Singapour

Le camping-car est parti le 18 novembre 2016 de Montevideo en Uruguay et il est annoncé pour le 10 janvier 2017 à Singapour, après une escale de trois semaines en Afrique du Sud. On a donc 5 jours pour visiter la ville-pays de Singapour. On quitte les polaires qu’on portait depuis plusieurs semaines (France et Japon) : il fait 32 degrés. On reçoit les nouvelles de Prémanon : -10°C… 

Première nuit dans un hostel un peu pourri, minuscules ouvertures sur le toit au lieu de fenêtres et climatisation défaillante.

C’est dans ces moments-là qu’on sait pourquoi on voyage en camping-car : on a moins de mauvaise surprise ! En camping-car, on peut avoir au pire un karaoké/boîte de nuit inattendu qui s’installe à côté de toi, un policier qui te déloge ou un coq un peu trop matinal voire insomniaque.

La première demi-journée, on remet les enfants sur le chemin du CNED. Ca faisait grosso-modo 5 semaines qu’ils n’y avaient pas touché. Puis on cherche un logement plus adapté. C’est AirBnB qui nous sauve, avec un super appart dans un complexe privé, piscine grand luxe et quartier sympa. Alors on se repose, histoire de récupérer de notre mois en France, on bouquine, on se balade sur le net et les enfants passent des heures dans l’eau. Un peu trop d’ailleurs… 3 otites d’un coup la semaine suivante ;-). On se balade aussi dans Singapour bien sûr ! Comme Tokyo, Singapour c’est SimCity ! C’est dingue comme les quartiers sont proches et si différents. En 10 minutes à pied, tu passes de Bombai à un Pekin, puis de l’ultra-luxueuse Marina Bay à la vie tranquille d’un bord de lac comme celui où on logeait à Bedok Reservoir.

 

La ville est tellement bien pensée que jamais on ne se sent dans une ville de plus de 5 millions d’habitants sur 700 km2 !

Bien que tous ces bâtiments soient très jolis et relèvent des défis techniques, je ne comprends toujours pas pourquoi on s’amuse à construire des choses aussi inutiles qu’un jardin botanique démesuré, a fortiori dans un pays où il manque de place ? A-t-on vraiment besoin d’avoir des sapins d’Europe et des ours polaires à Singapour ?

On a la chance de partager un moment avec Bertrand, un cousin d’une tante à Simon. Il nous raconte l’Asie du sud-est comme il la vit en tant qu’expat’ depuis 10 ans. Ca nous donne presque envie ! Apparemment, celui qui goûte à cette vie à Singapour, il y reste. Il connaît très peu de familles d’expat’ qui sont reparties vivre en France…

A l’image de la population, la cuisine est très variée. Un délice, excepté quelques plats un peu trop épicés… c’n’est que l’début paraît-il.

La récupération du camping-car nous occupe toute une journée. Je passe deux heures dans l’immense port, un des plus grand du monde ! Des millions de containers et des milliers de véhicules en chargement/déchargement, des grues, des camions, des feux-rouges, des contrôles, des bureaux, des ronds-points,….

Une ville dans la ville. Le camping-car est là, au milieu de tout ça, intact après 50 jours de shipping. Le contrôle de douane à l’entrée de Singapour est du même acabit que celui de Montevideo : aucun contrôle ! L’accès à la partie « vie » du camping-car et à nos coffres étaient fermés. Donc ce n’est qu’en notre présence qu’ils auraient pu faire des contrôles. Et autant les contrôles à la sortie du Panama ont été musclés, avec chien et tout et tout… autant là, aucun douanier uruguayen et singapourien n’est entré dans la cellule ni n’a demandé à ouvrir les 3 coffres. On avait pourtant tout nettoyé, plus aucun produit alimentaire ! Le voyage en camping-car en famille, en voilà un métier d’avenir pour le transport de produits interdits 😉

Plus qu’un dernier passage difficile : Singapour n’accepte pas les camping-cars sur son sol (on le savait et nous avions prévu un remorquage). Donc on se fait tirer du port jusqu’à la douane de Malaisie, 15 km. Quel bazar !