’occupe de votre classe de 11h à 12h30 ? » ; « Ils restent seuls, ça leur apprend l’autonomie » me répond-il. L’autonomie d’une classe de 10 enfants de 12 ans sans professeur, on devine c’ que ça donne 😉

Nous voilà donc 6 dans la Clio, puis 7 lorsqu’on prend en route son épouse, institutrice également dans un autre village. L’occasion de parler un peu de leur vie. On apprend, entre autres, qu’ils n’ont pas d’ passeport ; donc même si les billets Mexico-Paris venaient un jour à être à leur portée, il n’est pas possible de sortir du pays. Ils nous expliquent aussi pourquoi il n’y aura pas école lundi 2 février, alors que le jour férié est normalement le vendredi 5 février, jour de la Proclamation de la Constitution de 1917 : l’ancien Président du Mexique Felipe Calderon a décidé que certains jours fériés seront déplacés au lundi pour assurer « des ponts », que le jour de la fête réelle tombe en semaine ou en week-end… Bon, Calderon n’est cependant pas allé jusqu’à déplacer le jour de Noel, le jour de l’An ou le jour du travail qui restent des jours fériés les 25 décembre, 1er janvier et 1er mai même si ce ne sont pas des lundis !

Puerto Escondido : un joli marché, la grande plage de Zicatele avec sa vague tubulaire puissante très connue. Le soir, le maître nous avait réservé une chambre dans son hostal qui jouxte sa maison ; ce n’est évidemment pas les hôtels fréquentés par les touristes de la classe moyenne mexicaine ou les touristes étrangers ; mais c’est propre, donc c’est parfait. L’occasion pour les enfants de regarder un peu la télé mexicaine. Et quoi de plus normal que de tomber sur un match de foot de la Liga BBVA, le championnat espagnol. Les Mexicains regardent plus les championnats européens que leurs championnat national, le rêve de tout joueur de l’Amérique Latine étant de rejoindre une équipe de l’autre côté de l’Atlantique. Pour nous les adultes, ces quelques
29012016-DSC09300minutes devant la télé viennent illustrer ce que nous avions lu dans le Lonely Planet : « la stratification sociale dans le Mexique d’aujourd’hui n’est guère différente d’il y a 300 ans, avec ce que l’on pourrait appeler très grossièrement les descendants pur sang des Espagnols au sommet de l’échelle sociale, les métisses au niveau intermédiaire et les Indiens tout en bas ». Pourquoi dis-je que nous constatons cette réalité ? Parce que quasi tous les acteurs des annonces publicitaires sont de la catégorie sociale supérieure, bien typés européens, ceux-là même qui pourront acheter ces biens de consommation ; même constat pour les présentateurs de Journal TV.

Alors que nous tombons de fatigue, nous découvrons dès le début de la soirée qu’il y a de l’ambiance dans cette rue en plein cœur de la vieille ville et que c’est bien bruyant… Mais pourquoi tant de va-et-vient dans la cour voisine ? Je discute quelques minutes avec une des nombreuses personnes assises à l’entrée du porche : la Abuela qui habitait ici est décédée, à l’âge de 60 ans, et toute la famille, voisins et amis vont défiler toute la nuit pour veiller sur le corps. Et comme il s’agissait d’une dame née à Puerto 30012016-DSC09322Escondido (une de ces 400 âmes qui ont vu grandir leur village aujourd’hui devenu ville de plus de 50000 habitants), des centaines de personne ont fait le déplacement. Et à 21h, c’est la fanfare qui s’installe, avec grosse caisse évidemment. Toute la nuit, vraiment ! Dingue.

Au petit matin, le prof de Tanguy nous propose d’aller chez ses parents qui ont une ferme à un quart d’heure d’ici. Lui s’est levé à 5h, est allé pêcher sur une lancha (petit bateau à moteur) et est revenu avec quelques bons poissons de cette côte pacifique encore bien garnie. Même à 7h30 du mat’, il y a toujours du monde pour optimiser le trajet. Nous sommes donc les 5 Couval à l’arrière, et deux grands gaillards sur la place passager avant, dont l’un fait tout le trajet une épaule et la tête dehors pour que ça passe. Soit 8 en tout dans la Clio. Mais nous ne sommes point inquiets, car le conducteur fait son signe de croix très régulièrement, en prenant le temps d’ôter sa casquette bien sûr. « A chaque fois qu’il y a une croix placée le long de la route, ou une église, je fais mon signe de croix. C’est comme ça au Mexique » nous explique-t-il. Simon avait remarqué la veille qu’il levait sa casquette et se signait même en train de doubler un camion…

On passe des cultures de papayes aux cultures de pastèques, des manguiers à profusion aussi. Arrivés chez ses parents, on découvre une organisation de l’agriculture bien différente de celle que nous connaissons en France.30012016-DSC09313 Son père a un troupeau d’une quarantaine de vaches et un taureau. Pas d’insémination artificielle ici. Et il traie à la main à peine une dizaine d’entre elles, assis sur son tabouret à un pied qu’il fixe par une cordelette à sa taille. La traite n’a lieu qu’une seule fois par jour, le matin. Tout d’abord il attache une vache à un poteau et lui lie les pieds. Puis il va sortir un veau de l’enclos. Le veau à l’honneur de commencer à boire et lorsqu’il n’a plus soif, le fermier traie la vache. Une fois terminé, il laisse aller à sa guise le veau qui bien souvent tète à nouveau. Même topo pour les 7 vaches suivantes. Puis toute la troupe, vaches, veaux et taureau, descendent à la rivière se désaltérer. Avec ce lait, ils préparent un fromage qu’ils vendent ensuite au marché.

Nous rentrons à notre camping à Zipolite en transport en commun : tout d’abord un bus décoré maison, puis la camionetta pour les derniers kilomètres. Les moindres bourgades sont desservies ici où les voitures et les mobylettes étaient encore chose rare il y a 10 ans, nous a-t-on dit.

Décembre 2015 : Baja California, Mexique.

La Baja California, ce sont des centaines de kilomètres de cactus, des plages et une mer de Cortés chargée de poissons et cétacés ; le commandant Cousteau l’a d’ailleurs surnommée « L’aquarium du monde ». Cette péninsule est mexicaine mais on y parle beaucoup anglais ; autant qu’on parle espagnol en Californie aux Moving-picture-Mexico-flag-flapping-on-pole-with-name-animated-gifUSA ! Nous réalisons quand même à chaque instant que nous sommes bien au Mexique : topes parsemés sur les routes (ce sont des dos d’ânes de toute taille, dans des endroits improbables parfois), on passe de l’asphalte au chemin de terre sans prévenir, des énormes trous dans l’asphalte qui a mal supporté les 55 °C de l’été…mais aussi les p’tites épiceries dans toutes les bourgades, les vendeurs de fruits et légumes à la sauvette. Et l’eau ! La frontière passée, c’en est fini de boire l’eau du robinet, y compris pour se laver les dents. On achète donc deux Carafon, ce sont des bouteilles de 20 litres que nous remplissons dans des centres d’Agua Purificada ou auprès de vendeurs d’eau potable par-ci par-là.

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En Baja California, notre quotidien peut généralement se résumer ainsi : p’tit déj au soleil suivi d’environ 2 heures de CNED, puis plage, parties de pêche entourés des pélicans, kayak sur les eaux bleu turquoise de la mer de Cortés, lecture et feu de camp; désormais  les enfants préparent ce feu seuls de A à Z, des vrais Robinson ! A cette routine viennent souvent se greffer des découvertes ou surprises, comme par exemple :

  • San Lucas : José nous amène sur son bateau deux jours de suite pour lever ses 20 casiers de pêches ; il vient tous les jours de l’année sans exception, il est le seul à avoir des casiers à crabes dans ce lagon.
  • Marguerite chez le coiffeur. Elle en ressort avec le côté droit 5 cm plus court que le côté gauche ! Pire que lorsqu’ je lui avais coupé les ch’veux à Lake Powell en juin.
  • Rancho San Cosme où nous nous installons 4 jours : nous sommes invités le premier soir à l’anniversaire de la Abuela Guadalupe qui fête ses 59 ans ; son visage marqué nous aurait plutôt fait penser à 70-80 ans. Le vendredi soir, nous sommes convié à participer à la messe hebdomadaire tenue sous le même et unique préau utilisé pour l’anniversaire quelques jours auparavant. Le déroulement de cette messe et le rythme des musiques sont tellement différents des rituels en France, alors qu’il s’agit de la même religion ! Ici, les enfants n’ont pas école aussi régulièrement que dans les villes mexicaines parce que rares sont les professeurs qui souhaitent venir dans ce village retiré. « La Maestra se fue » nous explique Naomi la copine de Marguerite, 7 ans, qui du coup passe sa matinée à nous regarder faire les cours du CNED sous la palapa (paillotte).
  • La Ventana : alors que nous nous installons au camping de La Ventana, une personne s’approche et nous dit «on s’ connaît de quelque part»… Dingue ! C’est Richard et Julie, un couple de Québecois que nous avions connu en avril à Assateague (côte atlantique américaine). Le monde est p’tit !

A Santa Rosalia, nous avons une pensée toute spéciale pour la famille Guichard que nous avons connue à Vancouver Island et qui était restée coincée là 2 mois dans l’attente de pièces pour leur Master B110 en panne. Cette petite ville du centre de la Baja California a été créée par des Français qui ont exploité une mine de cuivre jusque dans le milieu des années 1950… désormais aux mains d’une société coréenne qui, petite parenthèse, n’investit pas un centime dans le musée qui retrace l’histoire de cette mine et de la ville attenante ! Tout le cuivre de cette mine part pour la Corée. Ce qui reste de ce passé français, c’est une délicieuse boulangerie dont nous aurons su profiter pendant 3 jours ! 8 mois que nous n’avions pas mangé du pain aussi bon ! Mais ce n’est que l’début. Les « birotes » (petites baguettes) sont en vente dans toutes les boulangeries en Baja California. On s’ régale. On va bientôt pouvoir ouvrir notre rubrique « Tour du monde culinaire » comme nous l’avait suggéré la marraine de Marguerite avant notre départ ! Entre autres : tacos, quesadillas azul et la Roska de los Reyes !

La Baja California est très convoitée par les Américains et les Canadiens. Lors de nos 2 semaines au camping de La Ventana, c’est comme si nous visitions l’ Québec : toutes les villes étaient représentées, jusqu’aux îles de la Madeleine ! Résultat : un jour nous irons au Québec pour revoir tout ce joli monde qui vient chaque année 4 à 5 mois en Baja California, fuyant leur rude hiver. Maxime le jeune kitesurfeurs qui a donné des cours à Simon, Andrée qui proposait des séances de yoga, et remise en forme 3 fois par semaine, Mélissa qui a offert à Simon un shot de Tequila après son premier upwind, les p’tites copines Lylafé, Marine, Rose, etc…. Quant à Julie et Richard, nous les recroiserons peut-être une 3ème fois sur notre route, au Brésil, sur un autre spot de Kite. Jamais deux sans trois, non ?

Petit parenthèse sur le jeu du mois : le Monopoly ! Les enfants se sont acheté ce jeu qui leur rappelle les bons moments passés à la garderie à Prémanon. Simon et moi avons donc dû réapprendre les règles, plus de 25 ans après notre dernière partie. Après 2 soirées Monopoly, on s’est juré de ne plus jamais jouer à ce jeu, les enfants joueront seuls. Il faut évidemment gérer les crises de Miss Marguerite qui pleure quand il s’agit de vendre ou d’hypothéquer… les jeux changent, mais elle reste fidèle à son principe de base « Je joue pour la gagne, rien d’autre » !

Pour les fêtes de fin d’années, point d’ foie gras ni d’ macarons. Mais ce n’en fût pas moins festif : Noël sous une Palapa d’une superbe plage au sud de la péninsule avec Stéphane, Marie et leurs 3 enfants. Fous rires et récits de voyageurs. En vadrouille en camping-car depuis juin 2015 à travers le Canada et les Etats-Unis, ils entament maintenant l’Amérique Latine. Comme nous quoi … au détail près qu’eux ont vu le bel Antelope Canyon 😉 ; nous les avons rencontré pour la première fois par hasard sur une route au nord de La Paz et avons passé Noel et Nouvel An ensemble. Attachants, drôles et mémorables. Noel nvel an 2015Le comble : ils sont du Haut-Doubs (St Julien du Russey) ! La nuit du 24 décembre à la belle étoile pour les 6 enfants qui n’ont pas pour autant aperçu Santa Nicolas ;-)… A propos, pas facile cette année de cacher les cadeaux dans 9 m2 et des placards toujours ouverts par l’un ou l’autre des enfants ! Le 25 décembre, nous faisons connaissance de deux cyclistes qui arrivent sur cette plage… Hélène et François, partis du Yukon (Canada) il y a 5 mois et en route pour l’Amérique Centrale. Ils nous font évidemment penser aux Prémanoniers Laurence et Gilles qui ont pédalé 40000 km sur les routes du monde de 1998 à 2000; d’autant plus que nous venons de lire leur magnifique livre, récit de voyage poignant. Alors eux aussi passent ce Noel et Nouvel an avec nous. Pour la petite histoire, Hélène est du Haut-Doubs aussi  (Levier) ! Donc au niveau des accents, on est bien servis ! Pour Nouvel An, se joignent à cette bande Catia et Yvan. Nous les avions rencontrés la première fois sur les Keys en Floride en mai puis les avions recroisés en octobre par hasard à Grand Canyon. Ils ont des histoires à raconter pendant des heures, eux qui sont parti en 2012 de Bretagne et ont traversé l’Europe et la Russie puis le Canada et les USA avec leur Toyota. Un bijou de baroudeurs. Le 2 janvier, tous ces amis voyageurs ont repris chacun leur route, ne sachant pas quand ni où nous nous reverrons.

Nos premiers jours au Mexique

Le dimanche 21 novembre, nous passons la petite frontière de Tecate pour rejoindre le Mexique. On nous avait conseillé cette petite frontière plutôt que la grosse douane de Tijuana. En effet, très tranquille, encore plus un dimanche ! Le douanier Mexicain écoutait de la musique Hard-Metal qu’il n’a surtout pas interrompue pendant les 20 minutes qu’il nous a fallu pour remplir les 5 demandes de permis Touriste. Au Mexique, nous sommes toujours en Amérique du Nord,  mais clairement plus du tout aux USA : par erreur, j’ai marché 3 mètres derrière le camping-car alors que nous venions de recevoir le tampon « Mexique » sur nos passeports… en deux secondes le garde américain armé jusqu’aux dents déboulait pour m’avertir que c’est interdit de mettre un pied aux USA ! Yeah !

Vendredi 4 décembre 2015

Depuis 2 jours nous sommes installés sur une plage du golfe du Mexique, Playa Escondido. Nous sommes une dizaine de véhicules, surtout des touristes américains et canadiens habitués depuis des années à cette plage ; mais des Américains tendance « Nature » : ici, pas de générateur, pas d’eau courante, pas de douche, pas d’ lumières… Bref, ce n’est plus l’Amérique ! Nous regardons avec nos jumelles tout ce qui s’ passe dans cette baie paradisiaque. Et entre oiseaux plongeurs et pélicans, nous avons distingué au loin des dauphins… Donc le troisième matin, c’est décidé, nous partons à l’assaut de ces cétacés avec notre kayak 04122015-DSC07843rouge et notre canoé vert. La mer est très calme, pas une vague. Après avoir pagayé 1h, nous nous arrêtons sur une minuscule île. Aucun dauphin en vue. Alors nous sortons les cannes à pêche, nous nous reposons, les enfants jouent dans le sable… 2 heures passent… quand tout à coup Simon les voit ! Ni une ni deux nous sautons dans nos bateaux et pagayons fort fort fort… Mais c’est juste impossible d’aller à la vitesse des dauphins. Ils vont à gauche, on va à gauche. Puis ils tournent à droite, alors on vire à droite,… Au bout d’une demi-heure, nous y sommes : ils sont là, devant, derrière, sur les côtés, dessous le kayak… Il y a bien une cinquantaine de dauphins, y compris des bébés collés à leurs mères. Nous alternons entre grands silences devant ce spectacle et cris de joie devant un saut plus haut que les autres. C’est merveilleux de douceur.  Il n’y a aucune vague, aucun bruit de moteur aux alentours ; nous entendons chacune de leurs respirations. C’est magique. Evidemment, les enfants souhaitent aller nager avec. Mais ce sont des dauphins sauvages ; même s’ils ne semblent pas effrayés, ils ne sont pas pour autant curieux et ne nous permettent pas de les toucher et encore moins de s’accrocher à leur dos. Tanguy et Marguerite auront tout d’ même bien nagés au milieu du banc de dauphins.

14h. Nous rentrons au camping-car. Un encas bien mérité après ces kilomètres de pagaie. Rassasiés, les enfants repartent à leurs activités favorites : pêche, snorkeling, châteaux de sable, kayak encore et toujours. Marguerite aime aller taper la causette aux autres campeurs qui ont des chiens et jouer avec. Puis c’est le goûter crêpes Suzette cuites sous notre palapa (parasol fait de feuilles de palmiers). Une fois le soleil caché, Tanguy vient étudier une leçon de Français et une leçon de Géographie. Hasard encore une fois*, le sujet de sa séquence en Géographie cette semaine c’est «Cancun au Mexique : comment un littoral est-il transformé ».

* début septembre, alors qu’il étudiait en roulant et que nous voyions depuis notre route le Mont St Helens, son cours de science mentionnait ce volcan !

26112015-DSC07645A 18h, nous avons rendez-vous sous la palapa de Montana et Jody, un couple d’Américains. Nous nous retrouvons une quinzaines de personnes à regarder un très joli film sous un ciel étoilé face à la mer de Cortés (Montana avait pris soin de choisir un film adapté aux enfants, sympa !). Il est 20h30 quand le film se termine et Justin s’est endormi depuis bien longtemps dans les couvertures prêtées par Montana, avec oreillers et tout le confort américain qui s’ doit ;-). C’est alors que Jody nous explique que la mer ici est truffée de planctons fluorescents. Nous nous dirigeons tous au bord de l’eau (à 10 mètres de notre salle de cinéma en fait ;-)) : il suffit de jeter du sable dans l’eau ou de tremper et bouger sa main pour voir cette mer de Cortés toute fluo. Bref, ce 4 décembre, ç’aura été le spectacle toute la journée !

 

 Petit mot de conclusion sur nos 6 mois aux USA

Le 7 avril 2015, nous foulions le sol américain pour la première fois. Et ce ne sera pas la dernière; nous reviendrons c’est sûr, ce pays nous a tant plu : grands espaces préservés, super accueil, esprit d’entreprise intact, respect des différences, 400_F_38412506_lfupzDYTXxhx5sqYvNIZHEjArlQafHYG
union et solidarité. Nous nous sommes toujours sentis en sécurité. En même temps, nous  sommes bien conscients que notre expérience américaine se cantonne au meilleur de ce pays : Parcs Nationaux et State Parcs, quartiers tranquilles de
quelques grandes et moyennes villes, rencontres avec des Américains ouverts sur le reste du monde et curieux…  Traverser les banlieues de Los Angeles et Miami nous aura suffit pour comprendre qu’il y a bien une autre Amérique que nous avons volontairement évitée car là n’est pas l’objet de notre voyage en famille ; et quelques discussions nous ont permis de réaliser combien le fossé entre ces deux mondes est grand.

En outre, ce qui nous a marqué c’est l’omniprésence de l’armée : il y a des bases militaires partout; pas un jour sans croiser un vétéran de l’US Navy ou US Airforce, … au camping, en rando, à la laverie, à la bibliothèque, bénévole dans un musée, … partout !

Autre particularité, l’Eglise. Ou plutôt, les Eglises. Les Américains sont tellement engagés dans leur vie religieuse, c’est dingue ! Des dizaines d’églises se juxtaposent dans la moindre ville. Laquelle choisir ? Catholique, Protestant, Mormon, Pentecôtiste, Evangéliste, Adventiste du 7ème jour… l’esprit d’entreprise sans doute derrière tout ça 😉

Et l’hyper-consommation ! Certes l’Europe est aussi dans ce cycle de l’hyper-consommation et donc nous sommes de ceux-là. Mais les USA, c’est un cran au-dessus. Tout est XXXL. Bien soutenus par leur facilité à emprunter, tout semble toujours neuf, des concessions automobiles longues de plusieurs kilomètres, ils ne connaissent pas la demi-mesure : grosses voitures, gros bateaux, gros camions, clim’ partout, routes méga larges même dans des endroits peu fréquentés, pelouses toujours vertes quel que soit le niveau de sécheresse… Ahurissant ! Bon, j’avoue que les toilettes en plein milieu du désert c’est surprenant mais bien pratique quand même ;-).

Dernier clin d’œil : sachant que nous étions Français, nombre des Américains rencontrés étaient fiers de nous annoncer l’origine européenne de leurs aïeux.  Ce n’est pas pour cela qu’ils arriveraient à placer leur pays d’origine sur une carte… Education américano-américaine centrée sur l’Amérique oblige !

Novembre 2015, nos dernières semaines aux USA, Las Vegas (photos ici

Las Vegas et ses environs pendant quasiment 3 semaines ! Evidemment, y’a beaucoup mieux comme endroit ! Mais quand on est 3 ans en vacances, on est capable de sacrifier quelques jours dans un désert sans grand intérêt ! Nous sommes là le temps d’attendre les copains de Prémanon venus rejoindre Simon pour un RoadTrip  d’une semaine et courir le Marathon de Las Vegas. Pendant ces jours sans Simon, moi et les enfants étions confortablement installés dans un camping tranquille au cœur de Las Vegas, les journées étaient rythmées par du CNED, de la piscine et du jacuzzi, des jeux de société, quelques escapades dans le Strip car les enfants ne se lassent pas de se balader dans les casinos et les galeries marchandes toutes plus folles les unes que les autres, et bien sûr des heures passées dans l’espace enfant du Circus Circus, notre QG pendant ces 10 jours !

25102015-DSC07141Le Jour J : avec les enfants, j’ai passé 2 heures à encourager plus de 30’000 marathoniens… mais pas vu nos Jurassiens ! Ont-ils vraiment couru ce Marathon dans le Strip By Night ???!!? Comme chaque fois que cette bande part en expédition, l’expression qui prévaut c’est « Tout ce qui se passe à… reste à … ». Donc cette fois-ci encore, ça s’applique et « Tout ce qui s’est passé à Las Vegas est resté à Las Vegas ! ». Voilà !

 

 

 

Octobre 2015, les USA avec mamie Evelyne et papy Claude (photos ici)

Le mois d’octobre, c’est le mois où les parents de Simon nous rejoignent pour 3 semaines dans l’ouest américain. Ils ont loué un camping-car. Nous n’avions rien dit aux enfants : ils étaient scotchés de découvrir leur mamie/papy « en vrai » et non plus en FaceTime. Après San Francisco, nous découvrons ensemble le parc National de Yosemite, la ville abandonnée de Bodie, la Vallée de la mort, le désert de Mojave et Las Vegas. En quelques mots nos impressions sur ces sites :

  • – 3 jours à San Francisco, sans aucun doute la ville que nous avons préférée depuis New York : colorée, variée et vallonnée. 04102015-DSC06279Des journées bien épuisantes, notamment pour les Dolois qui ont un sympathique décalage horaire de 9h à digérer ! Nos deux conducteurs Simon et Claude n’oublieront jamais la traversée du centre-ville de San Francisco en camping-car le soir dans les rues bondées, circulation à son comble, avec des travaux bien sûr, le GPS qui perd le nord… vous voyez l’ genre !
  • – Le Parc National Yosemite est très fréquenté…Mais c’ n’est pas le parc qui nous aura le plus séduit… rien d’ fou quoi, malgré les plus gros monolithes de granite du monde ;-). Eh ! Eh ! Toujours « les meilleurs du monde » en Amérique du Nord, y’a pas photo !
  • – A Bodie, un voisin de parking dessine sur notre coffre un joli cow-boy alors que nous étions en train de visiter cette ancienne ville d’orpailleurs. A notre retour au parking, le dessinateur se présente, Californien, dessinateur de profession, et il explique aux enfants comment chercher de l’or et leur offre le matériel nécessaire pour continuer seuls.11102015-DSC06662 Il va ensuite dans sa caravane et rapporte une belle pièce d’or pour faire peser aux enfants. Ah ! Ces Américains si accueillants et si bienveillants !
  • Il fait bien trop chaud à la Vallée de la mort (42°C mi-octobre) donc on oublie l’idée de faire une balade dans cette immensité de désert avec le point le plus bas à -89 mètres d’altitude : Justin s’attendait à ce qu’on ait de l’eau au-dessus de notre tête. Pas facile de lui faire comprendre pourquoi il n’y a pas d’eau alors que nous sommes en dessous du niveau de la mer !
  • Désert de Mojave : très étonnante cette forêt d’arbres de Josué (Joshua Tree), les yukas les plus grands du monde ;-).
  • Las Vegas : deux jours de marche dans le Strip, de jour et de nuit, entre boutiques de luxes, hôtels et casinos chics ou kitchs, au choix. Simon aura tout le temps de connaître les autres facettes de cette ville mi-novembre avec ses potes qui le rejoignent une semaine pour faire le Marathon ici le 16 novembre (enfin, hum, « le marathon » c’est l’excuse qu’ils ont trouvée ;-).

Et avec papy et mamie, on se refait quelques-uns des superbes parcs que nous avions fait en mai et juin. Nous sommes enchantés, comme la première fois :

– Grand Canyon côté sud. On en a encore pris plein les yeux, encore plus que côté nord en juin ! 14102015-DSC06821Après avoir fait les 15 premiers kilomètres de Kaibab Trail de chaque côté, nous avons bien envie de faire la traversée entière de Grand Canyon maint’nant. C’est tellement grandiose, époustouflant, inattendu.

–  Monument Valley, avec la chance d’avoir ce jour-là des arcs-en-ciel !

– Bryce et Zion, avec des randos toujours plus belles les unes que les autres, même s’il fait un peu plus froid ! Et ce ciel toujours aussi étoilé, avec la voie lactée éblouissante tous les soirs (nous sommes à près de 2500m d’altitude)! On n’ se lasse pas.

27 octobre : mamie et papy sont partis. Après ces 3200 km en 3 semaines, nous nous posons une dizaine de jours au Lake Mead à quelques kilomètres du barrage de Hoover sur le Colorado, en plein désert. Des panneaux indiquent qu’il est fortement déconseillé de se balader sur ces sentiers de juin à septembre car « la chaleur tue », c’est pour dire ! Du coup, fin octobre, c’est idéal : 25-30°C. Bien que nous soyons à 50 km de Las Vegas, nous ne pouvons pas complètement oublier cette ville : la nuit (c’est-à-dire dès 16h30), les lumières de Las Vegas illuminent le ciel par-delà les montagnes ; et les dizaines d’hélicoptères qui font leur16102015-DSC06966 circuit Las Vegas-Grand Canyon toute la journée, dès 7h du mat’. Nous restons toujours impressionnés devant ces caravanes et camping-car américains : 2 fois plus grands que le nôtre alors qu’ils ne sont bien souvent que deux personnes dedans, générateur pour le micro-onde et la clim, tout y est démesuré… comme beaucoup de choses aux USA en fait ! Et eux sont toujours impressionnés de nous savoir 5 personnes dans notre 10 m2 pendant 3 ans !

Quelle belle surprise de recroiser Catia et Ivan par hasard dans un camping gratuit bien planqué dans une forêt à la sortie de Grand Canyon ; nous les avons connus en Floride en mai ; 30 ans tous les deux, ils ont traversé l’Europe, la Russie et sont arrivés sur le continent américains par l’Alaska. Rendez-vous est pris pour passer un moment ensemble au Mexique fin décembre. « un BBQ sur une plage de Baja California pour Noël » nous propose Ivan. L’idée nous plaît bien ! Catia et Ivan ont tourné un documentaire pendant leurs premières années de voyage, documentaire qui a été sélectionné par France O ! Extrait ici : https://www.vodaventure.com/30-ans-ailleurs.html.

Le p’tit commentaire de Tanguy concernant Las Vegas : « ça aurait vraiment plu à mes copains de classe! ». Marguerite quant à elle ne comprend pas que son papa s’inscrive au Marathon sans avoir envie de le gagner mais juste envie de le finir. Le plaisir de participer, elle ne connait pas…. Et même aux jeux de cartes, elle supporte mal de ne pas « finir sur le podium » comme elle dit.

Septembre : côte nord-ouest des USA jusqu’à Chico, Californie (photos ici)

Réception des cours du CNED

22 kg de bouquins à réceptionner. Grâce au super réseau BDO, représenté dans plus de 150 pays (j’fais de la pub pour mon ancien employeur… j’prépare le terrain du retour, quoi ;-)) et grâce aux grands-parents aussi, ce fut très simple. Nous avions lu dans les récits d’autres voyageurs qu’il ne fallait pas compter sur le CNED pour recevoir un colis telle semaine à tel endroit. Leurs colis partent quand ils sont prêts, point. Et personne ne sait si ça part le 1er juillet ou le 19 août.
FullSizeRenderDonc on a fait envoyer tout d’abord les 3 colis CE1, CM1 et 6ème chez papy-mamie. Très attachés à ce que les livres arrivent en très bon état, Evelyne et Claude ont emballé à nouveau ces 3 colis dans un autre énorme carton douillet, et ont expédié chez BDO Vancouver à la date à laquelle nous savions que nous y serions.  Accueil d’enfer chez BDO Vancouver et photo souvenir.

La douane Canada/USA

Première épreuve en septembre : rentrer sur le territoire américain. Nous avons fait le choix de ne pas prendre de visa. Selon certaines interprétations très strictes de la loi américaine, nous savons que cela signifie que nous ne pouvons pas rester plus de 90 jours sur le territoire nord-américain, Canada y compris. Le 3 septembre 2015, date à laquelle nous passons la douane Canada/USA, ça fait 149 jours que nous sommes sur le sol Nord-Américain. Nous ne respectons donc pas les critères pour rentrer à nouveau aux USA. Mais nous savons aussi que les douaniers ont souvent une interprétation plus souple pour les familles « tour-du-monde » comme nous et octroient généralement le droit de ré-entrer pour 90 jours. Verdict : ça passe sans aucun problème. Bien sûr, après la vérification des empreintes digitales, nous avons l’droit aux questions du genre : Vous allez où cet après-midi ? Où dormez-vous ce soir ? Le douanier s’attend alors à des réponses claires et précises. Mais nous, c’est « Euh… Cet après-midi ? Ben on n’sait pas trop… en fait, on n’est pas pressé donc on n’ sait pas ce qu’on va faire précisément » ; « Ce soir ? Ben, on n’ sait pas. On verra bien à la nuit tombée où nous s’rons ». Le douanier comprend bien que nous n’avons pas l’intention nous installer dans l’ pays et que notre route continue. Il est même très intéressé par notre tour du monde et serait bien tenté d’en discuter, mais ce n’est pas l’bon endroit. Conclusion : entrer sur le territoire américain sans visa et avec un soupçon de ne pas être un simple touriste est très difficile, par la route comme par les airs.


Puis c’est au tour du camping-car de se faire inspecter. On nous demande les clés du véhicule. Un quart d’heure plus tard, une personne revient avec quelques-unes de nos provisions interdites d’entrée sur sol américain : un citron bio acheté au Canada, car téléchargement (2)ces agrumes peuvent contenir des petits insectes qui n’existent pas aux USA nous explique-t-il (hum hum….j’aurais bien demandé où était la douane pour les insectes qui passent d’un pays à l’autre tous les jours… Mais je me suis retenue, c’n’est pas l’endroit pour faire des blagues une douane US, hein ?) ; 2 paquets de riz achetés dans un magasin Walmart au Canada, du riz d’Inde interdit aux USA (pour une histoire de maladies) … le riz d’Inde est bien plus dangereux pour la santé que les OGM, c’est bien connu 😉 ; de l’ail bio en provenance d’Argentine, car aux USA on ne vend que de l’ail américain ou canadien. En revanche, chips et M&M’s ne nous ont pas été confisqués. Et les 3 saumons sauvages pêchés dans le Pacifique  qui sont dans l’ congèl non plus, ouf !

Usine Boeing, Seattle puis l’Oregon
Nous faisons une visite du musée Boeing de soir alors qu’il n’y a plus qu’une dizaine de touristes ; quelle tranquillité ! La visite complète en bus dans les différents ateliers d’assemblages du 747-8, 777 et 787 aura marqué les enfants et enchanté Simon. Semble-t-il les plus gros bâtiments industriels au monde (plus plus plus me voilà ;-)).
Une demi-journée à se balader dans la nouvelle ville de Seattle ; « nouvelle » car comme la plupart des villes de l’Ouest, il n’y avait rien ici il y à peine plus de 150 ans.
S’en suivent 5 jours de route pour atteindre la Californie, par la magnifique côte de l’Oregon et la Hwy 101. Nous passons vers le Mont St Helens le 7 septembre, et le lendemain la séance de Sciences de Tanguy est illustrée avec ce volcan qui a fait parler de lui au début de 80s… joli hasard ! Notre rythme de vie a bien changé depuis l’arrivée des cours du CNED. 3 heures sont consacrées à l’Ecole chaque jour, de préférence le matin. Mais les baleines, les saumons, une belle rivière pour faire du kayak ou une chouette balade viennent facilement changer le planning ! Et évidemment les parcs nationaux : Crater Lake et Lassen Volcanic que nous ne visitons finalement qu’en coup d’vent.

Umpqua River, stupéfiante, abondante : des hordes de Chinooks et Coho qui remontent la rivière, et nous sommes à plus de 150 km de l’océan !

3 semaines à Chico, Californie

En arrivant en Californie, le ton est donné : arrivée à Chico sous 42°C, sans clim’ bien sûr ! Feux de forêts à gauche, à droite et devant. Des cendres nous tombent même dessus alors que nous sommes au camping d’Oroville… mais la Police nous rassure et nous dit que le lieu est sans danger et nos voisins de camping font même un barbecue ! Crazy !
Chico, ville de 80 000 habitants dont 20 000 étudiants, qui n’est indiquée dans aucun guide touristique de Californie, vraiment aucun ! Mais pourquoi avons-nous décidé de nous poser là pendant 3 semaines alors ? Parce qu’en juin, alors que nous faisions une journée « off » à Yellowstone, les enfants ont joué toute la journée au foot avec deux garçons Kalin et Sandy et on a papoté avec leur maman Karen. Quelques semaines et échanges d’emails plus tard, nous inscrivions Tanguy Marguerite et Justin dans leur école en tant que « Guest ». Marguerite et Justin dans la classe de 1ère-2ème-3ème (CP, CE1 et CE2), Tanguy dans la classe de 4ème-5ème (CM1-CM2) ; 8h – 15h sauf le mercredi 14h. Un accueil plus que chaleureux nous est réservé dans cette Ecole Sherwood Montessori, une ambiance très cool ; ne pas être surpris de voir des parents venir pieds-nus chercher leurs enfants. Quelques documents administratifs et autorisations en tout genre à signer quand même ;-). La récente loi votée en Californie qui oblige les enfants scolarisés à être à jour d’une ribambelle de vaccinations est contestée donc pas encore appliquée. De toute façon, avec les doses qu’on a reçues entre décembre et avril, on est ok sur tout ce qui aurait ou être exigé en termes de vaccins ! Sherwood Montessori est une école gratuite car « Charter School » mais qui doit tout de même compter sur les dons des parents pour survivre car l’Etat ne couvre pas toutes les dépenses, en particulier la location des bâtiments. Les parents nous disent que ce qu’ils apprécient dans cette école, au-delà de la méthode d’enseignement, c’est qu’elle ouvre les enfants sur le monde… on a du mal à y croire mais il semblerait que dans les autres écoles du pays, tout est centré sur l’Américano-Amérique exclusivement.
Comme en France et partout dans le monde, l’école crée des opportunités de connaître plein de monde, tant pour les enfants que pour les parents. Nous finissons par être invités tous les soirs et tous les week-ends: repas canadiens, repas du lotissement, matinée nettoyage de Bidwell Park avec repas des bénévoles qui suit (au menu : hamburger/chips bien-sûr mais très « bio »), match de foot d’un copain à Tanguy, après-midi chez l’un, chez l’autre, au parc… Malheureusement, nous ne pouvons pas accepter toutes les invitations car il n’y a que 7 jours dans une semaine ! Toutes ces belles rencontres furent l’occasion de discuter des sujets qui préoccupent :

    • les prochaines élections présidentielles aux USA. Les Américains collent déjà sur leurs voitures le nom du candidat qu’ils soutiennent (nous étions dans un monde « pro-Bernie ») ;
    • les habitudes alimentaires : la Californie est un état très Santé-Bio-Local Food, sans doute un des états les plus proches de l’Europe en la matière… mais se nourrir à coup de snacks reste la règle tout de même;-) ;
    • les frais de scolarité : la plupart des parents que nous avons rencontrés payent encore leur prêt étudiant alors qu’ils ont terminé leurs études il y a 15 ans ! (Barak Obama finissait tout juste de rembourser son prêt-étudiant quand il a été élu président paraît-il) ;
    • les impôts et les politiques sociales : ils nous disent qu’ils rêvent du modèle social européen… on leur répond que le modèle américain nous séduit sur de nombreux aspects. Un bon mix serait idéal !
    • ils nous demandent ce qu’on pense des mouvements migratoires en Europe actuellement… Là, pouce ! On n’ suit pas du tout l’actualité et ils sont bien plus informés que nous sur le sujet.

Evidemment, compte tenu que nous côtoyons exclusivement des parents « Sherwood Montessori », leur façon de vivre et de voir les choses n’est pas forcément représentative de tous les Américains ; mais tout de même très californiens. Ca y’est. Simon s’est mis sérieusement à s’entraîner pour le Marathon de Las Vegas. Il faut dire que les conditions sont idéales : 28°C en fin de journée. Et à la fin de sa course il plonge dans One-Mile-Pool, la retenue d’eau sur Big Chico River à l’entrée de la ville.

Du 26 juillet au 4 septembre : Canada – British Columbia (photos ici)

La province British Columbia, c’est la côte d’azur du Canada. Nous commençons par quelques jours à Kootenay Lake : parties de pêche toujours. C’est confirmé, Marguerite est très impatiente : après quatre lancés, elle décrète qu’ « ‘Y a pas d’ poissons dans ce lac ».
Le Canada connaît un été caniculaire, comme en France. Nous changeons encore de fuseau horaire (Pacific Time cette fois), ce que nous n’ découvrons pas tout d’ suite d’ailleurs… Il faut dire qu’il n’y a pas de panneau sur le bord de la route pour nous en informer !

La traversée de la région d’Okanagan, entre Kootenay et Vancouver, est réellement un désert, très chaud et des paysages auxquels on ne s’attendait pas du tout au Canada ; des vergers partout. On en a profité pour faire le plein en fruits et légumes gorgés de soleil.
Par hasard nous avons rencontré Pierre Cloutier, un Canadien qui vient de traverser seul tout l’ pays, de Québec à British Columbia, en calèche à la façon des pionniers – parti le 9 novembre 2014. Il parcourt entre 15 et 30 km par jour, avec une journée de repos tous les 4 jours. 30072015-DSC04616Cette rencontre était d’autant plus agréable que nous étions dans un village carrément CowBoy – pas comme à Cody dans le Wyoming aux USA où tout était si surfait. Certaines voitures s’arrêtent à la vue de son attelage et tout le monde discute, puis repart. Pierre nous raconte l’hiver glacial qu’il a vécu. Il prend le temps de nous montrer en détail tout son matériel et d’expliquer aux enfants qu’il a commencé à construire les premières parties de sa calèche quand il avait 12 ans seulement. Il leur donne les trois conseils qu’il a suivi pour réaliser son rêve : 1) il faut beaucoup travailler – work-addicted; 2) il faut croire en soi et surtout ne pas écouter ceux qui pourraient les décourager en disant que leurs rêves sont fous, et 3) break the rules (j’adore plus particulièrement ce troisième conseil ;-)). Pierre précise qu’il faut certes respecter les lois – il entend par break the rules « ne pas faire comme tout l’ monde ».
La ville de Vancouver La ville de Vancouver
Nous ne sommes pas des habitués des grandes villes ; mis à part New York et Washington, nous n’avons fait que « traverser » les grandes agglomérations qui se trouvaient sur notre chemin (en camping-car c’est guère pratique faut dire). Vancouver n’échappera pas à cette règle et c’est donc depuis Kitsilano Beach que nous regarderons les grands immeubles au loin, entre océan pacifique et montagnes enneigées de Whistler… ces montagnes qui nous font évidemment penser aux super moments passés derrière notre écran pendant les J.O. 2010 et les médailles des sportifs du Haut-Jura en particulier 😉
L’île de Vancouver

Nous avons passé un mois sur cette grande île de 32000 km2 où de nombreux Canadiens mais aussi beaucoup d’étrangers viennent en vacances. Nous commençons par découvrir la côte Est de l’île avec des somptueux couchers d’ soleil à Qualicum Beach. Puis nous restons deux semaines à Tofino, un petit port sur le Pacifique très fréquenté par les surfeurs… dur dur d’être camping-cariste là-bas. Mais nous mettons en pratique ce que nous avions appris à Naxos (Grèce) : jouer au chat et à la souris avec les autorités locales (ce que font aussi des surfeurs et des travailleurs saisonniers qui sont nombreux à dormir dans leur voiture).05082015-DSC04903 Les locaux ont compris depuis quelques années que ce petit paradis peut rapporter gros. Conclusion : des hordes de touristes viennent à Tofino faire qui un tour de bateau pour aller voir les baleines, qui une excursion en kayak de mer entre les îles, qui une partie de pêche au saumon ou un tour d’hydravion. Autant d’activités à des prix exorbitants. Comme à notre habitude, nous, nous gonflons notre fidèle canoë Gumotex, nous passons du temps sur les playgrounds, nous flânons, discutons avec les locaux, mangeons de délicieuses moules pêchées par les enfants à marée basse, etc….
Tous les matins les enfants étaient inscrits dans un centre aéré de Tofino : la première semaine c’était sur l’immense plage de Chesterman Beach (www.tofinonaturekids.com), la deuxième c’était un Fishing Camp : pêche au crabe, au saumon, visite du bateau des garde-côtes, etc… Ces immersions dans la vie locale sont vraiment enrichissantes tant pour les enfants qui se font des p’tits copains de vacances que pour nous qui avons du coup facilement des discussions avec les autres parents ; ils nous interrogent sur « Et en France ? ». J’ai dû envoyer par email quelques-uns des menus de la cantine de Prémanon car ils ne me croyaient pas quand je leur décrivais ce que mangent les p’tits français à la cantine ! Pour eux, « cantine scolaire = sandwich ou pizza », été comme hiver. Et les enfants se doivent de grignoter toutes les deux heures ! La règle est valable 365j/365. Donc nous devons prévoir des snacks pour qu’ils grignotent durant la matinée au centre aéré. Nos trois gourmands trouvent l’idée des snacks plutôt sympa, tu m’étonnes 😉 !

Vancouver Island, c’est aussi une végétation luxuriante, des arbres monumentaux, des fougères et autres plantes démesurées…. Nous partons à la journée sur Meares Island en canoë, île réputée pour ses arbres plusieurs fois millénaires. Nous faisons aussi une rando canoë sur deux jours en bivouaquant sur une petite île ; les enfants adorent et réclament ce genre de périple « canoë-tente ». Et bien sûr nous faisons la rando Cathedral Grove, là où a été tourné StarWar VI !
Sur Vancouver Island, nous voyons régulièrement des aigles à tête blanche (Bald Eagle symbole des USA) ; mais encore aucun ours depuis notre arrivée au Canada début juillet.

Nous rencontrons par hasard à Tofino la famille Guichard, partie il y a trois ans pour un tour des Amériques (www.nocybb110.fr). Ils sont sur la fin de leur périple et repartent en France dans quelques jours pour que leurs trois filles Honorine, Cybélia et Colombe fassent leur Rentrée, la première depuis si longtemps ! Ils préparent les valises, avec toute l’émotion que cela implique… Nous partageons ces moments avec eux. Trois soirées et une super journée passées ensemble à Cowichan River. 13082015-DSC05188Une tellement belle rencontre, tant pour les enfants que pour les parents ! Les filles montrent à Tanguy et Marguerite ce qu’elles ont fait avec le CNED : les cours, les exercices, les évaluations. Ça intrigue pas mal Tanguy, ça indiffère royalement Marguerite. Normal quoi ! Et elles leur donnent plein de livres que Cybélia dédicace minutieusement ; livres que nous redonnerons à d’autres voyageurs une fois lus. Comme d’autres voyageurs rencontrés précédemment, Stéphane et Nadine nous disent eux aussi qu’il faut faire l’Amérique Centrale en camping-car… On hésite. On hésite. Puis on décide de rester sur notre plan initial : ne pas traverser la zone Mexique-Colombie.
Pendant ce mois d’août, Simon a essayé de se (re)mettre au footing… l’échéance du Marathon de Las Vegas approche, et les copains de Prémanon ont l’air de s’entrainer plus assidûment. Mais finalement, il repousse à septembre. Juillet-août, c’est les vacances, non ?

La pêche au saumon
L’île de Vancouver, c’est le paradis de la pêche au saumon (saumon sauvage du pacifique bien sûr !). Des pêcheurs américains et de tout l’ Canada viennent ici chaque année faire leur stock de poissons. Parmi tous les ports où nous nous sommes arrêté, c’est Bamfield notre préféré. Parce que le village, en partie sur une île, est véritablement authentique ; on y vit au rythme des marées, sans tralala pour attirer le touriste. 26082015-DSC05408De tout’ façon, il n’y pas vraiment de tourisme ici car pour s’y rendre il faut rouler 5h sur des pistes dignes des routes d’Amérique du Sud ! Le camping-car plein de poussière jusque dans les moindres recoins. Au bout de 7 jours, l’équipage Couvalventure sur son canoë vert était devenu connu de tous les pêcheurs du coin, tous sur leurs bateaux à moteur… Parmi tous les pêcheurs avec qui nous avons papoté, un mérite qu’on s’y attarde un peu plus : il vient chaque année depuis 25 ans ici, avec son chien Dow, devenu l’ami de Justin pendant 3 jours. Nous étions installés dans le même ancien camping abandonné à Bamfield (comme il n’y avait plus de place dans le camping municipal, nous avons cherché et trouvé cet espace génial). Il nous a cuit des crabes dans une grosse marmite. A ma question « mais pourquoi avez-vous une si grosse casserole pour vous tout seul ? » il me répond qu’il y cuit certes les crabes, mais aussi y fait sa vaisselle et lave son linge dedans, confitures, etc…!
A Bamfield, Justin aimait aller à la bibliothèque, située dans l’école. Du coup, nous avons longuement parlé avec la responsable de cette école de 16 élèves (de 3 à 11 ans), en majorité des Native People.

Native People
Comme aux USA, les Canadiens font la part belle, dans les lieux touristiques, aux Native People (les aborigènes, comme les appellent nos cousins les Québecois) : musées, circuit des Totems, etc… J’ai discuté du sujet avec plusieurs personnes durant notre séjour… et le discours est radicalement différent selon à qui on s’adresse : certaines disent que ces populations et leurs traditions ancestrales ont été anéanties en moins de 200 ans par les européens qui ont envahi les lieux et les ont noyés dans l’alcool; d’autres disent que le gouvernement Canadien est bien trop « gentil » de donner autant de moyens financiers à ces populations qui profitent, gaspillent, boivent et se droguent avec l’argent des contribuables. 02092015-DSC05490La vérité est sans doute entre ces deux discours. Toujours est-il que les « zones » réservées aux aborigènes sont en effet bien moins propres qu’ailleurs dans le pays (nous l’avions déjà clairement constaté aux USA à Kayenta en Arizona). Les populations aborigènes ne se mêlent pas tant que ça au quotidien des autres Canadiens : par exemple nous avons été surpris d’assister à Port Alberni à un tournoi sportif réservés aux Native People ; les adolescents Native People sont rarement dans les autres groupes d’ados, même dans le cadre de l’école (il n’y a pas d’école séparée, heureusement !).

Les patinoires
Je ne résiste pas à l’envie de faire un petit paragraphe sur le nombre hallucinant de patinoire au Canada. Sur l’île de Vancouver, tout village de plus de 3000 habitants a sa patinoire… voire deux pour Port Alberni ! Toutes ouvertes toute l’année bien sûr. Et même si elles font la part belle au hockey, quelques créneaux horaires sont réservés au patinage artistique. Et puis évidemment, il y a toujours une halle de curling dans les parages !

Rubrique « le plus plus plus … du monde »
On avait pris l’habitude aux Etats-Unis de voir des slogans du type « le plus trucbidule du monde ». Nous constatons que le Canada aime aussi coller ce genre d’étiquette sur leurs attractions ;-). Pour traverser la région des lacs au sud Est de la province de British Columbia, nous avons utilisé « le plus long ferry gratuit du monde ». Puis nous avons eu droit à la cross de hockey la plus grande du monde ainsi que le totem le plus large du monde (à Duncan – Vancouver Island). Ca nous fait assez marrer ces plus plus plus ! Et la liste devrait continuer à s’allonger puisque nous entrons aux USA maintenant, pour 3 mois à nouveau…

Du 4 au 25 juillet : Canada – Alberta (photos ici)

Nos premiers jours au Canada, c’est pêche au brochet pour les enfants ; et Simon s’est mis à la pêche à la mouche, il est ravi. Tanguy est « le plus heureux du monde » lorsqu’il prend son premier joli brochet au pied des montagnes du Parc National Waterton Lakes !05072015-IMG_8355
Notre rythme de vie au Canada est très tranquille. On prend même le temps de poster les cartes que les enfants ont écrit il y a plusieurs jours, voire plusieurs semaines…

Calgary
Nous passons 3 jours à Calgary, en plein Stampede-Rodéo, un des plus grands évènements annuels au Canada : compétition de rodéo, show de motos/vélos/quad et même motoneige (ils sont fous !!!!), spectacle du magnifique cirque Eloize, des concerts… Super ambiance et super temps – y’a pas qu’en France que c’est la canicule, ici aussi ils ont rarement vu ça. Notre dernier jour à Calgary est consacré à la descente en canoé de Bow River ; tellement de courant qu’on n’a quasiment pas pagayé pendant ces 3h de balade ! Nous sommes étonnés de voir comment les installations des JO de 1988 sont très bien entretenues et utilisées. Eté comme hiver, la ville a su mettre en valeur tous ces investissements, et notamment la piste de bobsleigh qui reste l’une des plus utilisées au monde (18’000 descentes par an!). On en a profité pour regarder et faire découvrir aux enfants le film Rasta Rocket qui a été en partie tourné ici.
Canmore
Les enfants passent une semaine dans un Recreation Centre à Canmore, à l’entrée de Banff. Ils ont adoré retrouver les joies du centre aéré! Et le thème de la semaine, c’était : cooking ! Entre autres recettes typiquement nord-américaines, Justin nous est revenu avec un verre rempli de gelée bleue électrique dans laquelle flottaient 3 bonbons bien colorés (« c’est facile à faire : tu mets de la poudre dans de l’eau et voilà ! » dixit Justin). Dans cette petite ville de 13 000 habitants, il y a des super infrastructures : patinoire et halle de curling bien sûr, salle de gymnastique nickel, murs d’escalade et piscine tous récents dans un bâtiment au design génial. C’est le reflet de ce qu’on a pu voir déjà dans d’autres villes canadiennes plus petites et déjà tellement bien équipées. Par contre, on n’a pas vu dans ces villes de musée démesuré sur le froid, les pôles et tel ou tel explorateur 😉
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Le 16 juillet, Justin a eu 7 ans. Alors au sortir du centre aéré, il a découvert le camping-car décoré de ballons, intérieur et extérieur… pas du tout notr’ genre d’habitude. Un gâteau fait de crêpes-Nutella empilées. Justin a déclaré le soir « je ne pensais pas avoir un anniversaire aussi luxueux ». Et Marguerite nous a commandé le même pour le 29 septembre ! Ce 16 juillet, ça faisait aussi 100 jours que nous avons quitté la France.

Banff
Une fois rentrés dans le parc national Banff, nous retrouvons les joies de la randonnée. C’est une activité que nous avons très peu pratiqué ces 20 dernières années, nous préférions vélo et windsurf ; mais finalement, nous apprécions vraiment marcher ainsi en famille, et on sent que ça nous fait pas d’mal. Les enfants enfilent 15km tranquille, c’est appréciable. Mais lors de la rando « Sunshine village », les trois se sont mis à faire du stop en voyant un pick-up arriver au loin sur la route forestière… le gars s’est arrêté et on a fini les 5 derniers kilomètres dans son coffre. Fallait voir comme les enfants étaient fiers de nous avoir embarqués dans cette carriole !

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Banff, c’est très joli. Mais comme nous l’avions déjà écrit au sujet de notre visite du parc national Grand Teton aux USA, notre œil est bien habitué à ce type de panoramas avec le massif du Mont-Blanc et les Alpes suisses, et nous ne sommes donc pas subjugués. Toutefois des paysages de toute beauté resteront gravés, tels que Lake Mauraine et la magnifique Kootenay River. Simon et les enfants l’ont descendu sur près de 70 km (1 ½ jour de canoé) : une eau couleur bleu cérulé, un courant puissant et des rapides à profusion. Bref, une descente inattendue et variée, tout pour plaire ! En revanche, il m’a fallu faire 100 km de piste très poussiéreuse (à 15 km/h), franchir un pont en bois sans barrière et croiser des grumiers plus que pressés pour suivre mes céistes !

Du 23 juin au 3 juillet : Wyoming (photos ici)

Dès nos premières heures dans le Wyoming, c’est le coup d’ foudre pour cet Etat. Tout d’abord, à la station-service dans le premier village il est écrit sur la porte « Welcome to Wyoming, where we don’t care how they did it where you came from » ; cette devise, ça nous plaît !
Très rapidement Simon « sent » un spot d’eau-vive (pas d’eau-d’vie ;-)) comme seuls les kayakistes savent les sentir. Jackpot : 15 kilomètres de rapides et une vague géniale sur Snake River.23062015-zPVT-1220-JUNE23 (11) (1) Mais avant de goûter à ce plaisir, le garde nous rappelle qu’il faut qu’on aille faire désinfecter notre canoé car il a navigué sur des eaux envahies par des mussels, notamment à Lake Powell. Ca n’ rigole pas ici !
Descente inoubliable. Tellement inoubliable que le lendemain matin, ils en redemandent ! Justin rêve aussi d’aller faire cette descente (« ça doit être trop cool » entend-on dans la vidéo) mais c’est trop délicat à quatre, et mieux vaut être bon nageur, on n’ sait jamais ; c’est seulement après le passage de Big Kahuna Wave qu’il montera sur le bateau. Les jours suivants sont rythmés par des randos et des activités Junior Ranger dans les deux magnifiques parcs de Grand Teton et Yellowstone. 24062015-DSC03442 copyMême si Grand Teton nous a moins impressionné (parce que les Alpes c’est quand même un cran au-dessus ;)), il n’en reste pas moins que l’histoire de la formation de ces quelques pics-là est vraiment intéressante à connaître.

Quant à Yellowstone, c’est vraiment …. pas d’mots pour décrire nos émotions devant une telle activité hydrothermale qui nous rappelle combien ça bouge et ça chauffe sous nos pieds : geysers, sources chaudes, mares de boues et fumerolles. Et pour peu qu’on ait en tête tout ce qu’on a lu et vu sur l’Espace et combien ça bouge là-haut… ces deux dimensions ensemble, ça peut vous r’muer ! Et ajoutez à ça les mille questions des enfants comme seuls eux savent en poser, du genre « Mais pourquoi vous avez choisi de vivre sur la deuxième plus petite planète et pas sur une autre plus grande, papa et maman, hein ? », « Si le supervolcan explose, là, on meurt ? », « Tu crois que les animaux qui vivent ici ils se rendent compte comme c’est beau ? »…26062015-DSC03725
Qui dit sources chaudes dit se baigner dans une rivière chaude. On a quasiment chaque jour passé 2h à se baigner soit dans Madison River soit à Boiling river (où l’eau varie entre 12 et 70 degrés selon où on s’ place). Yellowstone, c’est aussi toutes sortes d’animaux sauvages, un régal pour les enfants évidemment, et aussi pour les parents. Et on croise facilement des Park Rangers qui nous expliquent et nous racontent des anecdotes. Mais pour cela, il faut se lever très tôt… le jour se lève vers 5h45 (les journées sont de plus en plus longues non seulement du fait de la saison mais aussi parce qu’on monte en latitude !).
Sur notre route, on croise toujours plus de Français. En particulier un jeune haut-savoyard qui va à Ushuaïa en vélo-assis. On pourrait se recroiser au Mexique selon nos plannings respectifs… mais vu comme nous avons déjà bien modifié nos 3 premiers mois, rien n’est jamais sûr !

A Yellowstone, on croise (et on papote bien-sûr) Anne-Marie et Gabriel qui traversent le continent américain depuis 22 mois déjà et qui sont sur le chemin du retour… 28062015-DSC03846C’est drôle, Simon les suivait justement sur internet depuis quelques mois (lestrotteurs.eklablog.com). Ils bousculent nos apriori sur la traversée de l’Amérique Centrale en nous affirmant ce que d’autres tour-du-mondistes nous ont déjà répété: ce n’est pas dangereux ! Mais après réflexion nous décidons de garder notre plan : envoyer le camping-car directement en Argentine depuis Los Angeles et visiter le Mexique (et peut-être le Guatemala et le Costa Rica) de manière plus standard, c’est-à-dire en louant un logement et une voiture.
Les enfants sympathisent avec deux p’tits américains avec qui ils jouent quasiment toute une journée au foot. Et on finit par une soirée crêpes bien sûr ! Rendez-vous est pris pour passer quelques jours chez eux en Californie cet automne. Kalin, du même âge que Tanguy, est aussi un fan de pêche ; il a voulu offrir à Tanguy le leurre avec lequel il avait pêché la veille une énorme truite dans Madison River, et il veut absolument lui faire découvrir ses meilleurs spots vers Sacramento.
Malgré que nous soyons dans une zone ultra-touristique, la bienveillance des américains, que nous constatons depuis le début, demeure. Un exemple : lors d’un diner sur la terrasse du McDo de West Yellowstone, un papy vient à notre table pour nous dire qu’il a fortement apprécié que Marguerite lui ait spontanément tenu la porte alors qu’il sortait les bras bien chargés. Puis quelques minutes plus tard, il revient vers nous et demande s’il peut acheter des glaces aux enfants puisqu’il va en acheter pour ses deux petits-enfants et sa femme. Voilà comment on termine la soirée les 9 attablés ; là aussi nous sommes invités à passer chez eux. Mais ils habitent dans l’Est-Wyoming, donc c’est moins sûr qu’on y passe.29062015-DSC03895

Notre petite déception du Wyoming : notre petit détour (de 250 km) par la ville de Cody, qu’on nous avait recommandé. Certes c’est là que vécu Buffalo Bill il y a 150 ans… mais en 2015, le folklore est un peu surfait voire de mauvaise qualité.
Voilà, nos premiers 3 mois aux USA se terminent. Nous avons traversé en 2 jours le Montana et Glacier National Park. La vitesse à laquelle fondent des glaciers est surprenante : 150 glaciers en 1870, plus que 25 aujourd’hui et sans doute aucun en 2030. Nous avons passé la frontière USA-Canada le 3 juillet, soit 2 jours avant la date limite (nous avions une autorisation de 90 jours sur le territoire US… et mieux vaut pas s’ louper 😉 ).

Du 13 au 22 juin : Utah

L’Utah, c’est : rando rando et rando, chaud chaud très chaud. Les photos ICI

Nous commençons à découvrir ce qu’est « la foule des Grands Parcs ». Il faut donc qu’on s’organise différemment, c’est-à-dire qu’il faut qu’on s’ lève tôt… mais que c’est dur le réveil !
Zion : nous faisons la rando des Narrows à l’aube. Il s’agit de remonter une rivière dans des gorges qui se resserrent de plus en plus. Glagla : l’eau est gelée (enfin, Simon dit qu’elle est « juste froide », moi j’dis « gelée ») et le soleil n’arrive pas jusqu’à nous. Mais cette balade atypique est vraiment chouette et variée. La rando le lendemain est plus « costaud »… des chemins taillés dans la colline. Heureusement que tout l’équipage Couval n’a pas le vertige ! Paysage sublime. Ce paysage qui avait été présenté à l’Expo Universelle de St Louis en 1904 (un tableau) et que personne ne croyait qu’il existait vraiment sur Terre !
Bryce : vraiment étonnantes ces formations colorées. Une grande rando rythmée par des activités « Junior Ranger ».16062015-DSC03220 Nous choisissons de rouler sur les p’tites routes pour traverser l’Utah, c’est-à-dire qu’on évite l’autoroute n°15. Quel régal ces zones grandioses, protégées, peu fréquentées et quasi-inhabitées.
Balade dans Petrified Forest (Grand Staircase Escalante) ou la magie du bois transformé en pierre. Des troncs de pierre multicolores. Merveilleuse Dame Nature encore et encore !

Description d’une soirée type après une journée d’ rando : si nous sommes près d’un lac ou d’une rivière (ce que nous essayons d’ faire le plus souvent), les enfants se jettent sur leur canne à pêche, on cherche du bois et on fait un BBQ, avec en dessert marshmallows grillés. Et si la pêche a été fructueuse, on mange du poisson ultra-frais. Le top. Cette semaine, ils sont revenus une fois avec 2 truites et une autre fois avec 21 belles perches… J’ai dû apprendre à lever les filets et les enfants vont bientôt aussi savoir faire. Que c’est délicieux ! Et le lend’main, avant le p’tit déj’, les enfants insistent pour aller pêcher (ils s’organisent de toute manière la veille avant d’aller se coucher pour qu’on ne puisse pas leur refuser cette pêche matinale, les malins !).
C’est fou comment nous rencontrons régulièrement des voyageurs au long court comme nous : cette semaine, ce sont Maria et Hans, des Bernois qui ont déjà passé 4 ans en Amérique du Sud et qui remontent tranquillement les Etats-Unis.

Notre dernière étape en Utah est la capitale, Salt Lake City, ville créée de toute pièce il y a à peine 150 ans, au milieu du désert. Bien qu’on soit en pleine sécheresse, et qui plus est en plein désert, il y a des pelouses bien verts et des fontaines partout. Ah ! Les économies d’énergie et les Américains…
Nous assistons au fameux concert dominical de l’orchestre et du chœur Mormons. 21062015-DSC03325Depuis la Floride, nous rencontrons régulièrement des missionnaires de cette église ; ici en Utah, il n’y a pas un jour sans parler avec quelqu’un qui a déjà passé 2 ans en France « pour une Eglise »… mais nous avons résisté et nous ne nous sommes pas (encore) convertis 😉

Ah ! Première déception de Grand Parc : nous avons voulu faire « Capitol Reef ». Certes une curiosité géologique, mais pour nous c’était trop. En plus, il faisait ultra-méga-chaud. La décision est vite prise au sortir du Visitor Center : demi-tour, pas de rando, pas de Junior Ranger. Sans regrets !

Du 2 au 12 juin : Arizona (photos ici)

En découvrant ces nouveaux paysages, les enfants s’exclament « On dirait le Salagou » ! Mais rapidement, ce sont des paysages bien nouveaux : Monument Valley dans la réserve indienne Navajo. 03062015-DSC02296copieC’est l’occasion de mieux comprendre comment vivent les Native Americans et aussi leur implication dans la 2ème guerre mondiale avec le code Navajo. De nombreux chiens errants, notamment dans la ville de Kayenta. On sent que nous sommes plus tout à fait aux Etats-Unis… mais il y a quand même McDo, Burger King, etc… et un carrefour avec un feu rouge en plein désert bien sûr !

A notre arrivée à Glen Canyon, notre étonnement : une centrale à charbon à quelques mètres de l’immense barrage du lac Powell… Mais pourquoi donc cette absurdité écologique ? Tout simplement parce que la centrale à charbon est située sur les terres Navajo et alimente en électricité leur territoire, alors que la centrale hydraulique sert l’Utah, le Nouveau-Mexique, le Colorado, le Nevada et la Californie ! Bref, chacun sa vie !
06062015-DSC02401Nous faisons de très belles randos en canoé sur le lac Powell avec des criques sublimes, et sur le Colorado dans Glen Canyon. Les orages dans le canyon rendent le paysage doublement magique ; et il fait suffisamment chaud donc la pluie n’est pas désagréable du tout ! Simon est épaté par le « touché d’eau » des trois enfants… soit disant plus efficace que celui d’ leur mère !
Evidemment, ces jours passés au bord du lac Powell et sur les rives du Colorado sont autant d’occasions pour Tanguy d’aller pêcher. Mais pas d’prise pour cette semaine 🙁 .
Lonely Dell Ranch dans Glen Canyon : une oasis en plein désert, un verger de plus de cent arbres créé par les Mormons à la fin du XIXème siècle et désormais abandonné (juste entretenu par le Service des Parcs Nationaux). Nous nous régalons avec des abricots et des pêches à profusion (les prunes, pommes et poires ne sont pas encore mûres) et nous osons même une crêpe party dans le jardin paisible et idyllique. 7ème crêpe-party depuis que nous avons commencé le tour du monde. Bref, le plein d’énergie. Quelques jours plus tard, nous ferons aussi une délicieuse confiture d’abricots avec ce qui reste. Mais les enfants s’étonnent que je ne cuise pas les mêmes quantités que mamie Ginette (1 kg seulement). Lonely Dell Ranch dans Glen Canyon : une oasis en plein désert, un verger de plus de cent arbres créé par les Mormons à la fin du XIXème siècle et désormais abandonné (juste entretenu par le Service des Parcs Nationaux).
Nous sommes dans l’Arizona, mais à quelques mètres seulement de l’Utah. Et il y a changement d’heure à chaque fois qu’on passe d’un Etat à l’autre ! 1h de moins dans l’Arizona. Déjà qu’on a du mal à savoir quel jour on est !!??!! Mais finalement, avons-nous besoin de savoir quel jour nous sommes et quelle heure il est…. Pas vraiment ;-).

Grand Canyon, North Rim : arrivée le soir pour le coucher de soleil à Cape Royal, magnifique. Simon est assez courageux pour une séance photo le lendemain à l’aube. Superbe Bright Angel Point. Mais c’est en descendant dans le Canyon que nous en prenons véritablement plein la vue : rando de 4 heures (les 3 premiers miles de Kaibab Trail), tout en descente à l’aller, tout en montée au retour (le contraire de ce qu’on a l’habitude !). Joli cadeau pour les 39 ans de Simon ! Les enfants avaient encore bien la forme à l’arrivée… pas nous !08062015-DSC02605

Durant ces 10 jours, nous avons rencontré beaucoup de Français, qui nous remarquent avec notre véhicule immatriculé 39 et nous accostent… un camping-car français, c’n’est pas si fréquent par ici. A chaque fois, ce sont de précieux conseils, trucs et astuces pour la suite de notre parcours. En particulier, un couple belfortain qui va souvent skier au Noirmont (eh oui !) et une famille de Valloire installée pour 3 ans dans l’Utah ; leurs filles donnent plein d’infos aux enfants qui les écoutent les oreilles grandes ouvertes.
Après une pause de 2 jours à Kanab (où les enfants auraient aimé rester une semaine tellement les infrastructures pour les jeunes sont chouettes et où ils ont désormais des p’tits copains américains – Colt, Jacks, Lidia…), nous allons maintenant nous diriger vers Zion, Bryce puis Salt Lake City.

10’000 km au compteur

Voilà. Déjà 10’000km au compteur après 1 mois et demi que nous sommes dans le camping-car. On n’a vraiment pas l’impression d’avoir autant roulé. A part 3 fois 2 grosses journées de route, nous avons vraiment fait des p’tits trajets. Nous n’avons quasiment pas roulé de nuit car nous préférons vraiment trouver notre campement avant le soir. Pour ces premiers 10’000km, c’est Simon qui a conduit. Un régal de rouler sur les routes américaines ; même en pleine cambrousse, il y a souvent 2×2 voies et des lignes droites à n’en plus finir, quelques soient les Etats. En fait, sur 6 millions de km de routes aux USA, il y a seulement 350’000 km de 2×1 voie !
Et la vie dans le camping-car alors ? Et bien nous nous y sentons vraiment bien et à notre aise malgré qu’ a priori ça paraisse petit (9m2 pour 5 ;)). Il faut dire que nous vivons beaucoup à l’extérieur.

Du 28 mai au 1er juin : Rio Grande et Colorado (photos ici)

Magnifique balade sur les gorges du Rio Grande au milieu d’une immense vallée de sauges. Ce fleuve que nous reverrons l’année prochaine en Amérique Centrale.

Puis nous passons 4 jours loin de toute connexion téléphone et internet, au National Park Great Sand Dunes, les plus hautes dunes d’Amérique du Nord. 7700 ha de dunes, la plus haute mesurant 230m… 30052015-DSC02076Pour comparaison, la dune du Pilat fait 115m. Randonnées pieds-nus comme Céline adore. Lorsque nous sommes sur les crêtes, le vent balaye le sable et nous assure un gommage des pieds à la tête, yeux compris parfois même ! Et les descentes sont fantastiques. Simon et Marguerite partent à l’aube tourner un p’tit film.

Et rappelons que nous sommes toujours sur les hauts-plateaux, à 2600 mètres d’altitude. Pendant qu’ les copains à Prémanon s’entraînent durement pour le marathon de Las Vegas, Simon se contente juste de se charger en globules rouges … chacun sa technique 😉
Depuis plusieurs semaines maintenant, nous vivons sans aucun moustique. Quel bonheur de ne pas avoir à se barbouiller de crème au citron et d’ pouvoir laisser les portes et fenêtres ouvertes !

Du 16 au 27 mai : West Florida jusqu’à Santa Fe NM (photos ici)

Que dire des Everglades ? Très chaud, mosquitos à gogo, crocos… et la pêche. Même Marguerite s’y est mise (pas besoin de permis jusqu’à 16 ans). En découvrant la Shark Valley (Everglades), Marguerite nous dit « on dirait l’Afrique » ! Et ben voilà que l’tour du monde va être rapidement fait de cette manière 😉 17052015-DSC01722
Golfe du Mexique : à peine arrivés au port de Marco Island, notre première escale sur le Golfe du Mexique, nous voyons des dauphins. Magique. Et rebelote le lendemain alors que nous pêchons sur la plage de Naples, plage de coquillages tous plus beaux les uns que les autres, que nous ramasserons jusqu’à la tombée de la nuit.

Gulf Island National Seashore est notre dernière escale en Floride… encore un endroit où nous serions restés volontiers plus que 3 jours : plage, pêche, course à pied, jeux et un peu d’école bien sûr.
Les enfants sont maintenant accros au Tarot. Justin emmène son premier p’tit au bout ! Mais il nous faudra bientôt appeler papy Pierre-Yves pour vérifier quelques détails de la règle. Voilà, la Floride, c’est fini ! … Et dire que nous avions planifié dans un premier temps de ne pas passer par cet Etat ! Quel dommage ç’aurait été de rater tout ça.
25052015-DSC01858S’en suivent deux jours de route. 2000 miles, par le Mississipi, Lousiana et Texas. Quant à la Route 66, pas facile d’la trouver car elle n’est plus vraiment indiquée sur les GPS ni sur les cartes routières ! Nous roulons sur quelques tronçons de cette route mythique, notamment Tucumcari. Et le fameux « Cadillac Ranch » : les enfants et les parents (qui sont des enfants aussi, avouons-le) apprécient de faire quelques tags. Tanguy tague le nom de tous ses copains !
Nous passons ensuite 3 jours à Santa Fe, capitale de l’Etat du Nouveau Mexique. Nichée à 2100 mètres d’altitude. Et comme ça ne nous suffit pas, on monte dormir dans un camping à 3200m, record absolu pour la Barbamobil !
Nous apprécions vraiment Santa Fe : douceur de vivre dans une ambiance 100% arts, ville qui se targue d’être la moins polluée du monde… et il y a même une patinoire ! Ville coup d’cœur pour Céline 😉

Du 29 avril au 15 mai : de Washington D.C. aux Florida Keys (photos ici)

Après la visite de Washington D.C., nous descendons le long de la côte pour rejoindre la Floride. 2200 km en quatre jours. Nous ne roulons évidemment pas toute la journée. Nous nous arrêtons sur des sites sympas, généralement des National Park ou State Park comme par exemple First Landing, Outer Banks ou Santee : parties de pêche, course à pied, jeux de cartes …. Pendant les trajets, c’est école, révision du brevet blanc pour Carla… Du coup, toute la famille apprend les fameuses 50 dates à savoir en Histoire … 622, 800, 1096, 1492, 1789, 1848, 1882, 1916, 1933, 1945, 1961, 1989, 1992, …. Ça nous amuse assez de revenir à nos années collèges, et en plus c’n’est pas perdu car Delf nous a dit que « du coup des fois on peut briller dans les soirées ». Il y a toujours et encore les parties de jeux de cartes bien sûr ! Donc ça passe bien ces heures de routes !

Ah ! Comme on apprécie la chaleur de la Floride !

De Jacksonville à Key West, notre quotidien c’est : plage, baignade, jeux de cartes à toute heure (nous découvrons que les enfants jouent en cachette la nuit), un peu d’école aussi… bref, la routine quoi !

Quelques commentaires sur nos arrêts en Floride :

    • Visite de la Kingsley plantation, le premier site d’esclavage en Floride créé en 1798. Très éloquent. Tanguy en profite pour nous raconter tout ce qu’il avait appris à l’école à propos de l’esclavage. Tout ce qu’il nous avait jamais raconté d’ailleurs !
    • Daytona Beach : rouler sur une plage avec le camping-car, on connaissait déjà (notre bivouac à Naxos 3 semaines en 2012 et 2013). Alors on se lance maintenant sur celle de Daytona Beach… et nous devons utiliser pour la première fois les plaques de désensablement !
    • Kennedy Space Center – Cap Canaveral : Simon et Tanguy y passent une journée. Le reste de la troupe se contente volontiers de ce que nous avons déjà vu au musée Intrepid à New York et Space and Air Museum de Washington. Et pis finalement, les Américains ont-ils vraiment marché sur la Lune, hein ?
    • Palm Beach et ses villas toutes plus belles les unes que les autres.
    • Pompano Beach : spot de Kite Surfeur et spot des tortues.
    • Miami : comme prévu, ville étouffante ; comme prévu, nous n’y restons qu’une journée, en prenant tout de même le temps de gonfler pour la première fois le canoë depuis le début de notre périple – histoire de s’approcher des villas et des yachts de luxe à notre façon.

Sur la route Palm Beach-Miami, Tanguy et Justin font un concours de celui qui verra le plus de Rolls Royce, Maseratti, Lamborghini, Corvette, etc… « Et alors ? C’est 4 roues et un volant, comme les autres voitures, non ?

Les Américains sont toujours aussi accueillants : une dame nous explique avec patience et passion la ponte des tortues sur 15052015-DSC01657Pompano Beach, une bande de kite surfeur nous convie à leur dégustation habituelle des noix-de-coco sur la plage en fin de journée, etc…

La Floride, c’est aussi les crocos dans quasiment toutes les rivières ; toujours et encore des écureuils et des oiseaux à profusion. Et l’Armée américaine omniprésente depuis Washington : Navy et Airforce. Avec des porte-avions par-ci, base de sous-marins par-là, des hélicos et des avions de chasse qui tournent … « une guerre quelque part ? Ils sont prêts ! »

Florida Keys : cette enfilade d’îles, ça d’vait être un vrai paradis avant que l’homme vienne s’y implanter autant en masse. Mais ça reste très beau malgré tout et nous y restons 5 jours. En particulier les plages de Marathon et Bahia Honda. Justin peut enfin s’essayer à la nage puisqu’il n’a plus d’attelle, histoire de vérifier qu’il n’a pas trop perdu des cours de natation de l’été dernier… pas mal comme piscine les Keys, hein ? La blague : Simon a perdu ses lunettes de soleil dans l’eau à Bahia Honda, un endroit où nous avions pied et où l’eau était ultra-claire… Mais il nous a quand même fallu 3h de recherches intensives tous les 5 avec masques et tuba pour les retrouver. Ouf !

Nous faisons connaissance sur les Keys avec Katia et Ivan, un jeune couple de bretons qui fait le tour du monde avec un 4×4 depuis 2007 ! Ils étaient initialement partis pour 8 mois en Nouvelle-Zélande et Australie…. De quoi nous donner plein d’idées pour la suite du voyage.

Du 25 au 28 avril – Washington D.C. (photos ici et vidéo des enfants ici)

Notre cousine Carla nous a rejoint pour ses deux semaines de vacances de printemps. Et de 6 dans la Barbamobil !

Pour commencer : 4 jours à Washington. Initialement, nous avions prévu 2 jours, mais c’était tellement bien qu’on a prolongé.

A Washington, notre quotidien c’est : Musée, Mémorial et McDo ! Nous avons fait une cure d’histoire des Etats-Unis.

Nous garons la Barbamobil au terminus du métro à Alexandria.

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Par le plus grand des hasards, le jour où nous voulions passer près de la Maison Blanche pour prendre la photo souvenir, nous découvrons que les jardins sont ouverts au public (The White House Garden Party). Alors on en profite!

Visite aussi de l’American History Museum, National Gallery of Art et Musée des Indiens d’Amérique.

Space and Air Museum : déjà à New York nous avions vu de belles choses sur ce thème. Là, à Washington, c’est ultra-complet, tout y est. Simon s’est régalé. Que nous réserve Cap Canaveral ?

P’tite souris

Le 25 avril, Justin a perdu sa première dent de lait ! La souris américaine lui a apporté deux grands paquets de bonbons (merci Walmart d’être ouvert 24h/24 ;-)). Et le 28 avril, Tanguy a perdu une dent aussi ! Après notre semaine « bras cassé », nous avons la semaine « dent tombée »…

Du 19 au 24 avril – National Park Assateague – Maryland

Un p’tit rythme Ecole, jeux de société et plage dans le National Park Assateague. Tanguy nous explique que « le jeu d’échecs » compte dans les résultats scolaires… donc il négocie quelques parties supplémentaires contre des exercices de conjugaison en moins (il faut dire que le passé simple, c’n’est pas drôle ;-))

Comme la semaine précédente, les gens que nous rencontrons à Assateague sont très sympas, tous à nous donner leur « top ten »22042015-DSC00663 des lieux à voir aux USA. En particulier Tom et Gail nous donnent un atlas routier avec indication de tous les endroits « à voir absolument », carte qu’ils ont annotée suite à notre discussion la veille, avec leurs meilleures adresses de campground de la Caroline au grand Ouest, en passant par la Floride. Ils offrent aux enfants des cookies « maison » dont les enfants reparleront encore les jours suivants tellement ils étaient bons. Et leur camping-car cinq fois plus gros que le nôtre alors qu’ils ne sont que deux !

Assateague, cet endroit qui nous avait été conseillé par un Américain rencontré par hasard à Annapolis. Assateague est une île où vivent des chevaux sauvages… nous n’en aurons pas vu tant qu’ ça. Des plages de sable fin. Superbe endroit très calme. C’est incroyable comme les Américains ont su préserver de si jolis endroits tout en les rendant accessibles. Un campground où chaque place fait 1000 m2, à quelques mètres de la plage, sans aucune construction.

Assateague, un spot de kite surf aussi ! Mais les conditions sont trop difficiles ces jours-ci pour s’y tenter. Simon fait voler tout d’ même le Kite. Sur ce spot, un Québécois (qui s’est présenté à nous d’emblée comme « un cousin ») nous a expliqué qu’à six heures de route d’ici se trouve La Mecque du Kite Surf de toute la côte Est des USA. RDV y est pris pour dans 10 jours alors !

Cette semaine aura aussi été marquée par quelques heures passées à l’hôpital, puisque Justin s’est cassé le bras (fracture du radius)… « Même pas mal », mais impossible d’utiliser son bras, donc on a vite compris l’problème ! Voilà, on aura goûté au système de santé américain !

13-19 avril – Maryland (vidéo des enfants ici)

Nous récupérons notre camping-car à Baltimore. Il est comme nous l’avions laissé à Anvers le 23 mars. Rien n’a disparu, mis à part un peu de fuel sans doute siphonné pour une mise à niveau ?

Deux journées ont été nécessaires pour nous refaire une p’tite santé après les 5 jours intenses passés à New York et tout mettre en ordre de marche dans le camping-car : bouteilles de propane (merci aux Vandelle pour les raccords – tout va nickel !), remplir les placards et le frigo, installation wifi, etc… Très pratiques les supermarchés ouverts 24/24 et 7/7 (y compris les pharmacies accolées aux supermarchés qui ont en outre un service « drive » !), routes et parkings ultra-larges… Et en moyenne un Mc Do tous les 10 km !

On trouve des fruits et légumes bio (bio américain…). Pour la viande/charcuterie, c’est une autre affaire… rien n’nous inspire vraiment. Et nous avons craqué pour un bon fromage (enfin, un « bon » pour ici : Président Brie).

Durant cette semaine sous le signe « tranquille », nous avons plus régulièrement fait Ecole que la première semaine et avons souvent joué au Gang Of Four, jeu de cartes que les enfants adorent. Lorsque nous proposons un programme Ecole allégé (le samedi), Marguerite réclame plus…ils ont adoré faire les fiches du CNED ! C’est bon signe pour la suite 😉

Toute notre semaine aura été guidée par des conseils d’Américains rencontrés par hasard : une dame sur le parking de Walmart à Baltimore nous accoste car de notre « RV Fiat » qui l’intrigue. Elle nous recommande viv’ment d’aller à Annapolis. Alors Go pour Annapolis 3 jours. Nous y découvrons et visitons la prestigieuse US Navy Academy. Vraiment très impressionnante cette école.

A Annapolis, un retraité de l’US Navy, qui s’amusait avec ses avions télécommandés sur le terrain sur lequel les enfants jouaient au ballon et au boomerang, nous a recommandé d’aller à St Mickaels (Maryland toujours) ; donc on décide d’y aller. Il nous a aussi fortement recommandé de poursuivre sur une île au sud d’Ocean City… ce qui sera notr’ programme du début de la s’maine prochaine. Bref, prendre le temps et se laisser porter ainsi, ça nous plaît bien et nous n’avons pas été déçu, au contraire. Que des beaux coins et des bons plans !

St Michaels est un port très chouette sur le Chesapeake, où Tanguy peut enfin pêcher. Tous les jours depuis qu’on est parti, il nous parle d’aller pêcher … déjà à New York il insistait !

8-12 avril – New York (photos ici)

Nous avons commencé notr’ voyage vraiment en mode « tour du monde », c’est-à-dire qu’on a pris notre temps… Thibaud nous a déposé à Roissy à 10h et nous sommes arrivés à New York 14 heures plus tard, avec notamment une escale en Islande. Comme nous avons choisi de rester tout d’abord 3 mois aux USA (puis 3 mois en fin d’été pour la côte Ouest), nous n’avons pas fait de visa, mais juste une autorisation ESTA. Cela nous a valu un «contrôle immigration» plutôt sec… toute une famille qui déboule pour une si longue période aux USA sans visa, c’est louche.11042015-DSC00438

L’appart’ que nous avons loué se situe juste au bout de Central Park, West/Harlem.

Les 5 jours à New York furent « à fond », presqu’ épuisants. Le décalage horaire n’était pas du tout intégré par les enfants donc nous nous sommes levé très très tôt… l’heure habituelle à Prémanon étant aux alentours de 6h30-7h, nous vous laissons deviner ici !

En résumé : plein les yeux et plein les pattes (beaucoup de kilomètres parcourus à pied notamment parce que les enfants nous ont réclamé Central Park). Météo maussade et froid les 3 premiers jours, alors que la France était sous la chaleur du printemps, y compris Prémanon pour une fois, puis soleil et chaleur les 2 jours suivants.

Ce qui nous a étonné : les gens ici ne sont pas frileux… alors que certains étaient en tee-shirt et tongues, nous supportions bien nos polaires ; les New Yorkais sont vraiment courtois et respectueux, c’est tellement agréable ; Manhattan est ultra-propre; le sentiment de sécurité à toute heure ; la bouffe vraiment pas géniale (mais finalement, sommes-nous vraiment étonnés ?).

Dans l’ détail :

J 1 : Prom’nade à Central Park qu’on traverse de bout en bout à pied pour découvrir ensuite pour la première fois le cœur de Manhattan.

National Museum of Natural History

Lunch au Gays Papaya, soit-disant meilleur HotDog de la ville… Nous n’avons pas été convaincus !

Magasin M&M’s, quartier Rockfeller et sa boutique Lego, Quartier Lincoln et Times Square.

J 2 : Réveil un peu moins matinal mais quand même… 6h. Du coup, pour occuper les enfants, nous faisons Ecole !

Visite du porte-avions Intrepid et son musée de l’air, mer et espace.

Tanguy et Marguerite commencent à remplir leur Carnet de route… ils sont très inspirés. A ce rythme-là, Aline devra nous rapporter des livrets supplémentaires à la fin de l’année 😉

Nous essayons de faire quelques courses, mais rien ne nous attire vraiment (gâteaux plus que colorés, fromages fades et charcuterie fluo, etc…), à l’exception d’un étage entièrement dédié à la bière !

J 3 : Miss Liberty, Ellis Island, Promenade dans le Financial District et au Memorial du 11 Sept.

Soirée Match de Basket au Madison Square Garden offert par les collègues de BDO (merci BDO !… pour info, les Knicks ont perdu), puis visite du Empire State Building by night, balade nocturne dans Times Square et premier McDo version US au milieu de la nuit.

J 4 : Au réveil, Marguerite annonce la couleur : « est-ce qu’on peut faire une journée repos aujourd’hui ? On a déjà fait beaucoup de choses aujourd’hui ».

Brooklyn Bridge et Central Park, qu’on apprécie cette fois-ci sous le soleil.

La phrase du jour, de Tanguy : « Maman, quand on aura fini le tour du monde, est-ce qu’on pourra venir habiter à New York ? »… puis il a rapidement rajouté « avec mes copains aussi » 😉

J 5 : Top of the Rock. A la patinoire du Rockfeller Center, il y avait la vice-championne des Etats-Unis 2015 (catégorie 12 ans – Emilia Murdock), qui donnait exceptionnellement un show à midi justement pour fêter son titre ! Son entraîneur nous aurait bien proposé que Marguerite se joigne à un entrainement mais nous quittons NYC le lendemain… Dommage.

Lunch à Central Park, avec la foule de ce dimanche ensoleillé – mais il y a tellement d’espace ! Les enfants adorent vraiment cet endroit, l’ambiance. Puis Metropolitan Museum.

Lundi 13 avril, nous allons récupérer notr’ camping-car à Baltimore; le cargo était d’ailleurs de passage à New York alors que nous y étions… mais c’est à Baltimore seulement que les véhicules sont débarqués.